Quand on entend un premier album d'une telle qualité, il n'y a pas 36 possibilités, la première idée est la bonne, ces gars-là ne sont pas des débutants... Dans les années 90, Man (batterie), Momo (basse) et Matéous (guitare) font vivre Ragtag et dans la décennie suivante Yo (guitare) et Kiki (machine) furent à l'origine de Shinto, les deux groupes fusionnant pour ne former qu'un. Suite au départ de leur chanteur en 2005, ils "embauchent" Jay et changent de nom pour Silt.
Des répétitions, des concerts et une démo plus tard, le groupe en veut plus et enregistre un premier album éponyme dans sa région (la Haute-Normandie), il sort à la fin du mois de septembre 2008 et permet au combo de reprendre la route et d'écumer les salles de France et d'à côté tout au long de 2009.
Infos sur Silt

> Lire la dépêche

Liens pour Silt
siltmusic.com: site officiel (241 hits) groupeSilt: MySpace (263 hits)
Liens Internet
- La Grosse Radio : le site de La Webradio Rock
- liabilitywebzine.com : webzine rock
- Glaz'Art : site officiel
Indus > Silt
Biographie > Ainsi soit Silt
Silt / Chronique LP > Silt
Pas évident de définir simplement la musique de Silt, elle navigue quelque part entre électro rock et métal indus, il suffit d'imaginer une version masculine de Shane Cough, plus métal de Backstab, moins agressive que Gravity Kills, plus anglaise de Mass Hysteria... Si on résume autrement, il y a des machines et des guitares, un chant plutôt mélodieux (et chaleureux) en anglais, beaucoup d'énergie, une grosse efficacité et des ambiances plutôt bien travaillées. Vraiment facile d'accès (bravo à la production qui a su allier douceur des samples et poids des grattes et des rythmes), Silt séduit immédiatement l'amateur de rock indus, c'est ensuite en parcourant plus attentivement les 13 titres qu'on découvre des parties plus pop ("Arabian trip", "What she said") et d'autres gravement métalliques ("Once again", "No memories", ...). Et si j'ai parlé de 13 titres, c'est que je considère que l'album s'arrête après "Outro", si on trouve encore deux morceaux aux pistes 14 et 15, ils sont particuliers : "Darkside of me" est un acoustique pas forcément à sa place et "S.PO.U.T.N.I.K." un instrumental qui recycle les boucles de "Spoutnik".
Simple, soigné et efficace, c'est déjà pas mal mais la vraie réussite de Silt c'est l'accouplement d'une voix chaude sur des sons électro assez froids et des rythmiques binaires, une telle tonalité est suffisamment rare en industriel pour être surpris du résultat. On pourra tout de même reprocher à Jay une certaine monotonie (les mêmes intonations reviennent souvent), son accent franglais, et quelques textes parfois limités (la fin de "Rescue me" dont les riffs sont énormes et le clin d'oeil -volontaire, hein ?- au "Song 2" des Blur assez fun).
Jolie pochette, bon gros son, bonnes idées, sens de la dynamique, il n'y a pas à discuter, Silt a réussi son entrée dans les bacs français, si ça fonctionne aussi bien sur scène, il ne faudra pas les manquer...