Techny-Call X a été créé il y a à peine plus d'un an par Doppler (s'occupant des samples et de la basse dans Techny-Call X et ex-Seth), dans un désir de mettre en évidence l'ambiguïté entre l'homme et la machine en alliant sonorités électroniques et instrumentation organique. Puis, Drone (chanteur, ex-ingé son de Seth et ex-membre de Vivid Atmosphere) accepta de prendre part au projet, tout comme Discharge (guitariste, compagnon de route avec Doppler à travers plusieurs groupes) et Din (batteur). Enfin, c'est plus récemment que Drain (guitariste, ex-Monarchia Daemonium) a rejoint la formation bordelaise, permettant à Drone de ne se consacrer qu'au chant. Il y a quelques jours, le groupe a sorti Start the process, un première démo à la recette simple et efficace : techno + métal = indus qui bastonne.
En février 2009, le groupe sort son premier album : Evolution.

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Après un maxi qui se révéla au final surprenant, Techny-Call X franchit le cap du premier album avec Evolution, disponible depuis plusieurs semaines déjà. Et aucune raison de changer ce qui fait la marque de fabrique du groupe : une charte graphique orientée "cyber-indus-métal", des titres en adhésion avec celle-ci et, en ce qui concerne la musique, une introduction instrumentale ("Revolution") à mi-chemin entre l'ambiance apocalyptique de jeux vidéos sanguinolents et celle de l'avant-concert de groupes tels que Rammstein, Fear Factory ou Pitchschifter, des influences relativement ancrées chez notre sextet et perceptibles au fil de l'album. Bref, on tremble un tantinet avant que ne s'abatte la foudre du combo. Et paf, "Disconnected" pose immédiatement les bases de ce que sera la galette : guitares puissantes, section rythmique qui assure sa dose de BPM, chant carré et monolithique sans oublier le clavier, qui effectue bien plus qu'une simple œuvre de saupoudrage. Dans la foulée on retombe sur les titres composant Start the process (réenregistrés pour l'occasion) pendant laquelle l'immuable martialité de Techny-Call X ne faiblit pas et enchaîne ainsi coups de butoirs sur riffs démoniaques agrémentés de séquences teintés d'un futurisme exacerbé, la science-fiction ne devant pas non plus être étrangère au combo. Et il en est ainsi jusqu'au terme de l'album, à quelques nuances près : "Binary state", onirique à sa manière et couplé à l'interlude très industriel "Mechanization" permet de reprendre son souffle alors que l'hypnotique "Control" fonce pied au plancher. Histoire de décompresser avant de quitter le groupe et de boucler la boucle, "Unload", outro elle aussi instrumentale effectue la sortie d'album sur fond de samples plus spatiaux et moins sombres que la tonalité générale des autres titres.
Bien que marqué par ses prédécesseurs en la matière et un chant un poil monocorde, Techny-Call X offre de quoi headbanger furieusement tout en ayant soigné au maximum (compos, production, livret) cette nouvelle livraison de boom-boom-métal qui fait mal...

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Présenté comme une démo par le groupe, le disque, composé de 4 titres pour un quart d'heure de distraction musicale a le mérite de retenir très rapidement l'attention, chose difficile à faire mais si cet article voit le jour c'est que Techny-Call X y est parvenu. Au-delà des compos proposées, chose sur laquelle je reviendrai, Start the process s'impose de part la qualité de sa production, puisque étant d'un niveau assez relevé. Ensuite, il est à noter qu'à l'époque de l'enregistrement de la galette, Drain ne faisait encore pas partie de la formation et c'est Drone qui s'occupait d'une partie des guitares ainsi que du chant.
Venons-en au contenu de cette "démo" qui, en plus d'être commercialisée auprès du public, sonne si bien qu'on lui confèrera sans hésiter le statut de maxi. Et pour un maxi autoproduit, force est de constater que les bordelais ont réussi leur coup.
Pourtant les premiers instants de "Ascendancy" et de "Erasing" n'augurent pas grand-chose de très intéressant, à mon goût. Ouverture des morceaux à l'aide de sirènes à l'effet mitigé et emploi de séquences dignes de Thunderdome volume 47 sur "Erasing" font craindre le pire durant quelques instants. Mais passées ces sueurs froides, les Bordelais sortent une hybridation indus/métal trempée dans une ambiance assez crépusculaire qui ne me laisse pas indifférent, et dans le bon sens du terme cette fois !
"Ascendancy", le morceau d'ouverture dénote et se révèle en fait être assez ambiant, presque dark. Les autres titres propulsent guitares et sections rythmiques en avant pour faire exploser les hauts-parleurs mais en gardant quelques grains de noirceurs disséminés çà et là. Le chant rocailleux de Drone n'est pas désagréable à écouter et les passages électros permettent de temporiser un peu ("Erasing", un tube en puissance !) entre deux coups de pression métallique. Les deux derniers titres ("Start the process" et "Delivrance") sont plus homogènes, partageant comme "Erasing" à la fois un caractère oppressant de par les séquences et, étonnement, une porte de sortie proposée par le chant et les guitares.
Quelque part dans la sphère indus garnie de Fear Factory, Ministry, Nine Inch Nails, Rammstein et autres frenchies de Wormachine, Jenx ou Hormoaning, voilà Techny-Call X et son dark indus-métal que l'on verrait aisément prendre place au sein d'un des deux derniers volets de The real underground, (les compilations mises sur pieds par Autumn Productions). En attendant que le groupe prenne son envol et pour le soutenir, vous pouvez acheter Start the process en version digitale ou sur disque tout en sachant que les 100 premières commandes (du disque) se verront gratifiées de la version limitée contenant une vidéo de "Erasing".
Plus que quelques semaines ou mois à peaufiner son univers et Techny-Call X pourrait bien se faire une bonne petite réputation de groupe qui en secoue gros !

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