Indus Indus > Punish Yourself

Biographie > The Punishers

HardCore qui ne savent peut-être pas qu'on peut intégrer des machines à la musique... Eux, c'est en 97 qu'ils passent à l'acte, le groupe punk hard core se sépare de quelques éléments, en intègre de nouveaux et la nouvelle vie commence avec un Ep promo rapidement suivi d'un premier album : Feuer tanz system (1998) qui sort chez Elp! Records. Les 5 Punish Yourself (Miss Z, P.fx, Vx69, Bud et P-Rlo) vont ensuite enchaîner les scènes où ils s'expriment autant par le show que par la musique (c'est à voir...), au tableau de chasse la crème de l'indus : Treponem Pal, Mass Hysteria, Spicy Box, LTNO, Das Ich, Spina... mais aussi des groupes punk/hardcore/métal tels que Lofofora ou Uncommonmenfrommars. C'est en 2001 que je les découvre et que je prends de face leur deuxième opus Disco flesh : warp 99, qui continue l'aventure avec en bonus un clip et des remixes de leurs titres par d'autres. Les compils s'arrachent les titres, la déferlante Punish Yourself nous touchera tous... L'indus métal français se trouve de nouveaux Maîtres qui n'ont pas peur de nous faire mal et y prennent du plaisir. Nous aussi.

Review Concert : Punish Yourself, Pig Data Tour (nov. 2017)

Review Concert : Punish Yourself, Zombie Rockerz Party à la Cigale (Oct. 2013)

Review Concert : Punish Yourself, Punis toi au Nouveau Casino (déc. 2009)

Review Concert : Punish Yourself, Punish aux 4 (nov. 2009)

Review Concert : Punish Yourself, DND+PY=CCGP (fév. 2009)

Review Concert : Punish Yourself, WM + PY @ Cylindre (sept. 2007)

Review Concert : Punish Yourself, Punish Yourself à Calais (mars 2004)

Interview : Punish Yourself, Pig Yourself interview (nov. 2017)

Interview : Punish Yourself, Interview in Guadalajara (oct. 2013)

Interview : Punish Yourself, Pink interview (oct. 2009)

Interview : Punish Yourself, interview de Punish Yourself (mars 2004)

Interview : Punish Yourself, Punish our selves (mars 2003)

Punish Yourself / Chronique LP > Spin the pig

Punish Yourself - Spin the pig Une nouvelle ère s'ouvre pour Punish Yourself, sans savoir quelle surprise le groupe nous réserve pour cette tournée, un nouveau cycle commence puisque ces nouvelles histoires vont s'écrire sans Miss Z (partie au printemps 2017 mais que tu peux retrouver dans Machinalis Tarantulae). Et à écouter cet album, l'idée que Punish reparte de zéro n'est pas totalement saugrenue parce qu'en terme de son, c'est la grosse claque avec un saut dans le passé d'une bonne vingtaine d'années pour revenir à des heures punk industrielles ultra brutes. Alors, oui, on y est habitué, c'est pas comme si les Toulousains avaient donné dans des productions méga lisses mais à part sur Pink panther party et à leurs débuts, on ne s'est jamais autant approché de l'ambiance The mind is a terrible thing to taste /Psalm 69 : the way to suceed and the way to suck eggs avec ici des titres qui ont une grosse base rock mais une énergie punk qui fait passer "Jesus built my hotrod" ou "N.W.O. (New World Order)" pour de la pop. Le renfort de Stéphane Buriez (Loudblast, Clearcut, Sinsaenum, Le Bal des Enragés) sur quelques titres n'est pas de trop pour tenir la cadence.

Toujours en avance sur leur temps, Punish Yourself #BalanceSonPorc avant l'éclatement de l'affaire Weinstein, le leur est tout aussi dominateur et inquiétant et dès l'introduction, sourde et stressante, on se dit qu'il faudra bien plus qu'un Jack Burton pour se sortir des griffes du gros porc qu'il soit ton supérieur, le roi de la Ferme des Animaux ou le président de la plus grande puissance de la planète. Enorme saturation, basses ultra présentes, bienvenue dans "Lo-cust" et Spin the pig puisque la tonalité restera aussi granuleuse durant la grosse demie-heure que dure l'album (oui, il est plutôt court). Paroles scandées par VX, riffs martelés, ambiance proto-indus, samples bien présents et des grands coups de gratte à travers tout pour donner du relief à un titre que j'attends de vivre en live avec une certaine impatience. Encore un jeu de mot pour "Die-s-i-ray" mais l'approche est bien plus rock'n'roll. "Blacksunwhitebones" accélère le tempo, brouille les guitares mais fait honneur au punk old school. Le matraquage se poursuit avec "Backlash", brulôt punk rock indus aux mesures synthétiques et expéditives, le son pur de la batterie contraste avec celui des cordistes et une nouvelle fois Stéphane Buriez vient tout faire exploser avec un petit solo. Le travail d'ambiances et le soin apporté au choix des samples se remet en évidence avec "Spin the pig", plus calme mais pas moins virulent. Je prèfère quand ça trace dans la veine Ministry et c'est ce que fait "There's no end to this", on a du punk, du métal, du rock, de l'indus mais surtout du groove, on sait que le dance-floor sera brûlant... La fin de l'album est moins excitante avec l'instrumental "Silver sliver" qui ne décolle pas vraiment malgré le bon riff qui l'habite et le remix de "Lo-cust" par Sonic Area, le morceau est dépouillé de ses guitares et les particules électroniques chargées de les remplacer ne sont pas aussi percutantes.

Spin the pig ravira les amateurs d'industriel à l'ancienne, tant pis pour le sexy et les slogans accrocheurs, Punish Yourself n'est plus en vacances, a moins le goût à la fête et n'est là que pour t'en foutre plein la tronche. J'aime.

Publié dans le Mag #30

Punish Yourself / Chronique LP > Holiday in Guadalajara

Punish Yourself - Holiday in Guadalajara Mine de rien, ça fait déjà 4 années que les Punish Yourself ont sorti leur Pink panther party mais comme ils ne prennent pas vraiment de vacances (avec Sonic Area au Mexique ?), ils sont toujours présents dans les esprits et n'ont pas le temps de nous manquer, présentant parfois leur travail en live avant de passer par le studio (souviens-toi l'été dernier quand ils jouaient "All you zombies"). Entre deux concerts, ils ont eu le temps de peaufiner ce nouvel album à l'accent mexicain : Holiday in Guadalajara, un opus qui sort avant la Toussaint, le jour des morts, occasion pour les latino-américains de faire une grosse fiesta à base de calavera et de tequila, un programme qui sied aux Toulousains qui passent un gros coup de Stabilo sur les sombreros !

Après un petit message de bienvenue ("Bienvenido al estado libre y reunido de Mexxxas"), ça attaque fort avec deux morceaux dans la pure tradition de Punish Yourself : riffs agressifs, rythmiques claquantes, parties chantées à reprendre en choeur, breaks pour les pas de danse, "All you zombies" et "Nation to nation" ont tout pour s'installer durablement dans les set-lists du combo fluo. "William Seward's got a gun, 1951" fait à la fois interlude et écho à l'incroyable histoire du cultissime romancier américain Burroughs qui, alors en vacances au Mexique joue à Guillaume Tell avec sa femme, une pomme et un flingue. Sauf que son imprécision le fait devenir veuf et prisonnier, c'est incroyable mais bien réel... Musicalement ce titre est assez dansant, on imagine bien Klodia se mettre à son avantage avant que 1969 Was Fine ne prenne le relais. En effet, les Punish Yourself recyclent "Spiders 375 necromancers", ce morceau lourd et bénéficiant d'une énorme saturation est d'abord paru sur l'album de leur side-project (But 666 is alright en 2009), l'ambiance Marilyn Manson et les bonnes idées méritaient davantage d'exposition, c'est chose faite ! "Compañeros de la Santa Muerte" fait honneur à l'ambiance mexicaine du début du mois de novembre avec beaucoup de rythme, un gros grain de folie et une partie electro qui pulse et donne envie de se bouger. Punish Yourself revient dans son jardin avec "She buys me drugs", textes, gros effets sur le chant, gesticulations incontrôlées provoquées, la routine quoi... "Abajo/Bajada" est bien plus exotique rappelant Ministry (désolé mais étant fan, ça revient souvent) et ses longues plages instrumentales (au hasard "Khyber pass" !). Calé entre deux pauses de trifouillages, "Gunslinger" ressert un shoot de tequila sur un groove imparable. On revient sur de l'instrumental en continuant nos pas de danse avec "Behold the Jaguar Christ" avant d'en finir avec "Nagual blues", assez gras et posé, c'est loin d'être un morceau intéressant et donc dommage de terminer sur cette note.

Malgré un visuel et un thème assez fort, Holiday in Guadalajara est trop hétéroclite et inégal pour arriver à la hauteur de Pink panther party ou Gore baby gore, il n'en reste pas moins que quelques unes de ses pistes vont vite devenir des standards indispensables en live...

Punish Yourself / Chronique LP > Pink panther party

Punish Yourself - Pink Panther Party C'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures confitures... Punish Yourself a suivi l'adage en enregistrant chez lui ce nouvel album et en a suivi un autre en ce qui concerne la recette. Quand on en tient une bonne, on n'en change pas ! Et la recette du métal indus fluo, ce sont les Toulousains qui en sont à l'origine, alors quand il s'agit de mettre tout leur talent en oeuvre pour la sublimer, ils ne se privent pas et replongent dans leurs premières inspirations pour organiser cette Pink panther party. Après l'intermède quasi instrumental Cult movie, ils ont les crocs et ont sorti tout l'attirail pour nous faire exploser : riffs percutants et abrasifs, samples excitants, rythmes durs et chant vindicatif, bref, tout le Punish qu'on aime ! Pour s'en convaincre, la seule écoute de "This is my body, this is my gasoline" suffit, on y trouve toute la brutalité du métal et un sample qui éclaircit le temps, l'ombre de Ministry (période The land of rape and honey, The mind is a terrible thing to taste, Psalm 69 : the way to suceed and the way to suck eggs) plane sur presque tous les titres, le son des guitares, brut de décoffrage, y est certainement pour beaucoup... Quand elles se mettent en retrait, on souffle et Ambassador 21 (un duo biélorusse avec qui PY partage le split Peacemakers Inc.II) se tape l'incruste pour une nouvelle collaboration ("A russian lullaby") qui sert de rampe de lancement au futur tube "Zmeya" dont le titre sera bientôt scandé dans toutes les salles de France...
Fête de la décadence cyber-punk, Pink panther party s'achève avec un morceau épique : "Welcome to now", samples de voix qui nous souhaitent la bienvenue pour se mettre en appétit, un larsène rampe derrière, le rythme se met en place, une disto l'accompagne sagement, le ton monte doucement avec les textes de Vx qui reprend Welcome to now jusqu'à nous mettre mal à l'aise et si les couches d'instruments se surimposent et se densifient, le titre n'explose jamais, se perdant comme il avait commencé, par un sample de voix féminine énonçant des dates...
Avec Punish Yourself, la routine n'a pas le temps de s'installer, ça bouge toujours, dans tous les sens et trop vite pour elle et ça, c'est sacrément réjouissant.

Chronique Livre : Punish Yourself, Rock stories : Punish Yourself

Punish Yourself / Chronique LP > Cult movie


Punish Yourself - Cult movie Punish Yourself adore le cinéma, utilisation de samples, projections de vieilles images, déclarations d'amour dans les interviews pour le 7ème art... bref, ça devait arriver et ça vient d'arriver. Les Punish ont écrit leur musique de film ... mais sans film (encore que si des cinéastes avertis tombent sur l'album, ça leur donnera peut-être des idées) et pourtant c'est déjà un Cult movie !
Si l'artwork fait davantage penser aux cinémas américains du passé, cette bande-son est parfaite pour un brûlot cyberpunk plutôt noir avec des poursuites effrénées dans des ruelles sombres, le tout bien sûr avec un montage épileptique (comme celui du clip de "Gun" livré en bonus). On peut alors penser autant à l'énorme poursuite de Blade runner (Ridley Scott) qu'aux scènes hallucinantes de Videodrome (David Cronenberg) -"Cult movie remake"-, si c'est un film plus ancré dans la réalité et donc dans l'anticipation, pourquoi pas une scène de combat rapproché d'Avalon (Mamoru Oshii) -"Ghost level"- ou un délire télé-réel à la Battle royale (Kinji Fukasaku) ? Personnellement, ça me plonge dans l'ambiance d'un film option zombies sanguinolants, idéalement 28 jours plus tard si Danny Boyle n'avait pas eu sa bonne idée de prendre du post-rock (Godspeed You! Black Emperor) pour rendre insupportable les scènes de tension, ce qui a pour effet d'annihiler quelque peu mon élan ... Il me faut plus me relancer dans des anime asiatiques du genre Akira (Katsuhiro Otomo) ou Ghost in the Shell (Mamoru Oshii) ou dans des films bien typés qui ont déjà utilisé le métal-indus pour enrober leurs plans comme la série Saw (de James Wan) avec une musique de Charlie Clouser (ex-NIN) ou encore le score de Marilyn Manson pour Resident evil. Ah oui, ici, pas de chant, Vx est au repos, se focalisant sur les samples et les ambiances ("Dead hills" "Evil lurks" et toutes celles avec le saxo de Cyril Laurent sont superbes), on est donc loin d'une utilisation d'un morceau à la David Lynch -"Saint alia of the knife" fait référence à son Dune - dans Lost highway où ce sont les images qui viennent se surimposer aux titres de Marilyn Manson ou Rammstein. Si Cult movie se déroule comme un film (en commençant fort logiquement par ses "Opening credits...") et se joue des stéréotypes cinématographiques ("Cult movie remake") comme des parodies potentielles ("Twelve toons army..." qui singe le Twelve monkeys de Terry Gilliam, réalisateur également de Brazil, film dont l'architecture visuelle doit bien leur plaire), bref difficile de placer un film qui ne soit pas un film d'auteur assez barré sur ce genre de musiques, le Pi de Darren Aronofsky étant trop calme, la référence (et quelle référence !) en la matière est Tetsuo de Shinya Tsukamoto, objet filmé pas vraiment identifié mais qui colle tout à fait aux rythmes de Cult movie. Ce score de nos cauchemars pourrait également trouver du sens en obscurcissant quelques jeux vidéos bien sanglants où la traque de monstres en tout genre est le point de départ du scénario, les travaux de NIN sur Quake ou de Front Line Assembly pour Quake III arena étaient remarquables, si une boîte de jeux vidéos veut faire le chemin inverse, ils n'auront pas de mal à trouver des séquences où insérer "Blood is the key" ou "Always hungry".
On savait que Punish Yourself avait du talent et du goût mais avec Cult movie, ils repoussent encore plus loin la frontière avec le reste du monde. Est-ce qu'ils la franchiront en interprêtant plusieurs de ces titres en live ? J'en rêve déjà.

Punish Yourself / Chronique LP > Gore baby gore

Punish Yourself : Gore baby gore + The voodoo gun night live Une punkette fluo gore et sexy qui suce un oeil ? Punish Yourself est de retour ! Et le groupe continue d'évoluer, se tournant avec cet album davantage vers le mouvement EBM et avec la ferme intention de faire bouger nos petits corps sur le dance floor. Et oui, si certains titres sont dans la droite lignée de Sexplosive locomotive ("The dexedrine ritual"), la tonalité de l'album est davantage donnée par les machines que par les guitares, la rythmique se fait moins explosive et bien plus groovy, les samples et les mélodies vocales sont bien plus en avant. On a donc un album musicalement plus optimiste, plus dansant, plus féminin (même s'il n'est pas évident de reconnaître Candice -Eths- sur "Dead-white skin"), plus accessible. Là où l'on était d'entrée matraqué les Toulousains prennent un malin plaisir à faire de leurs intros des moments plus paisibles où les loops et la rythmique s'installent confortablement pour faire chauffer l'atmosphère ("Mothra lady", "Gun", "Voodoo virus"), la tension et les effusions n'arrivant que plus tard. Du coup, l'influence de Ministry disparaît presque totalement, presque car le saxo de "Sister apocalypse" pourrait venir tout droit des albums de Ministry de la fin du siècle dernier... Autre témoin de la volonté d'arrondir les angles, les trois morceaux instrumentaux qu'ils soient intro ou interludes ("XX (judgment)", "XVI (the tower)", "VIII (strength)"), ils donnent de l'air et lient parfaitement les titres entre eux. Notamment l'incroyable "Worms" et son rythme imparable couplé à des choeurs trippants qu'il aurait été peu évident d'acoller subitement au "Gun" et ses basses très pesantes. Gore baby gore se termine avec "Doctor doom" aux trafiquages vocaux proches d'un vieux Marilyn Manson, même si aujourd'hui Punish Yourself n'a jamais autant ressemblé qu'à Punish Yourself...
Le digipak rouge abrite également le DVD The voodoo gun light live, simple DVD bonus avec un clip, 2-3 photos et 2 chansons live ? Tu parles ! Un vrai DVD totalement indispensable !!! Avec l'intégralité d'un concert, celui donné à l'art cade en mai 2005 où comment démontrer que l'Ariège peut répondre présent à un concert de cyber punks fluos. Les caméras nous montrent les Punish Yourself sous tous les angles, le montage très dynamique conviendra tout de même aux épiléptiques, l'incrustation des titres et de quelques extraits des vidéos projetées est bien ficelée, le son est presque trop correct, pour le reste, c'est un concert "classique" des Toulousains, toute description est donc en dessous de la réalité... Notons juste que parmi les 20 titres, on trouve le splendide "Worms"... Pour ceux qui ne seraient pas rassasié par le concert, des tonnes d'images live, backstage et diverses (sauras-tu reconnaître les "stars" du rock made in France qui apparaissent ?) sont compilées sous le nom de Are you ready to fuck el diablo ?, un régal où l'on découvre un groupe humain et pas forcément aussi taré que leurs prestations pourraient le laisser croire... Après les images mobiles, quelques images fixes sont également de la partie, des photos superbes mais malheureusement muettes...
Tout ça pour dire que Gore baby gore est indispensable. Comme il est indispensable d'avoir vu Baby blood si on aime les films gore made in France (coment ça, ça n'a rien à voir ? Ok, mais je voulais le placer quelque part !). J'aurais d'ailleurs pu n'écrire que "indispensable" pour toute chronique mais ça aurait été se foutre de la gueule du monde, vu comment les Punish Yourself se donnent pour nous, on peut tenter d'être à la hauteur...

[fr] tagaland.com (444 hits)  External  ]

Punish Yourself / Chronique LP > Sexplosive locomotive

punish yourself : sexplosive locomotive Punish Yourself a bien choisi le titre de son album, Sexplosive locomotive résume tout à fait leur approche de la musique, Sexplosive pour le côté sulfureux et explosif, locomotive pour le côté lourd et inarrêtable de leurs riffs et de notre envie de bouger à l'écoute de cette bombe fragmentée en 12 pistes tout aussi jouissives les unes que les autres. Ceux qui connaissent Punish Yourself ne seront pas déçus, le groupe est toujours aussi à l'aise avec les rythmes technoïdes, les riffs rapides et les titres scandés, ceux qui vont les découvrir vont en prendre plein la tronche. Parce qu'à part sur quelques intros ou la transition "Eastern western", on a guère le temps de reposer nos corps et nos esprits, ça attaque dans tous les sens (un peu comme les ricains) et surtout ça fait mouche à chaque fois (ça, c'est pas le cas des ricains !), on résiste à peine plus de 10 secondes et on gueule "Gay boys in bondage", "Primitive" (Primitive Primitive Primitive i want love you Primitive), on répète "USA, USA, USA" ("CNN War") ou "We are ready, we are ready, are you ready for the USD ?" ("USD (We are ready)")... Cet opus est plus que communicatif, il est vampirisant, tout auditeur laissant planter les crocs de Sexplosive locomotive dans ses oreilles sera transformé en adepte de ce son futuriste cyber punk et transmettra le virus à ses proches. Punish Yourself a pu testé ces titres en live, tous ont donc été indirectement approuvé par celui-ci... Ultra percutants, hyper efficaces, le métal indus des Punish est au meilleur de sa forme ! En bonus, on a le droit à "Rock'n'Roll machine" en vidéo live, même si ça ne fait pas forcément honneur à leurs prestations, ça donne un aperçu de ce dont ils sont capables...
Thank you, god bless you, god bless Punish Yourself.

Punish Yourself / Chronique LP > Disco flesh : warp 99

punish yourself disco flesh Après l'intro "Radio jazz 99" Disco flesh : warp 99 part en trombe avec "(Let's build) a station in space" qui défie les lois de la gravité puisque notre corps se retrouve comme en apesanteur, démantibulé par des mouvements qu'on ne contrôle pas. Aggressivité, violence, richesse des effets, jeu sur les voix, rythmiques infernales, des breaks aux loops profonds, la grande classe sur ce premier (vrai) morceau... Mais Punish Yourselfne s'arrête pas là et va nous délivrer un indus métalloïde très bien pensé tout au long de ses 12 plages et nous offre même 2 remix bonus de haute volée. "Sexy" repose notre corps avec des ambiances plus collapse-iennes, plus sombres, la saturation est extrême, les mesures sont très marquées entre riffs gras et échos dans le lointain qui se jouent de la stéréo... La justesse des samples est impressionnante, les machines n'ont que très rarement été aussi maîtrisées sur un album où de grosses guitares ont aussi leur place... Les loops se superposent, les boucles de voix samplées s'ajoutent à des binarités qui pulsent et on repart !!! Les Punish Yourself ont le don d'être "groovy babe" (comme dirait le Duke) et de mêler à cette frénétique envie de danser, l'envie de gueuler les paroles avec eux, les "Suck my T.V." se martèlent à voix hautes, bienvenue dans un monde de hard-dance-vore où tout est énergie pure. L'écoute de l'album recquiert donc une certaine forme physique, les asthmatiques et les vieillards l'écouteront à leurs risques... On peut quand même souffler de temps en temps, on se retrouve alors plongé dans un univers musical proche de celui de Quake... si après NIN et Front Line Assembly, Punish Yourself est appelé pour faire la musique du jeu, ça ne m'étonnerait pas... Mais tout n'est quand même pas parfait sur l'album, ainsi on peut trouver quelques longueurs sur "No one to talk with" qui bénéficie cependant d'un gros travail sur les rythmes et d'une montée en puissance assez folledingue. "Welcome to violence" ou "We are criminal", deux intros qui expriment assez bien l'état d'esprit du groupe qui nous enchaîne à leurs sonorités pour prendre leur plaisir dans la manipulation de nos corps, les LTNO adorent "Enter me now", j'en suis convaincu... Basse et outro de folie, tout le monde s'en donne à corps joie... Sur le technoïde "Old brother left hand", les guitares sont plus en retrait et l'atmosphère se charge de samples comme jamais, le titre est transationnel ! C'est avec un psalmsixtyninique "Night-Club" que les Punish Yourself laissent la main à collapse et The Dead Sexy Inc. pour deux remixes. collapse s'attaque à "Enter me now" dont ils passent les voix au filtre Twin Peaks et les sonorités à celui de l'électro pop orientale. Excellent. Tout comme le très hardcore "Night club" des The Dead Sexy Inc qui sont en fait Ehb de LTNO et Steph de PTVS.
Tout fan de métal indus qui se respecte se doit de posséder ce disque.