De l'Yonne, on connaissait Hormoaning et surtout Trois Degrés Est. Mais c'est aux cotés de ces premiers qu'évoluent depuis quelques années déjà les Serial Flashers au sein du collectif Shubangklan. Leur style auto-déterminé comme étant du " Kung fu ass kick fuzion" leur permet de tourner pas mal (avec Seven Hate, Enhancer, W5!, Svinkels, Interlope, Psykup et bien d'autres...) et de sortir un mini album en 2001. Ce sont d'ailleurs les initiales de leur style qui prévaudront pour dénommer cette première galette KFAKF. Le succès de ce disque encourage les Serial Flashers à persévérer. Après ce mini album, voici de quoi rentrer dans la cour des grands : Meckaflash, un album studio sorti en mars 2005. Nous n'allions pas nous quitter sans un petit mot au sujet du line-up de la bande. Alors, chantent Mc Henikao et Dorbaxx, R-eek utilise sa basse, 2Fray vous envoie ses riffs, Stef tappe sur des fûts avec des bouts de bois pour produire des sons et c'est sans oublier DJ Bacside qui bricole scratchs et séquences pour apporter des sons que les précédents peineraient à produire...
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Serial Flashers / Chronique LP > Meckaflash
Au début, on a des certitudes : Serial Flashers c'est une sorte de néo, bien ficelé, quelque peu hors-norme mais ça reste du néo. Et le temps passe, l'oreille se fait plus attentive, on se concentre un peu plus et de quoi s'aperçoit-t-on? Que nenni ! Nein, Niet, No, Nada, enfin Non quoi, Serial Flashers ne joue pas dans cette catégorie-là. Ce n'est pas que le terme de néo leur soit dégradant, c'est juste que pour eux, ce serait inexact de les étiqueter de la sorte. D'ailleurs, eux les étiquettes, ils s'en moquent. Sous perfusion de toute part, Serial Flashers n'a pas peur de brasser, de confronter les attitudes pour en faire la sienne. Prenez techno, dub, funk, néo, hardcore, break-beat, ragga, et produits métissés de ces précédents styles, autrement dit : Masnada, Senser, Clone Inc., Asian Dub Foundation, Interlope, Red Hot Chili Peppers, Freedom For King Kong ou encore Babylon Pression ; et comme on le dit parfois, retournez le tout dans tous les sens et vous obtiendrez quelque chose qui se rapproche de ce que donne ce premier album. Oui, seulement de ce qui s'en rapproche car le sextet combine tout ce qu'il a à sa portée pour ne pas être un pâle ersatz : audace, fraîcheur, intelligence, humour et largeur d'esprit.
Je ne vais pas vous (re-)raconter l'histoire de la fusion de ces 15 dernières années et des meilleures émanations qui s'en ont échappées mais on peut dire que ce début de siècle est une fois de plus placé sous le signe du métissage, de l'échange d'idée pour conquérir de nouveaux territoires tous aussi alléchants les uns que les autres. En bref, avec cet album, les Serial Flashers vous envoient une claque en recommandé avec accusé de réception !
Fournissant un équilibre savant entre sons produits par des "vraies" machines et éléments plus organiques, Serial Flashers se taille une place de choix. Terribles guitares qui tâchent ("Meckaflash", "Joystick", "F***in' da fax", ...), flows ragga ("Meckaflash") ou hip-hop ("Level up"), incrustations jungle délectables ("Adrenalin boombass"), basse rebondissante à souhait ("Rav(e)volution", "Movina gova"), séquences électro pertinentes ("2spee"), scratchs outrageusement féroces : la gamme d'artifices est très large pour trouver n'importe moyen de faire réagir l'auditeur. Et qui pourrait y résister ?
Aux 10 titres de base (parmi lesquels un simili-Sporto Kantes ("Tascha luv data")), tous aussi kiffant les uns que les autres, il faut ajouter "Borgne 40:00 (DN'B mix)" un stupéfiant remix drum'n'bass de "Borgne", titre présent sur KFAKF.
Vu l'attitude du groupe et sa façon de procéder, on est à même de penser qu'ils sont capables de continuer l'expérience pendant plusieurs disques sans s'ennuyer ni décevoir le public. Enfin, ça c'est hypothéquer sur l'avenir, en attendant, ruez-vous sur ce disque pendant qu'il en reste (autoproduction oblige…) et allez les voir en concert, ça devrait valoir le coup !