qntal_silver_swan.jpg Ce Silver swan de Qntal plonge dans des méandres médiévaux, à grands coups de samples, instruments anciens et d'une voix de cristal donnant à l'ensemble une atmosphère toute particulière et peu commune. Là ou In Extremo s'encombre de pléthore d'instruments pour restituer son ambiance populaire, où troubadours et musiciens se cotoient dans promiscuité évidente, Qntal donne dans la simplicité, "Falling star" en est l'exemple même, un sample pour l'ambiance, un instrument à corde pincées en sourdine, des cordes qui s'approche tapies en renfort, et une voix qui répète à envie son -Falling star- cosmique, l'étoile filante se transforme en pluie de météorites avec un canon de voix se faisant écho.
Plus rythmé et plus insidieux, "Levis" survi avec cette mélodie magique, qui s'effile en une variation mélancolique, mélodie reprise par la suite par un chant aérien, couche par couche, quelques instruments se rajoutent à l'alchimie de Qntal, un tambourin, des cordes, des synthés, des samples. On pourrait les comparer à Dead Can Dance mais celà serait oublier la concision des chansons, une légère impression de promptitude, d'une certaine fougue à jouer les chansons, entrainée par une liesse sous-jacente.
Composés de Véritables joyaux pop comme "Altas undaz" ou "Monsieur's departure", Silver swan oscille entre deux courants, avec notamment des titres plus subtils comme "Winter" et ces flûtes donnant une orientation à l'atmosphère, une polarisation moyen-âgeuse que l'on retrouve sur "892" avec sa mélodie et sa phrase rythmique caractéristique. Qntal nous a réservé le plus calme pour la fin avec le titre éponyme de Silver swan, une intro majestueuse avec des cordes simples en grands mouvements légato, des broderies tissées dans l'espace sonore et accompagnées par un chant léger, qui effleure à peine le tapis rouge déroulé par un synthé avec discrétion.