Natif de Sydney, Rob Dougan (alias Rob D) se destinait à une carrière d'acteur au cinéma, avant de se faire connaître du monde du septième art par ses qualités d'arrangeur et de compositeur. Ses débuts dans le petit monde des musiques éléctroniques se font à la suite de sa rencontre avec un certain Rollo Armstrong (producteur reconnu et accessoirement frère d'une certaine Dido...) avec lequel Rob Dougan va écumer les clubs et faire frémir platines et dance-floors. Après avoir s'être fait une solide réputation dans le monde du remix et des DJ's et avoir monté plusieurs labels indépendants (RDR, Our Tribe Management...), Rob Dougan décide de modifier son approche de la musique et de s'orienter vers quelque chose de moins mainstream, de plus personnel. Récupérant par là-même son indépendance artistique, Rob Dougan compose alors dans son coin une véritable bombe éléctro intitulée "Clubbed to death". Utilisé pour divers spots publicitaires, ce morceau est retenu par les producteurs de la B.O de Matrix. Le film est dès sa sortie un énorme hit au box-office planétaire et la bande-originale explose les charts. Désormais, tout ce qui attrait à l'univers du film est élevé au rang de culte et le succès retentissant de "Clubbed to death" lance la carrière solo de Rob D. Très demandé, l'australien collabore alors avec des artistes tels que Moby ou Kylie Minogue... Entre-temps signé chez BMG, Rob Dougan s'attele à la composition d'un premier album solo et collabore de nouveau pour le cinéma en signant plusieurs titres de The Matrix Reloaded, la suite de Matrix. Furious angels sort au printemps 2003, un disque complètement en marge des courants musicaux actuels et résolument novateur.

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Son premier essai discographique, le single "Clubbed to death", ayant été un énorme hit dans les charts, il était évident que Rob Dougan ne s'arrêterait pas en si bon chemin. Se lançant dont dans l'écriture d'un premier album, l'ancien DJ se devait de confirmer l'étendu de son talent hors-norme.
Une fois passées les quelques secondes de "Prelude" en guise d'introduction, Rob D met sa création sur orbite avec l'éponyme "Furious angels". Rythmiques éléctro sombres et mélancoliques, voix à la Paul Buchanan (frontman de The Blue Nile), Rob Dougan a délibérément choisi une voie plus risquée et originale que lorsqu'il collaborait avec des artistes tels que Moby. Furious angels, qui est également le single de l'album utilisé pour la B.O de The Matrix Reloaded est le fruit d'un mélange des genres inspiré et innovant. Entre influences néo-classiques (par l'utilisation de violons notamment) et éléctro-pop élégante, Rob Dougan parvient à trouver un style très personnel, une Rob D's touch qui fait des ravages tout au long de l'album (les sublimes "Let me for dead" ou "I'm not driving anymore").
Amateur de musique symphonique et décidé à livrer une oeuvre très personnelle et sans concession, Rob Dougan se laisse aller à ses envies et nous offre deux instrumentaux aux influences classiques évidentes ("Will you follow me" et "Instrumental"), avant de nous asséner le coup fatal avec l'inévitable "Clubbed to death". Basses éléctro, violons, claviers..., 7 minutes 30 d'un titre vaguement inspiré d'un prélude de Frederik Chopin, où le mélange des genres fait véritablement des merveilles.
Mettant un peu plus sa voix rauque et bluesy en avant, Rob D nous plonge en apnée dans une troublante torpeur hypnotique avec des titres tels que "Nothing at all", "Born yesterday" ou "Speed me towards death". Poussant ainsi le concept de l'association musique symphonique / rythmiques et sonorités éléctro à l'extrême, il nous offre des morceaux ambitieux, très structurés et à l'intensité émotionnelle rare.
Difficile de classer un album comme Furious angels dans tel ou tel style musical sans être complètement à côté de son sujet. On dira plutôt que, entre éléctro-pop et influences classiques omniprésentes, Rob Dougan livre ici un album étonnant, inspiré et original. Un coup d'essai pour un véritable coup de maître. Bien que méconnu, Furious angels et son auteur sont, sans nul doute, l'une des révélations musicales de ces cinq dernières années.

NB : La version collector de l'album contenant des versions instrumentales des titres de Furious angels est sortie quelques mois après l'album simple.

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