Ruby My Dear - Remains of shapes to come
Un blaze qui rend hommage au pianiste Thelonious Monk, un titre d'album qui joue avec les mots et n'est pas sans rappeler un certain groupe scandinave : le Français Ruby My Dear aime les références. Et quand il s'agit de délivrer treize titres électro, l'homme ratisse large en termes d'influences. Le premier album de ce membre de l'écurie Ad Noiseam est une odyssée, une aventure sonore singulière riche en idées où l'on croise le breakcore d'un Autechre avec, en sus, un nappage mélodique cher aux maestros de la catégorie : Venetian Snares. Ce charmant grand-huit croise la route d'autres subdivisions de l'électro telles que le trip-hop ("Maiden"), le dubstep ("Rubber head"), le dub ("Uken"), l'ambient ("Haka") et nous offre quelques extraits de sampling fort sympathiques dont le désormais très célèbre "Out in the street" d'Ini Kamoze (repris entre autres par Damian Marley et African Hitech). Ce Français fait forte impression avec un premier album marqué par une production soignée du feu de Dieu. Les caciques du breakcore n'ont qu'à bien se tenir car on tient peut-être là un futur grand de la discipline.