Professor Psygrooves, somme des agissements solos de Romain Sygroves (il enregistre les machines et la batterie) est un univers electro-jazz de haut vol. Son premier album, Foreign pulses & borderline dubs est sorti chez Jarring Effects le 9 février 2009. Loin de se contenter du travail d'enregistrement, le one-man-band assurera des concerts, l'occasion pour Professor Psygrooves de se transformer en quatuor, BigMik, Moziah et Boune venant tenir clavier, guitare, basse et clarinette tandis que le Professor s'occupe de la batterie.
Professor Psygrooves
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Professor Psygrooves / Chronique LP > Foreign pulses & borderline dubs
"Je pense plutôt que le dénominateur commun de tous nos groupes, c'est l'amour pour les hybridations et les grosses basses." nous accordait Jérôme, membre du désormais incontournable label accroché sur les pentes de la Croix Rousse Lyonnaise : Jarring Effects. Il fallait bien que cette affirmation soit ébranlée un jour, du moins dans sa seconde moitié. Et c'est Professor Psygrooves qui endosse le rôle d'exception, dans le but de confirmer la règle.
Aux confins de l'electronica et du jazz, Foreign pulses & borderline dubs détient ce que sa pochette et son titre illustrent : des méandres jazzy finement élaborés, souvent très sophistiqués, auxquels se joignent des impulsions électroniques piochées dans des univers voisins, le tout saupoudré de quelques vibrations dubs. L'hybridation, aussi ardue soit-elle, a bel et bien lieu. En revanche, les grosses basses ne sont pas la priorité de l'artiste. Professor Psygrooves préfère développer de longues plages en down-tempo dans lesquelles évoluent une clarinette ou un sample, sans soubresaut notoire. Ici calme et volupté l'emportent sur toute excitation passagère. Délivré sur un ton aseptisé et avec une précision chirurgicale, s'approchant de la couleur de Stealth, Foreign pulses & borderline dubs mérite bien des écoutes avant qu'il ne révèle toutes ses facettes, la durée des morceaux n'y étant pas non plus étrangère (un seul passe sous la barre des 4 minutes).
Quelque-part entre musique d'ambiance hype et high-tech et expérience entière, espèce de Sayag Jazz Machine ou de Jagga Jazzist sous calmants, Professor Psygrooves allie complexité jazzy et souplesse électronique dont les moments forts sont contenus au cœur de ce premier album (de "Pulse" à "Glauquenspiel"). A prendre avec des pincettes mais difficilement indéfendable...