Shane Cough - Now you see it.. Depuis 4 ans, Shane Cough a bien changé, Marianne est partie et avec elle l'identité remarquable du combo s'est envolée, certes sa remplaçante (Burn) a du coffre mais sa voix est différente et pour le fan d'Intraveineuse que je suis, ce n'est pas évident de se plonger dans Now you see it... L'artwork ne donne pas forcément envie non plus : alcool, biftons, pilules, rouge à lèvre, passeport... ça collerait plus à une couv' de S.A.S. ... La douceur et les mélodies du Shane Cough du passé sont oubliées, place à davantage de punk dans l'attaque des textes, davantage d'effets sur le chant et davantage de sonorités électro bien bourrines, bref, direction le dance floor et les traces fluorescentes de Punish Yourself. Durant les 14 titres de l'album (le quinzième ne compte pas, "Requiem" n'est qu'un long bidouillage), le tempo ne ralentit que lors de l'intermède instrumental "When senses fall", constamment nerveux, les Shane Cough ne relâchent la pression qu'avec "Kyua", un ultime titre qui nous fait regretter les cadences précédentes. Car quand ça speed, quand ça s'excite, quand ça part dans tous les sens, ils sont sacrément bons les Bretons ! Si tous les morceaux cherchent plus ou moins à incendier les alentours à grands renforts de riffs, de beats, de rythmes et de cris/chants, je suis plus sensible à quelques uns comme "To the breach" et ses grosses racines rock n' roll, comme "Darren's dilemma" et ses compressions explosives, comme "The calling" et son imparable ligne mélodique.
Garbage sous acides ou Senser dénué de sensibilité, le Shane Cough nouveau est à prendre comme il est, forcément différent mais à coup sûr au moins aussi énergique sur scène...