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Numéro :
Mag #59
Il est beau, il est vert fluo, voici le Mag #59 avec Shaârghot en tête d'affiche, ils font partie des groupes interviewés avec Karras, Neighboring Sounds, It It Anita, BBCC et aussi un membre de La Fabsonic. Tu trouveras également dans ce nouveau magazine un gros dossier Nantes Metal Fest avec live report, photos et interview d'un des organisateurs ! Au menu encore des compte-rendu des concerts de LLNN, Forever Pavot, Mass Hysteria ou Girls In Hawaii et comme d'habitude, des dizaines de photos de concerts, des chroniques et un partage de tuyaux made in HuGuiGui !
Ce nouvel album de Shaârghot devait être celui de la confirmation de tous les espoirs qu'on avait placés dans une formation aussi inventive que sensible au travail réalisé par leurs aînés. Un troisième volume avec uniquement du neuf après un EP fracassant et un "avènement" qui était construit sur les solides bases de l'EP (je me ne lasse toujours pas de "Break your body"), un nouveau chapitre lancé après une tournée commune avec Punish Yourself qui pouvait ressembler à un adoubement... Mais l'histoire s'est précipitée et c'est désormais seuls au sommet de montagne metal-indus explosif frenchie que se retrouvent les Shaârghot, Let me out s'est donc transformé en possible première pierre d'une domination.
Auront-ils les épaules ? Si on pouvait se poser la question au moment du retrait de Punish Yourself, la réponse est claire quant au live : oui. Ils n'ont plus besoin d'un grand frère pour remplir les salles et faire couler la sueur comme la peinture. Et en studio ? La réponse est massive, un peu flashy, parfois sexy, puissamment groovy et tient en treize pistes qui mettent les pendules à l'heure. Parmi ces morceaux, difficile de deviner lequel sera un des nouveaux hymnes du combo, bien qu'il ne fasse pas partie des 4 amenés en ligne en éclaireur, je mettrais bien une pièce sur "Let me out" qui condense toutes leurs qualités sans en mettre une plus en avant : metal, électro, mélodies et puissance sont si bien dosés que le titre n'est pas marqué par autre chose que par un ensemble qui sonne comme du pur Shaârghot, les breaks et la répétition du "Let me out" laisseront des traces dans les salles... Sur d'autres tracks, les Franciliens poussent les curseurs et vont se frotter à de grosses références, difficile d'occulter Slipknot à l'écoute de "Life and choices", Korn en entendant "Sick", Rammstein en étant captivé par l'entêtant sample clair de "Something in my head" ou Marilyn Manson quand on se retrouve au cœur du langoureux et sulfureux "Love and drama for great audience". L'évocation du quartier rouge (et les extraits parlés comme certains "bruitages" très orientés) rendent "Red light district" particulièrement sexy mais il serait peut-être de mauvais goût de citer leurs amis Toulousains. Avec une grande part d'influences venues de l'Electronic Body Music, Shaârghot continue de nous faire danser ("Jump", "Great eye", "Are you ready?") sur des sonorités assez froides et n'hésite pas à ajouter de grandes baffes aux petits samples pour faire bouger les derniers récalcitrants (le nerveux "Cut / cut / cut" ou le martial "Chaos area").
Metal ou électro, Shaârghot ne choisit pas et mixe le tout pour poursuivre son histoire et s'asseoir sur le trône en fer de lance d'un mouvement où de trop nombreux groupes restent confidentiels, faute d'avoir le truc en plus pour tout exploser. Eux ont tout et le prouvent. Si on les laisse sortir de leur boîte, on ne pourra plus les y remettre mais est-on prêt à cela ? Parce que eux, c'est sûr, ils le sont.
Shaârghot / Chronique LP > Vol. 2 : the advent of shadows
Tournée fracassante faite de concerts hauts en couleur, EP qui a bel et bien cassé quelques corps, Shaârghot n'a pas franchement relâché ses efforts en 2018 et a même trouvé le temps d'enregistrer de nouveaux titres pour sortir le deuxième chapitre de leurs épiques aventures. Bien le bonjour depuis leur monde cyber-gore zombiesque post-apocalyptique.
Le cœur de la bête est formé par trois titres présents sur l'EP ("Doom's day", "Into the deep" et "Break your body"), trois valeurs sûres qui restent en tête et provoquent la gesticulation incontrôlée des membres, si tu ne les connais pas encore, ça va faire mal (et je me demande comment tu as pu passer à côté du clip de "Break your body" ???), si tu les connais déjà, l'enchaînement fonctionne toujours aussi bien et permet de t'enfoncer un peu plus dans leur univers, tu peux alors totalement lâcher prise pour le reste de l'opus (ou "Kill your god" en remet une couche pour les connaisseurs). Se faire happer dans les profondeurs du monde de Shaârghot ne se fait pas pour autant en un coup de clic (quand bien même les rythmiques sont prépondérantes dans leurs constructions), on s'est juste fait avoir en douceur par "Miss me ?", belle introduction qui plante le décor et sème les premières idées de "Black wave" histoire de faire passer une certaine martialité comme de la normalité. Quand on fait dans l'électro-indus-métal, forcément, le binaire qui fracasse est de sortie mais ici, les gars en usent et parfois en abusent pour nous mettre à genoux. Et plutôt que le faire à la Rammstein (donc en lourdeur), ils s'amusent à parsemer leurs riffs et leurs mesures de samples assez clairs qui visent le haut du spectre audible. Ça titille les oreilles en laissant le corps en alerte alors qu'ailleurs on serait déjà enterré... Alors qu'on n'est pas encore mort ("Now die !!!) et que la survie passe par un réveil immédiat ("Wake up"). Ce titre et le suivant ("Bang bang") empruntent un peu, par certains aspects, à Punish Yourself, le groupe ne cache pas cette référence aux grands frères, pas plus qu'il ne dissimule son amour pour l'EBM (Electronic Body Music si les noms de Front 242, Front Line Assembly, VNV Nation ou Skinny Puppy te sont étrangers). Shaârghot travaille aussi ses ambiances et si toutes les pistes ont de belles idées instrumentales, celles qui sont construites sans chant, comme "Regrets", trouvent parfaitement leur place au sein de ce Vol. 2 : the advent of shadows qui s'achève en beauté avec un "Shadows" qui sonne comme un hymne et va nous faire frissonner en live, prouvant que les gaillards peuvent procurer des sensations qui ne sont pas que physiques.
Il va donc falloir encore compter avec Shaârghot en 2019 et on ne va pas s'en plaindre tant le combo a progressé ces dernières années passant du rang d'outsider potentiel à pion essentiel de l'échiquier métal indus qui lorgne vers la place du roi.
Les années impaires sont des années Shaârghot, premier EP en 2013, premier album en 2015, nouvel EP fin 2017 ! Les Franciliens élargissent à chaque fois un peu plus leur fanbase et malgré les changements de line-up suivent une trajectoire ascendante qui devrait très vite les amener aux côtés de Punish Yourself, assurer les premières parties des Toulousains n'étant certainement pas "suffisant" pour leur appétit. Cyber-punk ou métal-indus, peu importe comment je les qualifie, la filiation avec le gang fluo est évidente, même si leur son comme leur sensibilité au niveau du groove tirent plus vers l'électro voire l'EBM que l'indus old school à la Ministry. Il suffit d'écouter "Kill your god" ou l'explosif "Break your body" pour comprendre que derrière la volonté de transformer ton salon (ou la scène) en zone post-apocalyptique, les Shaârghot veulent avant tout te faire danser. Pour maquiller ce crime odieux (me faire danser est puni dans 34 états outre-Atlantique), on passe par un premier titre martial à souhait ("Doom's day"), un grand coup de stress ("Into the deep") et un final lugubre un peu chelou où Skinny Puppy et Rob Zombie semblent autant conviés que le performer Loki Lonestar (chanteur chez Micropoint, HeYs, Tricksterland...). A revoir en live et à surveiller de très près !
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