Sin joue avec nous sur la pochette, mélangeant les univers de l'humain (humour, perception) et ceux de la machine (chiffres, pixels), et c'est tout à fait à l'image de l'album Errare digital est. Difficile de le définir en deux mots, en un oui : indus, mais pour le deuxième, ça se corse puisque les sonorités oscillent entre métal et rock. Ainsi le lancement de l'opus, "A little rest" se fait d'abord dans le calme puis ça s'énerve, ça se distord, ça se tend et ça explose, les couches de guitares, le chant, les rythmes binaires, quand tout est là, on pense à Nine Inch Nails ou Marilyn Manson (ou LTNO et Punish Yourself bien sûr...). Et puis ensuite, sur d'autres titres, c'est nettement plus électro, plus bidouillé, avec un chant très mélodieux ("The day I killed myself"), très pop-rock, un mix bien pesé avec une batterie machinale mise en avant et des loops qui viennent parasiter les titres pour en prendre possession avant que les guitares ne relancent tout le monde dans la direction initiale. C'est alors Front Line Assembly ou les Young Gods qu'il faut citer en référence. Sin cultive l'art du contre-pied tout en retombant sur ses pattes, c'est avec une facilité déconcertante qu'ils nous installent dans leurs titres avant de le faire bugger admirablement, L'erreur est digitale, pour mieux nous remettre dedans. Si par les guitares et le chant parfois rageur ("Dun01"), le Sin peut être métal, par d'autres effets, il est aussi plus techno-house, plus dansant, plus groovy, comment résister à ce pulsant "Hard ebm" ? (tiens, je vais me réécouter Collapse...). Et après le trip "Untitled" à la fois plannant et dérangeant, suivent deux bombes : "Sinker" et "Army of me". "Sinker" est une explosion de sons, très mental, le titre est blindé d'effets spéciaux et cette petite mélodie qui repasse et repasse devient rapidement une drogue. Pour s'en sortir, rien de tel que la reprise de Björk "Army of me", le titre original est très beau, ici, les Sin le salissent avec grâce, les riffs de guitares dégoulinent sur le beau refrain saturé, tout en gardant ce rythme diabolique, argh, que c'est bon ! En fin d'album, on retrouve une déclinaison plus calme du premier titre et une suite de sons qui occupent la bande, la machine Sin a parasité la musique et le CD et c'est tant mieux.
Errare digital est
Note : les commentaires appartiennent à ceux qui les ont postés. Nous n'en sommes pas responsables.
Re: Errare digital est
Terrier : BZH
"digital Est" m avait bien claqué le museau !!
Le 1er aussi remarque !
--
diDus InEpTuS
Re: Errare digital est
Re: Errare digital est
C'est à croire que Layne vient hanter leurs morceaux, ou comment faire vivre et évoluer AIC....