Sidilarsen - Une nuit pour sept jours Trois ans après Eau, le temps de retrouver un nouveau label et Sidilarsen est de retour avec un troisième album intitulé Une nuit pour sept jours. Après une tournure moins "dance métal" et plus mélodique sur le deuxième opus, il était intéressant de voir à quoi ressemble le petit dernier. L'impatience fait place jusqu'au moment où débute "Deuxième vie", avec son gros riff doté d'une harmonique puissante et la machine Sidilarsen se met en place. Dès les premiers morceaux, pas de doute, il s'agit bien là de nos Toulousains. Puissance rythmique des guitares, grosse basse ronde, samples au façonnage industriel, rythmes et touches électroniques ; le tout ajouté de chants aux tons variés à la fois rageurs et harmonieux. En somme, une recette explosive que chaque personne familière avec le groupe connaît bien. Sauf que Sidilarsen parvient à repousser encore un peu plus les limites fixées auparavant en incluant des titres tels que "En vidéo", à la basse agressive et au refrain aérien accrocheur, faisant de cette chanson un exemple de tube en puissance pour les radios ou autres médias. Autre surprise, "Le prochain été", morceau (sans guitare saturée !) à l'ambiance relativement posée où les notes de guitares se croisent et sont accompagnées, sur la fin, de violons. Il se peut que l'arrivée de Benben à la guitare et, du coup, à la composition ne soit pas étrangère à ça. Le tempo drum & bass revient sur "Essentielle étincelle" et l'excellente "Acide occident" et ses lyrics livrant l'inquiétude du groupe sur les conflits dans le monde. Des sujets en phases avec l'environnement dans lequel nous vivons actuellement dont l'hymne "Appel à résistance" enjoignant au rassemblement contre l'"ordre moral et la fierté nationale", un bel hommage à Sarko et sa bande. Les férus de Static-X se retrouveront dans "Féline" avec son passage ragga et son côté "rentre-dedans" agrémenté d'un sample pas très loin de celui de "Spitfire" de The Prodigy. Sidilarsen ne laisse évidemment pas tomber ses premiers fans dans "Retourner la France" en leur offrant ce qui est leur marque de fabrique : le "dance métal". Enfin, "Jusque sur Mars" fera trembler les murs avec sa rythmique lourde, ses accords tranchants et un chant se rapprochant par moment de celui de Marco de Treponem Pal. Aux abonnés absentes, l'honorable reprise de "Breathe" de The Prodigy que les Toulousains nous avaient fait partager en vidéo live avec Mouss de Mass Hysteria. Une nuit pour sept jours est un disque plutôt réussi qui confirme la bonne progression déjà entamée avec Eau. Finalement, c'est peut-être bien celui-ci, l'"album de la maturité".