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C'est le 28 août 1988 que commence l'histoire de Rammstein. Ce jour-là, lors d'un meeting aérien sur la base de Ramstein, 3 avions de la patrouille de haute voltige d l'armée de l'air italienne se percutent et s'écrasent au sol. Le bilan est très lourd : 70 morts, les images de ce carnage marque profondément l'Allemagne.
6 Berlinois (Olli (bassiste), Till (chanteur), Flake (clavier), Richard et Paul (guitaristes) et Schneider (batteur)) ne peuvent oublier la catastrophe, ils en font une chanson et le groupe prend Rammstein comme nom.
Inspirés par Oomph, ils sortent leur 1er album Herzeleid, celui-ci ravit le public métal et indus germanique mais a du mal à traverser les frontières. C'est alors que David Lynch écoute la démo que lui a envoyé le groupe, fan du réalisateur. Lynch adore et place 2 de leurs titres sur la B.O. de Lost Highway, aux côtés de Marilyn Manson, NIN ou David Bowie. Le titre "Rammstein" résonne à travers l'Europe quand sort Sehnsucht, leur 2ème album. En Allemagne, c'est déjà la consécration avec plus d'1 million de copies écoulées... L'Europe succombe définitivement. Le son Rammstein, le show Rammstein, les vidéos Rammstein, les Allemands ne laissent rien au hasard at s'assurent une renomée bien méritée.
Restait à conquérir les USA, pour cela le groupe enregistre 2 titres en version anglaise, mais c'est dans leur langue natale qu'ils vont s'imposer. Si leur 1ère tournée US n'est surtout remarquée que pour le show, leur nouvelle accointance avec Korn qui les a invité lors de leur Korn Campaign devrait enfin assurer à nos Berlinois une reconnaissance musicale mondiale.
Ensuite, les shows Rammstein ont été immortalisé sur vidéo et en CD Live, ou alors c'était peut-être pour en finir avec le contrat avec leur première maison de disques pour en signer un nouveau ? Fini XIIIbis et BMG, Universal ajoute Rammstein à son catalogue.
Un catalogue qui s'enrichit en avril 2001 avec la sortie mondiale de Mutter, l'album qui s'annonce comme celui de la consécration absolue.
Tournée gargantuesque, shows de plus en plus flamboyants, rien n'arrête Rammstein qui sort 2 albums en suivant plutôt qu'un double : Reise reise puis Rosenrot...

Rammstein / Chronique LP > Rammstein

Rammstein - Rammstein 10 ans que Rammstein n'avait pas sorti d'album studio et contrairement à certains (suivez mon regard vers le calendrier où la date du 30 août est marquée d'une pierre blanche), on n'a pas l'impression que cette "absence" ait duré si longtemps. Il faut dire que les Teutons ont enchaîné une grosse tournée après Liebe ist für alle da, sorti un best of, organisé une nouvelle tournée pour accompagner le best of, sorti un best of vidéo, bossé sur des side-projects (Emigrate ou Lindemann), édité un nouveau DVD live, organisé une tournée pour fêter le DVD et l'arrivée du nouvel album... Bref, Rammstein existe surtout pour ses shows dantesques où ses vieux morceaux tiennent la vedette et n'a pas forcément d'album studio pour contenter son public. Ce septième opus, éponyme, n'est-il qu'une bonne excuse pour de nouveau remplir les stades et le tiroir-caisse ?

Dès la fin mars, on savait que ça valait le coup. 6 semaines avant l'opus, le premier single (et premier titre de la galette) "Deutschland" se dévoilait via un superbe clip, au niveau du morceau qui va devenir une pierre angulaire des concerts pour au moins les 10 ans à venir. Jouant avec l'hymne allemand, le refrain est entraînant bénéficiant d'une dynamique incroyable et du retour en force des synthés, le tout emballé avec un son massif mais moins métallique. Le clip montre la puissance et la décadence de l'Allemagne qui surpasse tout avec comme fil directeur la violence et si possible des flammes (l'accident du LZ 129 Hindenburg a lieu aux Etats-Unis mais le zeppelin est bel et bien allemand). "Allemagne, mon cœur est en feu. Je veux t'aimer et je veux te détester" clame Till qui fait tout sauf se moquer de la Shoah ou s'en servir à des fins publicitaires comme certains l'ont dénoncé. Le court-métrage est aussi riche de codes et d'interprétations que le nouveau tube donne envie de danser et d'hurler les paroles dans un allemand yaourté. "Radio", là encore, la touche électro apportée par Christian fait son petit effet et nous ramène aux premières grandes heures (celles qui durent à peu près jusque Mutter), la production laisse de la place à chacun des membres, le travail (réalisé en Provence !) de leur pote Olsen Involtini (il joue avec Richard au sein d'Emigrate) est particulièrement soigné et si on peut regretter un lissage un peu poussé, on ne peut qu'apprécier le soin accordé aux petits détails. Ce titre bénéficie d'un clip, en noir et blanc, joli et dérangeant, il évoque la censure, le totalitarisme là où les textes pouvaient laisser penser que seul l'objet, le transistor, était honoré pour avoir apporté tant de bons moments. "Zeig dich" donne quelque peu dans le brutal avec un titre composé de deux mots qui se répètent facilement qui a prouvé son efficacité par le passé ("Du hast", "Ich will", "Bück dich", "Mein teil"...), les textes exhortent Dieu, s'il existe, à se montrer ("Montre-toi") car les Allemands sont en plein doute après qu'une étude ait révélé, en septembre 2018, que des milliers de leurs enfants ont été abusés par des prêtres... Les mots sont bien choisis, la musique plus "classique", le message méritait peut-être mieux. C'est peut-être difficile de donner de l'allant à ce thème par rapport au "Ausländer" qui suit, là, on flirte avec le romantisme de la découverte de l'autre, le plaisir d'être un étranger pour charmer un alter ego d'une autre culture, entre les lignes, on a quand même l'idée de pouvoir baiser une fille différente chaque soir dans un pays différent et de lui sortir sa bite, euh, 2-3 mots d'amour compris de par le monde. Encore une fois, la piste a le droit à un clip qui donne une autre lecture, les Berlinois jouant les colonialistes barbares et bien peu respectueux derrière des allures de civilisateurs. Simpliste mais jouissif, le refrain est d'autant plus irrésistible qu'il est facile à chantonner. On reste dans ce thème, un de leurs favoris, avec "Sex" (qui n'a que peu d'intérêt) puis "Puppe", plus profond (la prostitution et la domination sont au menu) et destructuré qui apporte sa dose de malaise comme rarement. Cette relation amour/violence ou désir/perte est au centre de "Was ich liebe", une douce promenade qui permet de ranger les distos et de sortir les sons clairs, pas super excitant mais ça permet d'amener à "Diamant", poignante chanson d'amour où les Rammstein démontre qu'ils maîtrisent également l'art de la mélodie. La bestiole regonfle quelque peu ses muscles avec un "Weit weg" assez dispensable. Le tempo s'accélère avec "Tattoo", encore un joli texte (tu peux en lire la traduction sur RammsteinWorld.com) porté par un instrumental assez basique. Alors que l'intensité et la qualité avaient largement baissées passées les quatre premières pistes, "Hallomann" clôt l'album sur une bonne note avec des variations de sonorités, de rythmes et des guitares qui osent sortir de l'ordinaire et installent là encore un climat assez glauque qui colle bien à la pédophilie.

Alors oui, 10 ans pour composer 11 titres, ça fait beaucoup et on pouvait espérer n'avoir que des morceaux irréprochables mais au vu des dernières sorties studio (quel titre retiens-tu de Rosenrot ou de Liebe ist für alle da ?), avoir une moitié de très bons morceaux fait de cet opus un indispensable. Et si tu aimes les beaux objets, la version collector est comme d'habitude ultra soignée...

Publié dans le Mag #38

Rammstein / Chronique Best-Of > Made in Germany (1995-2011)

Rammstein - Made in Germany Un best-of de Rammstein, forcément ça appelle une question lambda : "à quoi ça peut donc servir ce truc ?". Et bien on a la réponse, à savoir... compiler les meilleurs titres du groupe de metal indus le plus inflammable des quinze dernières années sur un seul CD et ainsi s'éviter des heures de patience à écouler des morceaux sans grand intérêt pour parvenir au même résultat que celui-ci, ou presque. Parce que bon, faut être honnête, du point de vue de la pyrotechnie, R+ c'est des shows parfaitement imparables sur lesquels il n'y a pas grand chose à redire, le genre de blockbuster live qui te donne envie de payer ta place 50 boules sans te poser de question. Rayon single qui défonce, une vraie machine de guerre également, c'est pas nouveau on le sait depuis quinze ans maintenant. Mais pour un "Du Hast", un "Ich Will" ou un "Sonne" aussi monumental soit-t-il, combien de "Amerika", de "Pussy" ou de "Haifisch" ? Bon, le hic, c'est évidemment que ces morceaux-là figurent également au tracklisting de Made in Germany (1995-2011).
"Mutter", "Engel", "Links 2-3-4", "Du Riechst Zo Gut", ou l'immense "Mein Herz brennt" aussi... Et puis bon, dans l'absolu, ce que l'on attendait des 16 titres de cette compilation, c'était d'y voir les tubes du groupe, ceux datant de l'époque Herzeleid / Sehnsucht / Mutter (+ le Live aus Berlin consacrant la toute puissance d'un collectif parvenu au sommet de son art). Et ils y sont donc (heureusement). Le reste, n'a depuis qu'un intérêt artistique très relatif, voire pas d'intérêt du tout quand on compare ce qu'était capable de produire le groupe en terme de tuerie metal indus façon bulldozer et les singles insipides de Rosenrot et Liebe ist für alle da. Bref, 16 titres, dont une grosse dizaines de torpilles parfaitement indispensables, le contrat est donc rempli puisqu'on n'attendait pas autre chose de l'objet, avec en guise de petit bonus, le traditionnel inédit qui accompagne depuis quelques années tout bon best-of qui se mérite. C'est que le marketing chez R+, ça ne se prend pas à la légère. "Mein land", un titre plutôt sympathique, pas à la hauteur des meilleurs hits de la formation teutonne mais tout de même très honorable, et qui plus est agrémenté d'un clip assez hilarant permet donc de justifier un peu mieux encore l'acquisition d'un objet livré dans des éditions standard, collector et "deluxe limitée de la mort qui tue" plutôt soignées. Et puis parce que l'on est reparti comme en 40 depuis quelques semaines et qu'en ces temps de germanophobie galopante et rétrograde, ce best-of, c'est l'idéal pour faire découvrir du gros son façon Panzer Division à ta grand-mère.

Rammstein / Chronique LP > Rosenrot

Rammstein : Rosenrot Depuis Mutter, Rammstein est en roue libre : high score dans les charts, tournées sold out et aucun stress quand il s'agit de composer de nouveaux morceaux... Ils ont même du faire des choix au moment de Reise reise, laissant de côté un paquet de bonnes idées... Ils ont finalement décidé de sortir un nouvel album trés rapidement avec les meilleures de ces idées et quelques autres, mais Rosenrot n'est pas un Reise reise bis, pas plus qu'un Reise reise au rabais, c'est une nouvelle démonstration de la force de frappe des Berlinois. A nouveau ils ne laissent rien au hasard et nous servent cet album dans un digipak de trés grande classe avec comme fil conducteur un brise-glace, et toujours et encore des photos monochromes et glauques à souhait... Aprés le vert amniotique de Mutter, place au bleu arctique et à ces roses rouge.
Il ne fallait pas s'attendre à une évolution de la part de Rammstein, les 11 titres nous apportent donc tout ce qu'on attendait : de la mélodie bourrine ("Benzin", "Zerstoren"), des élans déchirants ("Spring", "Hilf mir"), un mixage éclairé de samples aériens, de guitares lumineuses et de rythmes terrestres ("Mann gegen mann", "Feuer und wasser"), des passages plus doux ("Strib nicht vor mir" avec Sharleen Spiteri (de Texas !!!) chantant délicieusement en anglais, "Ein lied") et un titre qui n'est pas caché et qui se retient trés vite aussi idiot et jouissif soit-il ("Te quiero puta"). Bref, du grand Rammstein comme je l'adore, laisser tout ça dans des cartons aurait été un crime !!!
Les teutons ont annoncé qu'ils allaient faire une pause (bien méritée !), gageons qu'ils reviendront avec cette fois-ci un album plus osé et, espérons-le, aussi bons que ces 3 derniers...

Rammstein / Chronique LP > Reise reise

rammstein reise reise Mutter avait surpris et enchanté, ce nouvel opus de Rammstein est moins surprenant mais tout de même trés bon ! Les albums semblent aller par pair donc c'est au prochain effort studio que les Berlinois se remettront en question, pour le moment ils s'éclatent avec leurs atouts. Petit roulement, samples d'intro, gros roulement et en voyage ! Les premiers riffs viennent se jeter contre nos oreilles et laissent la place à la voix de Till, tout cela est devenu basique pour Rammstein mais on se laisse toujours prendre au piège, et la mélodie étant ultra-efficace, on est embarqué. Les premiers remous se font rapidement sentir avec "Mein teil", les allemands sont romantiques mais faut pas trop déconner non plus, ils ont fait leurs armes sur le métal indus pas subtil et les amateurs de "Du hast" ou "Buck dich" seront ravis. Du bourrin, du mélodique, un amalgame des deux, du martial, des compos plus orchestrées ("Ohne dich" !) et plein de petites choses qui donnent leurs caractères aux différents titres, ça paraît facile sur le papier mais encore fallait-il le faire, l'écoute de Reise reise est comme une correction parfaite à cet exercice pour ceux qui ont tenté d'emprunter les pas des métallurgistes teutons. Chacun fera son choix dans les titres pour affirmer ses préférences mais on est obligé de s'arrêter quelques mots sur "Los" et les élans de ses guitares acoustiques, dans nos mémoires reviennent les images de "Wilder wein"... Vivement le live ! "Amerika" (placé juste avant "Moskau") est un superbe pamphlet sur l'impérialisme américain qui joue avec les mots, le groupe n'avait pas réussi à s'imposer aux Etats-Unis en transposant ses titres en anglais, ce petit clin d'oeil aux mots symboles devrait faire mouche au pays de l'oncle Sam. Voyage voyage dans l'espace inouï de l'amour, le LP se termine avec "Amour", une balade pour ado qui monte en intensité pour se terminer brutalement, excellent.

Rammstein / Chronique LP > Mutter

rammstein mutter Le nouvel album de Rammstein est attendu, TRES attendu, cela fait 4 ans (déjà !) que Sehnsucht est sorti, certes il y a eu le Live aus Berlin pour faire patienter les fans mais bon, le 3ème opus studio doit être l'album de vérité, celui qui montrera si Rammstein n'a pas été qu'un feu de pailles "métal indus bourrin". Ce troisième album est prêt, il s'appelle Mutter, et ne faisons pas durer le suspens plus loin, c'est le meilleur album de Rammstein. J'étais sceptique après l'écoute de "Links 234", offert au cyber-fan en décembre dernier, puisque le titre n'est pas des plus novateurs, mais après avoir écouté et réécouté les morceaux, pas de doute Mutter est énorme !!!
"Mein herz brennt" qui ouvre le ventre du monstre avec un orchestre symphonique témoigne que Rammstein a beaucoup travaillé son son, ses sons, les samples sont plus longs, plus doux, l'acoustique croise le fer avec les machines et le résultat est somptueux. Dans la lignée de "Engel" ou "Seeman", les envolées lyriques, romantiques et sensibles sont pléthores, les refrains sont plus chantants que jamais, il ne faut pas plus de 3 écoutes pour retenir les paroles de "Sonne" ou "Mutter". L'ensemble est à la fois dansant et violent, tout ce qu'on aime chez les teutons... Pour les adeptes des titres marteau-piqueurs, il y en a quelques uns comme "Fever frei !", "Rein Raus" ou "Adios" mais on ne retombe pas dans les plans assez bateau des "Du hast" ou "Buch mich". L'album est terriblement dense, le sentier que se trace Rammstein va un peu plus loin, le débroussaillage continue, et tant pis, si ça ne repousse pas derrière !

Rammstein / Chronique LP > Live aus Berlin

rammstein live aus berlin On l'attendait, on se doutait que ça serait une tuerie (enfin ceux qui ont vu Rammstein sur scène savent de quoi je parle), mais de là à imaginer ça, quand même, wouaw, LA CLAK !!! Une putain de claque qui vient tout droit de Berlin et pour pas grand chose (le double à 114F, ça le fait).
Live aus Berlin est là pour mettre le feu chez toi... et pour faire taire ceux qui disaient que les shows Rammstein ne valaient que pour les efforts pyrotechniques et les décors apocalyptiquement futuristes.
Le plus simple pour comprendre, c'est écouter la bête, et pas la peine de dire que si t'as un ordinateur, le double CD/CDRom est obligatoire... Au cas où tu serais pas convaincu, voici le track-listing rapidement commenté :
"Spiel mit mir" : une explosion, le public qui crie, un sample qui traîne, et l'intro plus puissante que jamais. Mets un casque, monte le son, les effets stéréos sont énormes. Rammstein joue avec toi. L'énorme public allemand connaît bien sûr toutes les paroles et chante trés bien, on s'y croirait.
"Herzeleid" : Till est chaud (!), sa voix aussi alors on sort les graves et les grosses rythmiques.
"Bestrafe mich" : ah, quel sample... Headbanger, qui a dit que j'étais un headbanger ?
"Weisses fleisch" : une petite montée et en haut le délire total, yak, et puis les "hey ! hey ! hey !"... transcendant.
"Sehnsucht" : ouais, assez comparable au studio, je le concède.
"Asche zu asche " : encore assez proche du studio, l'intensité en plus et une fin qui amène à
"Wilder wein " : Rammstein acoustique, et pourquoi pas Cabrel avec une Flying V ? Eh bien si, ils l'ont fait, Till, accompagné d'un sample, chante calmement, magiquement et arrivent les accords de 3 guitares électro-acoustiques. Magistral. Incontournable. Hallucinant. Wilder wein...
"Klavier" : j'adore ce titre alors là, c'est l'extase, le public sait ce qu'il chante et ne massacre pas le morceau (comme moi). Sans maîtrise la puissance n'est rien, c'est surpuissant...
"Heirate mich" : oui, 7 minutes 47 alors qu'en studio c'est 4:44, en fait, c'est le temps de l'intro (sample) et celui qu'il faut à Till pour aller chercher des trucs à cramer... Le chant est évangélique puis ça pète et le morceau devient diabolique. Le public reprend en choeur les Heirate mich et le morceau repart, énorme, kollossal.
Du riechst so gut (5:25) : ce titre a fait un carton en Allemagne lors de sa sortie en single, le public adore et le fait savoir, les fusées parties, il reste Rammstein et le public, et c'est beaucoup.
"Du hast" : sans récupération, on enchaîne, plus fort, plus lourd, plus imposant. Les silences font mal quand ils sont fracassés par les rythmiques teutones.
"Bück dich" : machines, boucle techno, Flake en démo sur la scène, jeu avec l'assistance et c'est parti ! Un peu de folie et c'est la fin du CD1.
Là, petit truc chiant pour ceux qui écoute le CD2 sur leur PC, l'Autorun fait qu'il lance la partie multimédia à chaque fois, nan "exit", je veux seulement écouter...
"Engel" : Till + la choriste + le public = morceau fantastique, en plus les effets de gratte en stéréo... c'est beau
"Rammstein" : d'aprés moi, c'est le début du rappel, le public est perplexe sur le sample et exhulte aux premiers sons de basse. Ceux qui ont vu Rammstein sur scène se prennent tous leurs souvenirs dans la tronche et wouaw, ça fait du bien. Argh, quelle ligne de basse !!! :)
"Tier" : sautillons, sautillez, et jumpez maintenant ! Impossible de rester en place...
"Laichzeit" : et allez encore un sample fou furieux pour lancer les explosions et les guitares, le public est trés connaisseur, le succés de Rammstein chez eux n'est pas une légende... Ce morceau est énorme.
"Wollt ihr das bett in flammen sehen" : Furia ! Hysteria ! Rammstein ! Rammstein ! Petit détail, le sample du coup de feu (à la Doom) est remplacé par l'explosion d'un truc...
"Seeman" : Flake monte dans sa barque et prend le large comme le set des Berlinois qui s'achève non sans un autre morceau d'anthologie. Superbe, doux, chaleureux, trés chaleureux, rageur, puissant, tout le Live aus Berlin est résumé dans "Seeman".
Passons aux extraits de la vidéo qui sont sur le CDRom, un avant-goût sans la grosse artillerie, mais de trés bonne facture...
"Asche zu asche" : gratteux impassibles, Olli en furie, Till en sang, micros en feu, la routine...
"Wilder wein" : Pas d'énormes explosions ou de flammes partout, seulement 3 méxicains "unplugged", surréaliste.
"Tier" : l'intérêt se résume à une énigmatique jolie petite fille "de compagnie"...
Bon, je ne saurais que trop conseiller cet album à ceux qui connaissent déjà Rammstein et à ceux qui voudraient découvrir...

Rammstein / Chronique EP > Das Modell

Rammstein : das Modell Je ne suis pas du style à critiquer toute la discographie à cause des nombreux singles... Mais là, je suis obligé de vous dire 2 mots de Das modell. "Das Modell" pour commencer, une reprise de Kraftwerk qui réactualise une mélodie des 70', avec une intro en français pour se foutre de la gueule des tops modèles. "Kokain" ensuite, pour vous habituer à la dépendance de ... Rammstein. Je me passerai de commenter la version spéciale de "Alter mann", surtout plus courte que l'autre... Mais pourquoi vous parler de Cd Maxi et pas d'un autre ? Parceque les 2 inédits sont de trés bonne qualité mais aussi car sur votre ordinateur, vous pourrez jouer avec Till et son flingue à travers de beaux décors Rammsteinesques. Dommâge que le jeu en lui-même soit de niveau Klik & Play car les décors sont vraiment superbes. Un CD à posséder obligatoirement si on est fan...

Rammstein / Chronique LP > Sehnsucht

rammstein_sehnsucht.jpg Meilleur que Herzeleid ? Moins bon ? En tout cas différent. Métal-indus comme le premier avec plus de samples, des voix féminines et des intros technoïdes. Voilà en gros le 2ème parpaing qui consolide l'édifice Rammstein. Du lourd, du très lourd en sommes. L'atmosphère est moins lourde que sur Herzeleid, notamment grâce aux envolées lyriques et aux sifflements de "Engel", à la beauté de "Klavier" et à la tranquilité de "Alter mann". Mais dans cette atmosphère moins oppressante, on retrouve quand même la puissance destructrice du premier opus en écoutant "Bestrafe mich", qui rappelle "Heirate Mich" ou encore les imposants "Büch dich", "Du hast" ou "Küss mich". A l'heure de son deuxième album, la machine de guerre teutonne est toujours aussi impressionnante. Des inspirations technoïdes se font sentir sur "Eifersucht" et "Sehnsucht" mais les fans de techno ne sont pas prêts d'écouter Rammstein (sic)... Avec ce 2ème album, Rammstein s'impose comme un grand groupe, capable de faire plusieurs très bons albums (au moins 2) en évitant le piège Rank Xerox.

Rammstein / Chronique LP > Herzeleid

rammstein herzeleid Herzeleid est un album lourd, très lourd, puissant très puissant. Imaginez qu'un 38 tonnes vous traverse la tête, ça fait mal.
Herzeleid est un pavé, un parpaing plutôt, d'où il est difficile d'extraire des titres. Mis à part le "Rammstein" planant, détonnant, assourdissant qui achève l'album et celui qui l'a écouté jusque là. Mais avant cette apothéose, doit-on préférer les riffs rapides et acérés de "Weisses fleisch" ou ceux de "Laichzeit" ?
Le calme relatif de "Das alte leid" est-il plus enviable que celui de "Seeman" ? Le rythme de "Asche zu asche" ou la lourdeur de "Heirate mich" ? Il n'y a pas à choisir, on prend le tout et même le reste. Dès le premier album, Rammstein a imposé son SON, son STYLE, il sera difficile de faire mieux...
Mais les Berlinois ont relevé le défi et sorti Sehnsucht.