Indus Indus > Somadaya

Biographie > Somme à Daya

Sextet franc-comtois, Somadaya se dit influencé par Radiohead, Mogwai, Blond Redhead, Portishead, Goldfrapp ou Ghinzu. Depuis quelques années, le groupe a élaboré une musique à base de pop, électro, rock, sans tourner le dos à d'autres styles. C'est ainsi que Anouk (chant), Boris (batterie), Flavien (basse), Jordan (guitare), Fab (guitare et clavier) et Clément (guitare et programmations) ont petit à petite développé un univers "trip-rock" bien à part. Le groupe a déjà assuré quelques dates et a sorti un EP en 2007 (Areyousure). En 2008, le groupe enregistre son premier album, My lady of pain. L'objet sera mixé par Flavien Landuyt (Sorry For Yesterday, Aside From A Day, Slide On Venus, ...) puis masterisé par Bruno Gruel avant de voir le jour au printemps 2009.

Somadaya / Chronique LP > My lady of pain

Somadaya - My lady of pain Somadaya ou l'art d'accommoder les contraires. Parmi les nombreuses influences que cite le groupe pour se présenter, si il ne fallait en retenir que trois, ce serait sans doute celles-ci : Sigur Ros pour le coté électro et la tendresse, Blonde Redhead pour l'emballage pop-rock et le sens de la mélodie et Mogwai pour des parties plus élaborées et tirant vers le post-rock. Des références auxquelles j'ajoute sans trop d'hésitation la bande de Shirley Manson, comprendre Garbage puisque les bisontins associent samples et claviers à leur rock tendance trip ou version pop selon les circonstances.
Pour soutenir le chant aussi remarquable qu'étincelant de la ravissante Anouk, la section musicale agrège une foule d'éléments et confère à chacun des titres de My lady of pain une identité bien particulière bien que l'album sonne très proprement pop. Ainsi, on pourrait citer "My game", premier titre de l'album, hybride de bout en bout et représentatif du groupe, "Modern time" et sa hargne tout juste contenue, la machine à beats "Another girl" faite pour se déhancher, les escapades post-rock façon Somadaya de "Dots" ou "Desert", délicieux trip-pop à fleur de peau clôturant My lady of pain. Tout autant amoureux de sonorités électroniques que de lyrisme, le groupe envoie de gros samples construire les montées en puissance de "Modern time", n'hésite pas à distiller de petits arrangements forts sympathiques au fil de l'album ou à glisser quelques notes de clavier aux moments-clef de "The dive" alors qu'une place de choix est accordée à l'instrument sur "In mist".
Dans l'ensemble, la formule "trip-rock" à géométrie variable des bisontins fonctionne bien mais il est dommage qu'un titre comme "My ghost" soufre de monotonie ou qu'on se demande si le groupe n'en fait pas un peu trop sur "The dive". Et même si Somadaya s'exprime en anglais, la proéminence de son chant, à l'instar de MyPollux ou Unswabbed (qui, eux, usent du français), risque de ne pas faire l'unanimité tout comme le rendu aseptisé accordé par le mixage. Des petits accrocs qui ne doivent pas faire oublier l'essentiel : Somadaya est détenteur d'une configuration très attrayante qui ne demande qu'à être exploitée.