Puppetmastaz est un collectif hip-hop à tendance électronique de Berlin ayant la particularité d'utiliser des marionnettes pour s'exprimer, chaque membre se cachant derrière elles. Au total, pas moins d'une vingtaine de personnalités composent ce groupe qui défend ce statut unique en son genre. A l'origine du projet, Mr. Maloke, la taupe au chapeau haut-de-forme, rencontre dans les années 90 un groupe d'amateurs de marionnettes (Big Eye, Pit et Turbot the Toad) et monte le "Congrès des marionnettes". Petit à petit d'autres marionnettistes avec diverses influences musicales viennent se coller au projet : Puppetmastaz est né et se définit un style atypique, entre l'univers du cirque et celui des clubs.
Discographie :
Pet sound (EP) - 2000
Zoology (EP) - 2003
Creature funk (LP) - 2003
Creature shock radio (LP) - 2006
Clones - Live in Berlin (LP/DVD) - 2007
The Takeover (LP) - 2008
The Break Up (LP) - 2009
Revolve and step up (LP) - 2012
Infos sur Puppetmastaz
> Lire la dépêche
> Lire la dépêche
> Lire la dépêche
Liens pour Puppetmastaz
- Puppetmastaz.com: site officiel (332 hits)
- Puppetmastaz: MySpace (307 hits)
Puppetmastaz discographie sélective
lp :
Keep yo animal
...
live :
Clones live in Berlin
...
Puppetmastaz dans le magazine
Numéro :
Mag #25
Ce sont les Duchess Says qui sont en couv' du Mag #25, ils nous ont accordé une belle interview et une longue session photos et t'invitent à ouvrir ce...
Liens Internet
- Prévention Audio : Prévention Audio
- mygmusique.com : webzine rock
- label-athome.com : site du label
Indus > Puppetmastaz
Biographie > Master of puppetz
Interview : Puppetmastaz, Interview manipulée (oct. 2016)
Puppetmastaz / Chronique LP > Keep yo animal
Sans crier gare, Puppetmastaz atteint déjà le cap du sixième album studio avec Keep yo animal. Bon, on ne va pas mentir sur le fait que nous n'étions pas prévenu, le collectif de marionnettistes berlinois ayant balancé une petite série de teasers complétement hallucinés sur la chaîne Youtube de leur label Verycords (Skunk Anansie, Mass Hysteria, Danko Jones) pour annoncer la bestiole. Mais, malheureusement, comme pour leur précédent disque Revolve and step up!, nous sommes complètement passés à côté (et nous ne sommes visiblement pas les seuls au vu du nombre de clics des vidéos qui ne dépassent même pas les 1000). À raison (paraît-il), tant Puppetmastaz a eu du mal à remonter la pente de l'intérêt artistique après son split qui a suivi The Break Up. Au final, de Puppetmastaz, nous gardions l'excellent souvenir du hip-hop déglingo-frondeur de The Takeover. Mais alors, que vaut au juste ce Keep yo animal ?
Ce nouvel album compte toujours dans ses rangs les figures les plus connues du crew à savoir Mr. Maloke (la taupe), Snuggles the Bunny, Panic the Pig, Wizard the Lizard, Dogga Dacoda et Tango, avec pour chacune d'elles une personnalité et sa personnalisation vocale qu'il est difficile de situer si l'on a jamais eu affaire avec le groupe en live ou en vidéo. Après tout, la salle de concert reste de loin le meilleur endroit pour apprécier l'expérience Puppetmastaz et ses marionnettes, toutes plus folles les unes que les autres, et de voir dans un court délai ses histrions marionnettistes. Et c'est tout là le problème du concept lorsqu'on découvre l'album sur support amputé de son spectacle visuel, qui selon moi est indivisible de l'œuvre. Ne reste alors que la musique sur laquelle se fier, se forger une idée pour donner l'envie ou pas d'aller voir la grande messe du délirium. Car la musique de Puppetmastaz l'est tout autant. Sans toutefois être membre de la coterie artistique d'un Stupeflip ou d'un Jean-Louis Costes, les Berlinois montrent un certain sérieux dans la composition musicale.
En effet, Keep yo animal est un sympathique mélange de hip-hop avec des références plus ou moins récentes entourées d'influences jazz-funk ("Cookie love" et la très Cypress Hillienne "Cheeba garden"), électro ("Silver chrome", "Evolution", "Yes girl"), rock ("Rock", ben ouais !), ragga-dancefloor ("As if", coucou Sean Paul !), 8 bits ("Skit 3"), swing-hop ("One inna billion") et quelques incartades cocasses que n'auraient pas renié les Bloodhound Gang ("Alien tears", "Postbox", "Keep yo animal"). Décrit et énuméré comme tel donne à cet opus une impression de lourdeur (19 titres !), mais l'heure passe finalement assez facilement si l'on se prend au jeu de ces marionnettistes, qui, généreux comme ils sont (avec le public aussi, je confirme), ont invité toute une ribambelle de copains venus avec leur animal intérieur (citons entre autres DJ Illvibe, Hippocampe Fou, Modeselektor et Mouse On Mars pour les plus connus). Bref, Puppetmastaz est bel et bien de retour et ne manque pas, à quelques détails près, de s'autoplagier. Fallait pas rêver non plus !
Puppetmastaz / Chronique LP > The takeover
Dans l'art de préserver l'incognito et le mystère, une poignée de formations s'essayent à différents moyens tels que les masques (Slipknot, Mushroomhead), les foulards et casquettes (Brujeria), la capuche (Rockin' Squat), la perruque et le dos au public (MJK avec A Perfect Circle), les dessins animés (Gorillaz) et......les marionnettes. C'est sous cette dernière forme qu'apparaissent les membres de Puppetmastaz. Véritable gang de marionnettistes (une bonne vingtaine), les Berlinois renouvellent leur expérience unique avec leur troisième album, The Takeover. L'idée se cachant sous se titre se définit par une prise de contrôle de la marionnette sur l'homme après que celui-ci ait été hypnotisé par les poupées, autrement dit, chaque membre se laisse contrôler par sa créature intérieure. Un concept bien ficelé où les voix s'apparentent à celles de muppets et où l'ambiance "dancefloor" bon-enfant règne à travers mélodies efficaces et beats électroniques variés. Chaque acteur du crew apporte la touche de sa propre créature. Entre des flows saccadés (un peu à la Busdriver), posés (pas loin de ceux de TTC), rapides (dans la lignée des Beastie Boys), ragga (faisant parfois penser à leur compatriotes de Seeed) et des refrains chantés à l'américaine, Puppetmastaz ratisse large. Et que dire des instrus ! Les allemands n'ont pas à rougir des superproductions actuelles en matière de hip-hop car dans ce dernier opus, la sienne est particulièrement bien soignée. Chacun y trouve son compte, au menu : des fat beats groovy sauce west-coast (mais pas que) en veux-tu en voilà, des basses à vous retourner l'estomac et des arrangements électroniques séduisants, drôle et parfois surprenants. Chaque titre passe d'une ambiance à une autre et ce n'est pas chose aisée lorsque qu'un album contient 23 titres. Des morceaux qui sont entrecoupés de ces fameux "skit", des extraits de discussions humoristiques entre les membres sur, notamment, le concept du disque à base de "Motherfucka" ("Skit 1 - The Hypeconcept"). Malgré cela, à trop vouloir exposer leur panel de styles, il aurait peut-être été plus raisonnable pour Puppetmastaz de réduire le nombre de titres afin que l'auditeur ne soit gavé et qu'il ne termine l'album plus tôt que prévu. Toujours est-il qu'une fois installé dans l'univers de ces marionnettes déjantées, on y prend un réel plaisir (surtout en live). The Takeover est donc la preuve que l'on peut pratiquer un style musical sans avoir l'image qui va avec.