Qntal : Translucida Sixième album du nom, Qntal numérotant ces albums en grands chiffres romains, des fois que l'on aurait des doutes, à la manière de NIN et ses Halos, Translucida poursuit là où Silver swan s'était terminé. Qntal opère un retour aux sources sur cet album, samples cristallins, compositions élégantes, une richesse sonore et vocale de la part de Syrah, un tempo moins enlevé, on apprécie plus une certaine idée de la majesté.
Un tempo lent et progressif, "Departir" pose son empreinte sur un album plus réfléchi, des samples plus transparents aux sonorités brillantes. Translucida est à l'image de son titre éponyme, translucide, intro lente et obscure, avec une certaine mélancolie, chanson qui se fait transporter sur un couplet magique, l'ensemble se pare de couleurs chatoyantes.
Entre présent et futur, "Glacies" se fait plus up-tempo, un titre à faire fureur en club, tout du moins les clubs électro allemands, un coup à déménager outre-Rhin, rythme entraînant, une voix faisant du surf mélodique sur des synthés hypnotiques, Qntal réserve quelques surprises sur cet album homogène à l'image de sa pochette, un vitrail subtilement ébréché pris dans la glace transmettant une image légèrement déformée. "Sumer" ou le plus excitant "Ludus", avec sa ligne de basse saturée, reprennent le rythme entraînant de "Glacies", une vocaliste qui accentue plus chaque syllable, légère descente chromatique, ce "Ludus" s'avère en effet très ludique.
Vieux français, ambiances moyenâgeuses, l'électro-médiévale de Qntal sert toujours de référence, "La froidor" poursuit dans cette même veine, à l'opposé d l'italien "Passaglia" qui oeuvre dans une lignée plus mélancolique, à la Vivaldi.
Album frais comme un matin d'été après la pluie, Translucida ravit et se fait sublime, titres contrastés dans un album consistant, Qntal livre là un très bon sixième album.