Le groupe suisse Rain faisait dans le métal dopé aux amphéts, et a sorti un Bioactive EP fortement plombé, électronique, et brut de fonderie, EP qui n'as d'ailleurs pas eu toute l'attention qu'il méritait. Que celà ne tienne, Rain se transforme en Sybreed, hybride métal/indus, et abandonne un guitariste chez Zuul Fx. Rien à voir avec les production suisse actuelle, Sybreed louche plutôt du côté de Fear Factory ou Nine Inch Nails, avec une pointe de Meshuggah.
Slave design, leur premier album est signé sur le label de Godhead, et débarque en France à travers Jerkov Musiques.
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Liens pour Sybreed
sybreed.com: site officiel (292 hits) sybreed: MySpace (251 hits)
Sybreed discographie sélective
Liens Internet
- musik-industry.com : webzine rock/métal/ciné
- Sefronia : des tonnes de chroniques !
- The HardCore Source : Webzine HardCore
Indus > Sybreed
Biographie > Sybreed
Interview : Sybreed, Sybreed interview (août. 2010)
Interview : Sybreed, Sybreed sous le scanner (sept. 2005)
Sybreed / Chronique LP > The pulse of awakening
Groossssssseeee tuerie ! selon Pierrot, le nouveau Sybreed est... une grosse tuerie oui. Enfin presque. The pulse of awakening ou la petite séance de démontage power death indus mélodique en règle de l'hiver. On l'a compris, les Suisses sont de retour pour un troisième opus, toujours propulsé dans les tuyaux avec le concours de Listenable Records, ce label hexagonal qui devient mois après mois de plus en plus gros (Gojira, Kruger, The AmentA quand même...), et enregistré par une sommité du genre en la personne de Mr.Rhys Fulber (Front Line Assembly, Fear Factory, Nailbomb... rien que ça). Et pour le coup, les Sybreed n'ont pas fait le voyage pour rien. Gros riffs taille patron passés à la sulfateuse sonique, rythmiques tronçonneuses martelées à coups de double pédale frénétique, des litres de mélodies déversées sur des vocaux death carnassiers. Que du lourd. Ou presque. En clair, cet album respire l'efficacité brute du groupe dériseux de compiler sa sauvagerie harsh indus et ses velléités mélodiques new wave le temps d'un album gorgé de hits cybernétiques destinés au matraquage systématique des tympans ("Nomenkaltura", "A.E.O.N" monumental) quitte à parfois pousser le bouchon un poil loin (un "Doomsday party" un peu "facile" dans son inspiration EBM).
Metal indus surpuissant et ultra-moderne, un cocktail détonnant et survitaminé servi ici glacé par des Suisses ne laissent rien au hasard et soignent leurs atmosphères, cliniques et décadentes à souhait avec des titres éloquents ("Kill joy", l'énorme "I am ultraviolence"), des nappes industrielles oppressantes et toujours cette arrogance de moyens toute entière mise au service d'un double objectif unique : le pilonnage métallique anesthésiant et l'apport mélodique qui ne fait que rendre cet The pulse of awakening encore plus destructeur. "In the cold light" (très classe), "The lucifer effect" (un peu faiblard...), les titres s'enchaînent et le groupe maîtrise plutôt bien son sujet. Pourtant, malgré cette puissance à l'impact, on l'a senti à quelques reprises (surtout après des écoutes répétées), Sybreed a vraiment mis la sauce niveau mélodie, à telle point que c'est parfois too much et que ça a au final une légère tendance à calmer l'ardeur d'un album qui perd y perd en brutalité crasse ("Love live blood", cover de Killing Joke, "Meridian A.D"). De fait, si la puissance du groupe est évidemment incontestable, on se prend à imaginer ce que donneraient les Sybreed s'ils nous sortaient un disque plus frontal, hargneux et sans concession. Mais dans l'immédiat, le groupe a fait le boulot, assumant d'ailleurs ses aspirations mélodiques. Et si la place de big boss de la scène cyber indus metal était vacante, après le passage des furieux, ils n'y a plus aucun doute sur l'identité du nouveau king de la catégorie. De toutes les façons, les Suisses ont mis une grosse marave à la concurrence qui est encore en train de compter ses dents. Une tuerie absolue ? Humm presque. Un très bon album ? Assurément.
Sybreed / Chronique LP > Antares
Avec Slave design et son metal-indus qui mitraillait la concurrence avec une précision diabolique, les Sybreed avaient démontré qu'ils avaient la puissance de feu d'un croiseur doublée d'un côté très chirurgical que leur envie encore aujourd'hui l'US Air Force en Irak. Avec Antares, le moment est venu de confirmer avec un nouvel opus plutôt attendu par les amateurs du genre. Et si le début de l'album cherche à tout prix à accrocher l'auditeur avec un single métallique qui tamponne ("Emma 0") en mode : "mélodie efficace et hurlements ravageurs pour faire transpirer les amateurs de sensations fortes", Sybreed met le paquet et ça se ressent d'entrée. "Ego bypass generator" et surtout "Revive my wounds" démontrent qu'au rayon, brisage de nuques et palettes de riffs metal indus, les petits suisses n'ont rien perdu de leur savoir-faire. Le résultat est puissant, mélodique, compact, parfaitement homogène et dévastateur. Un petit côté Fear Factory, un plus gros Soilwork, Sybreed appuie sur l'accélérateur, usant à loisir de la double pédale en même temps qu'il met en avant les machines sur "Revive my wounds" et "Isolate". Certes, le mélange metal ultra-mélodique à la limite du mainstream, arrangements indus et grosse machine bulldozer peut parfois agacer mais dans le genre, "compresseur de tympans", les suisses en tiennent une bonne couche. D'autant que l'alternance chant clair mélodique/ hurlements dévastateurs permet également d'aérer l'album, évitant les trop longs passages où ça ne fait que gueuler. Du bon gros son, alliant métal cybernétique, petites fulgurances thrash, chant aux tendances new-wave (et oui, le chanteur est apparamment un inconditionnel du genre...), Sybreed impose son style, que l'on aime ou pas, mais le fait sans jouer la demi-mesure. Aussi, "Dynamic" et sa batterie épileptique gorgée de claviers envoie directement son alliage musical dans les tuyaux sans crier gare, le tout pour nous labourer les tympans avec l'insouciance d'un jeune premier. Et dans le genre, les suisses y vont gaiement. En clair, la batterie claque comme un string de jeune fille en fleur à un concert de Tokio Hotel, les guitares sont aussi cinglantes que massives ("Neurodrive", "Ex-Inferis") et le groupe distille son metal hybride le temps d'une petite douzaine de compos trempées non plus dans l'azote liquide des débuts, mais carrément dans l'acide sulfurique. Ce qui n'empêche pourtant pas Sybreed de passer complètement à côté de son sujet ("Orbital") pour mieux se reprendre avec le vertigineux et très percutant "12 megatons gravity". Harsh indus, metalcore cybernétique, le deuxième opus des suisses signe le croisement parfait de l'homme et de la machine sur une galette qui a le mérite de défourailler à tout va, sans complexe ni retenue.
Sybreed / Chronique LP > Slave Design
Il n'y a plus d'amour ni de douleur, "Next day will never come", Slave design ne fait pas dans l'optimisme à toute épreuve, heureusement "Machine gun Messiah" balaie tout d'une pression de sa gachette, l'ensemble des fioritures, fait table rase par des riffs épurés, flingue à tous va, Sybreed déclenche l'artillerie lourde et détruit la machinerie d'un feu nourri. Neo s'est gourré de pillule, enfin c'est la faute à Morpheus après tout... "Take the red pill" poursuit cette veine au silicium dopé, le semi-conducteur donne son plein potentiel, un refrain qui claque et qui fait mal.
"ReEvolution" est lancé à pleine vapeur, comme un étendard pour le cybride qu'est Sybreed, chant clair, cris acide, guitares sulfureuses, ambiances électroniques, basse meutrière, saturée, le cocktail déboule sans crier gare, avec plus ou moins de réussite, son compressé, aspect massif, le style des suisses de Sybreed reste compact et dense avec son assemblage de mélodies froides et digitales, comme on peut les entendre sur "Decoy" ou "Synthetic breed", avec son virus mélodique, son sample saboteur, et un refrain qui apporte de la légèreté, relevé par un pont tout en subtilité.
Rythmiques martiales, ambiances obscures, "Rusted" reste dans l'optique Sybreed, au contraire de "Static currents" qui sursaute, deviens survolté, en proie à une activité intense, Sybreed a rencontré le T1000, cette machine froide composé de métal liquide. Mention spéciale a "Critical Mass" qui montre une facette kaleïdoscopique de Sybreed qui lui sied à merveille.