C'est Valentine qui est à l'origine de Porn, derrière ce pseudo se cache un lyonnais dingue de musique électronique et de métal, il compose alors seul la guitare, la basse et le chant. Peu après la naissance du projet en août 2000, arrive Angeline qui va s'occuper d'une autre guitare, une démo leur permet de faire quelques dates dans le Sud, puis le line-up change, Ug s'occupe désormais de la basse. Durant l'été 2001, trois titres sont enregistrés dont "Soft machine/Porn machine" qui devient le morceau emblématique du groupe. A la fin de l'année 2001, le groupe croise la route d'un projet électro dénommé Lyric, son membre actif devient le responsable des machines du Porn de 2002. Le groupe enregistre, produit, mixe et masterise lui-même un maxi lors de l'été 2002, et c'est une petite bombe.
Infos sur Porn
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Liens pour Porn
- PornTheBand: facebook (515 hits)
Porn discographie sélective
lp :
No monster's in God's eyes
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lp :
The darkest of human desires remixed
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lp :
The darkest of human desires
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lp :
The ogre inside remixed
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lp :
The ogre inside
...
lp :
From the void to the infinite
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Porn dans le magazine
Numéro :
Mag #43
Igorrr nous fait l'honneur de répondre longuement à nos questions et est le visage de notre couv' comme de l'ouverture du métal d'aujourd'hui (et de demain), parmi les autres interviews, tu peux lire celles de Porn, The Eternal Youth, Apple Jelly et les questions pièges posées à Etienne à la fois guitariste chez Deliverance et batteur chez Karras. Une cinquantaine de disques ont aussi retenu notre attention ces dernières semaines...
Liens Internet
- La Grosse Radio : le site de La Webradio Rock
- Keritsu : webzine rock indépendant de Lyon
- Sefronia : des tonnes de chroniques !
Indus > Porn
Biographie > Porn to be alive
Interview : Porn, In Porn's eyes (juin 2020)
Interview : Porn, PoRn dans tous les sens (oct. 2017)
Interview : Porn, Intervi OU (mai 2016)
Porn / Chronique LP > No monsters in God's eyes
Troisième et dernier acte pour les aventures du destructeur des mondes, Mr Strangler, l'artwork ne laisse pas entrevoir de fin heureuse, on passe du trône à une chaise électrique observée par des ombres bien sombres. Porn achève sa trilogie avec un disque de nouveau très abouti où chaque plage est à sa place et sert l'ensemble, deux morceaux sont mêmes découpés en plusieurs parties histoire d'ajouter encore du liant avec des gimmicks et des mélodies qui reviennent et s'incrustent encore plus dans les têtes, squattant un coin de la mémoire pour mieux être apprécié lors de l'écoute suivante. Entre les harmonies du chant, les nappes de synthé et les guitares (parfois claires), les Lyonnais ne pensent plus à la fête, pas question de gesticuler bêtement sur leurs nouveaux titres, l'atmosphère est plus propice à l'introspection, à l'analyse d'une situation qui nous a échappé, au sinistre bilan avant de prendre l'ultime départ. Malgré tout ce qui ronge les esprits, c'est plutôt apaisé que Porn nous abandonne, le tempo moyen de cette dernière dizaine de titres (numérotés de 20 à 32) est certainement le plus bas du triptyque, la violence métallique s'est évaporée mais les compositions n'en sont pas moins puissantes, elles nous emportent plus mentalement que physiquement.
Pas évident d'ailleurs de dire lequel des trois actes est mon préféré, ils ont chacun leurs spécificités et sont assez dissociables bien que différents. C'est là aussi une des grandes forces de Porn, réussir à écrire autant sur un même thème, avec les mêmes outils en aussi peu de temps sans se répéter ou tourner en rond. En plus, le combo s'offre le luxe d'accompagner chacun de ses disques d'au moins trois clips (scénarisés pour la plupart) de très haute qualité (mate ne serait-ce que "Dead in every eyes") et d'une panoplie de remixes par de grands noms... Ne manquaient que les shows, ceux qui s'annonçaient promettaient beaucoup, ce n'est que partie remise, on va pouvoir réviser un peu plus d'ici là. L'ambition était élevée, le pari est plus que réussi. Respect.
Publié dans le Mag #42
Porn / Chronique LP > The darkest of human desires
Si Porn nous a habitués à patienter entre deux sorties (en moyenne un LP tous les 5 ans ...), le groupe démontre ici qu'il peut enchaîner des albums de qualité et tenir ses engagements puisque The ogre inside (2017) n'était que le début d'une histoire bien plus vaste. Il faut dire que le concept central, les déviances de l'homme, permet de creuser jusque l'infini pour trouver des idées... Peur, torture, mort, domination, manipulation, perversion, la liste de nos désirs les plus sombres est longue, pas sûr que ce deuxième acte suffise à en faire le tour mais Philippe Deschemin s'en donne à cœur joie pour nous plonger dans ses ténèbres et nous donner un rôle à jouer puisque tous les textes sont écrits à la première personne. Le "je" est responsable des angoisses et de la souffrance et parfois il s'en délecte. Si tu veux éviter la sensation de malaise, ne te penche donc pas trop près des paroles. Histoire de rajouter du gravier sur les plaies, quand le micro est coupé comme sur le bel instrumental "Remorse for what" (une sorte d'outro au clair et planant "Tonight, forever bound" vu qu'ils partagent un sample), une voix se fait entendre au travers d'un enregistrement... et c'est celle de Charles Manson, un des plus célèbres psychopathes américains.
Musicalement, la patte Porn est toujours aussi aisément identifiable, leur style garde le cap de l'indus-métal-goth-rock avec des morceaux plus rapides en début d'album (les excellents "Choose your last words" et "Here for love" mais aussi "My rotten realm") et beaucoup de titres assez atmosphériques, comme si l'ambiance méritait qu'on s'appesantisse davantage encore et prenne le temps de disséquer nos âmes ("Evil six evil", "Eternally in me") et notamment une fin d'opus assez "cool" (sic) avec deux pièces un peu plus gothique ("The radiance of all that shines", "Abstinent killer") et un ultime "The last of million" à la fois doux et mélodieux. Le combo a surveillé le rythme cardiaque de son bébé et a soigné le track-listing pour que l'ensemble se tienne et se vive du début à la fin sans permettre une lecture aléatoire.
Dernier point mais non des moindres, si le son est encore de très très bonne qualité, les Lyonnais ont confié le mastering à un maître du genre, en l'occurrence Tom Baker. Expert quand il s'agit de donner le son juste à ceux qui mêlent machines et guitares (Danzig, Marilyn Manson, Rob Zombie, Ministry, Static X, Nine Inch Nails, Disturbed...) mais aussi à la planète rock/métal en général (30 Seconds to Mars, Deftones, Helmet, Stone Temple Pilots...), le grand nom qu'il porte pourrait certainement aider Porn à se faire remarquer davantage sur la scène internationale.
Publié dans le Mag #36
Porn / Chronique LP > The ogre inside remixed
Porn apprécie particulièrement l'exercice du remixage, non seulement pour retravailler les morceaux des autres mais aussi pour se faire revisiter (Deconstruct). Pour promouvoir la sortie des clips (tous superbes) liés à l'album The ogre inside, les Lyonnais ont demandé à des amis (très très proches pour certains !) de présenter différentes versions du titre qui faisait l'objet d'une vidéo, sortant les morceaux au format EP numérique. C'est à peu près cette collection de titres que regroupe The ogre inside remixed, une compilation qui ne reprend pas tous les morceaux d'origine (j'aurais bien aimé un "Nothing but the blood" !) mais surtout "The ogre inside" (4 versions). Heartlay refaçonne deux titres avec délicatesse et une légèreté toute EBM, Thot s'empare de "Sunset of cruelty" avec des ajouts qui renforcent la dynamique du titre, le Lyonnais voisin de palier Aura Shred donne plus d'impacts au rythme et nettoie les bandes pour mieux y incruster ses sonorités propres. Enfin, le gros du boulot a été fait par le side-project An Erotic End of Times avec ce qu'il contient de lourdeur et on le devine, l'envie pour Philippe, tête pensante des deux groupes, de "tester" d'autres choses avec ses propres enregistrements. Si, comme lui, tu veux explorer davantage l'ogre, fonce, sinon, commence par écouter l'original...
Publié dans le Mag #35
Porn / Chronique LP > The ogre inside
Même s'il trouve toujours de quoi occuper le terrain, Porn n'avait rien sorti de neuf depuis 2011, il faut dire que son principal géniteur Phillippe Deschemin est plutôt occupé puisque depuis, il a lancé un mag culturel centré sur le Grand Lyon (L'incontournable Magazine depuis 2013), écrit plusieurs livres (dont Contoyen en 2014) et lancé un side-project (An Erotic End of Times). Pas du genre à lambiner, c'est avec Erwan (revenu au bercail pour un peu de samples et de guitares) et Mehdi (basse et guitare) qu'il a composé ce qui peut sembler être le plus ambitieux album de Porn : The ogre inside.
Ambitieux travail car il s'agit d'un album qu'on peut qualifier de conceptuel, narrateur passionné par l'oppression, Philippe nous plonge dans un conte où la peur et la tension s'installent jusqu'à détruire le sujet sans qu'on sache vraiment qui est cet ogre métaphorique qui le dévore tel un enfant (seule piste écartée par nos services, celle de Nivek Ogre de Skinny Puppy qui avait piscine ce jour-là). Le pire, c'est qu'à l'écoute des ambiances musicales qui accompagnent le récit, on n'est pas certain que cet ogre ne soit pas au final une forme de délivrance ("Heavy is the crown" bien que lynchéen est plutôt doux tout comme "The ogre inside" alors que "You will be the death of me" est davantage apocalyptique). Un peu moins gothique que par le passé (An Erotic End of Times semble avoir récupéré tous les embryons de titres aux aspirations goth), toujours un peu glam (le chant identifiable), le Porn 2017 sonne électro-métal-indus à souhait et combine à merveille accroches mélodiques ("Sunset of cruelty" est un excellent choix de single), riffing de haute qualité (le rampant "Nothing but the blood" presque Toolien) et intégrations d'éléments samplés qui font bien plus qu'un simple habillage sonore ("Close the window"). Avec deux titres flirtant avec les dix minutes, Porn ne cherche plus à brûler les dance-floors ou l'excitation immédiate mais bien à créer un univers complexe pour lequel n'écouter qu'une partie sans les autres n'aurait pas vraiment de sens. Certes, quelques titres peuvent être esseulés mais c'est avec l'ensemble dans les oreilles qu'on peut en profiter pleinement.
Travail très abouti, The ogre inside donne une nouvelle dimension à Porn qui affirme une identité bien plus personnelle et nous emmène avec facilité dans un monde pourtant peu engageant et nébuleux.
Publié dans le Mag #30
Porn / Chronique LP > Deconstruct
La discographie de Porn est une sorte d'éternel recommencement, après chaque "pause", le combo repose des bases avant de redécoller, après un EP de remixes/covers (Call me superfurry) et une sorte de best of (A decade in glitter and danger), les lascars nous sortent un digipak en mode best of remixé avec des covers et de l'inédit. Une compilation hétéroclite en apparence mais qui a pour elle de sonner Porn et si Deconstruct va bien au travail de leurs potes sur les 6 derniers titres, l'ensemble est plutôt bien construit et bénéficie d'une prod uniforme et permet d'entrer facilement dans l'univers du groupe même si tu as raté l'épisode From the void to the infinite où l'on trouvait déjà la reprise de "Lullaby" de The Cure. "This is the way the world end", seule nouvelle composition est un bel instrumental mais le coeur du LP, ce sont bien ces covers, avec donc "Rain" de The Cult et "Eleanor Rigby" des Beatles qui sont totalement Pornisés, très bons dans cet exercice, les Lyonnais jouent donc en terrain conquis avant de laisser d'autres triturer leurs compos. Herrschaft, Divine Shade ou Vigilante sont de la partie et y vont de leur touche perso pour réarranger en douceur quelques vieux titres. Ma préférence va vers le travail de R-One qui bosse alors plus comme un producteur avec une vision différente qu'un "simple" remixeur.
Porn / Chronique LP > From the void to the infinite
En fait là, du Porn des débuts, il ne reste plus que la tête pensante Philippe D. et 'Ug (bassiste) autour desquels on trouve depuis plusieurs mois Step R (gratte et percus), MD (gratte) et Didier Q (batterie), et après un simili best-of (A decade in glitter and danger) sorti l'an dernier pour réveiller les fans lassés d'attendre une suite au Call me superfurry qui datait de 2005, voilà l'entité bel et bien de retour avec du frais : From the void to the infinite. Et si le personnel a changé, la petite entreprise Porn travaille toujours avec la même base : des machines, des guitares et un chant mélodique à souhait pour faire groover les corps. On note cependant la fin du glam à outrance, le visuel et les titres laissent moins de place à la fourrure et à l'in(can)décence, ce Porn est un plus sombre et plus sérieux (en témoignent les plages instrumentales "Nothing like you" et "Same old story"avec ses inquiétants bruits de bottes !) même si les dynamiques et l'ambiance générale restent proches de ce que faisait Orgy (ou comment se rendre compte que je n'ai aucune référence dans ce style depuis Orgy à la fin des années 90 !) ou de ce que fait encore Lycosia. Le son de batterie est froid et contraste avec un chant qui lui invite chaleureusement à pénétrer dans l'univers du groupe et à le suivre indéfiniment. Les guitares sont elles assez polissées, quand la musique se durcit ("We are weapons (Shoot your leaders)"), elles gagnent des points d'attaque tout en restant propres et laissant de l'espace aux samples. Enfin, habitués aux covers, le groupe s'est attaqué à l'une de leurs plus cultes sources d'inspiration : The Cure ! C'est le litre "Lullaby" (auquel est ajouté un "X") qui trouve du mordant dans cette version et se trouve suffisamment remanié pour que la reprise ait du sens.
Compact et assez homogène, From the void to the infinite relance la carrière de Porn et pourrait servir de bande son à ta prochaine skin (pas head) party...
Porn / Chronique LP > A decade in glitter and danger
Porn est de retour et pour se remettre au boulot commence par réchauffer sur scène, histoire qu'on parle un peu plus d'eux, les Lyonnais sortent A decade in glitter and danger, une sorte de compilation best-of composée des 7 plages de Call me superfurry et de 5 titres de Glitter, danger and toyboyz (album qui lui-même reprenait déjà des morceaux de la démo Porn, c'est dire si le groupe est favorable au recyclage...). Pour décorer, une petite intro et une outro qui brille mais ne sont pas forcément en or massif ("All that glitters..." et "...Is no gold"). L'intérêt de ce nouveau CD est donc plus que limité pour celui qui connaît déjà bien le groupe mais pour les autres (notamment à l'étranger) et les plus jeunes, ça vaut toujours le coup, surtout si on est amateur de goodies. Car Porn propose un petit package pour 20 euros : le CD, 5 préservatifs au design du combo et 1 T-Shirt, une opé sympa qui colle à l'ambiance... Pout ceux qui n'étaient pas là il y a 5 ans, en résumé, Porn, c'est bien produit et a pour objectif de faire danser les métaleux dans les (bat)caves. Car il est question de métal, d'indus, de sens du rythme, de groove glamour dansant, avec un talent industriel qui flirte avec Ministry et Marilyn Manson. Côté titres un peu particuliers, on a "Call me", la cover de Blondie, plutôt bonne car trés dynamique, une version de "The fee" de Dexy Corp sombre, lourde, dense, lancinante, ... bref excellente.
Après 10 ans d'existence, les Porn ne sont plus que deux aux commandes mais bandent encore et si A decade in glitter and danger n'est qu'un assemblage de titres déjà connus, ceux qui avaient raté la tornade au milieu des années 2000 peuvent rattraper leur retard avant un nouveau départ.
Porn / Chronique EP > Call me superfurry
A moins de ne faire que du studio, il n'est pas évident de sortir un album tous les ans... Et alors que Glitter, danger and toyboys tourne encore sur pas mal de platines, les Porn nous gratifient de Call me superfurry, qu'est-ce donc ? C'est un EP de 7 morceaux (dont "Call me" et "Superfurry"...) aux origines diverses... 1 reprise (exercice obligatoire ?), 3 remixes et donc 3 nouveautés, 7 morceaux qui démontrent que Porn ne chôme pas et qu'ils ont obtenu la reconnaissance de leurs pairs. Ce sont bien entendu sur les nouveaux titres que nous nous sommes rués... Base électro speedée pour les couplets de "Superfurry", les puissants rythmes attendent le refrain pour faire déborder l'énergie ; ambiance très rock binaire et envolées aigues pour le chant de "Baby smack", deux bons titres qui n'apportent pas de profondes révolutions chez les Lyonnais. La surprise vient plutôt de “Stiff little things”, ou comment joué "Still" lors d'une coupure d'électricité... le résultat est une balade acoustique où plane l'ombre de Brian Warner jusque l'arrivée des samples d'instruments classiques, Valentine laisse le glauque de côté pour se faire charmeur, superbe.
“Call me”, la cover de Blondie est plutôt bonne, trés dynamique, elle a quand même pour handicap d'avoir une intro trés typé Marilyn Manson... Pour la suite, Porn réussit l'exercice sans forcer son talent, les mélodies d'origines étant trés porteuses...
Nous reste les remixes des "vieux" titres, deux versions de "The fee" et une de "Soft machine/porn machine". Craig Sue et Manek Deboto (des australiens) entrent les premiers en piste pour transformer "The fee" en hymne à la frénésie, personnellement, je préfère la vision de Dexy Corp, beaucoup plus sombre, plus lourde, plus dense, plus lancinante, bref excellente. Le tube "Soft machine/porn machine" n'est que trop peu détourné par LS 201 qui n'a peut-être pas trop osé charcuté le chant pour véritablement donner une nouvelle vie à ce titre.
Au final, Call me superfurry est un excellent moyen d'attendre la suite des glam-aventures des rhodaniens...
Porn / Chronique LP > Glitter, danger and toyboyz
Après avoir sorti un maxi de très haute tenue, Porn déboule (en février 2004) fort logiquement avec un premier album dans la même veine. Quoi de plus normal quand les titres du maxi sont de nouveau présents ("Soft machine/porn machine ", "Recycle", "Still" et "The fee" mais tous réenregistrés), ceux qui connaissent déjà le groupe entreront plus facilement dans l'opus, les autres auront la chance de découvrir 9 titres homogènes, bien produits et qui feront danser les métaleux dans leurs (bat)caves. Car il est bien sûr toujours question de métal, d'indus, de sens du rythme, de groove glamour dansant, si l'esprit Orgy n'a pas disparu de leurs compositions, les lyonnais varient les plaisirs sur cet opus en montrant que leur talent industriel peut aller flirter avec celui de Ministry, le break d'avant refrain de "Toyboy" étant directement inspiré par les tribulations d'Al Jourgensen. Si Porn travaille sur les ambiances ("44'"), les sonorités, il aime avant tout faire bouger l'auditeur et l'entraîner avec des mélodies ultra efficaces ("Don't be a lady", "Borderline", "Robstar").
Les amateurs d'indus vont donc se gaver avec Glitter, danger and toyboyz, il y a des places à prendre sur la scène indus française, Porn se fera la sienne sans problème, et en travaillant davantage le chant, ils sont capables de se trouver un public qui ne sera pas uniquement fait de connaisseurs !
Porn / Chronique EP > Porn
Porn impressionne dés les premières secondes, ce groupe semble sorti de nulle part et a une production en béton armé. Un son de folie pour un maxi/démo fait à la maison, comme dirait Cartman "ça troue le cul". Mais un gros son ne fait pas tout, il faut encore avoir des compos derrière... et les quatre titres proposés par les Lyonnais sont intéressants... Ils sont ultra-efficaces, bien ficelés, très travaillées, ils ont tout pour plaire mais ont également un certain handicap, à savoir leur analogie avec l'ambiance développée par Orgy ou Marilyn Manson. Si on aime ce style d'indus s'inspirant du glam et de l'électro, on saura se délecter de ces titres, si on est un consommateur d'occasion, on ne verra pas forcément l'intérêt d'avoir un Orgy bis sur sa platine. Chez moi, le maxi tourne en boucle depuis que je l'ai reçu (il y a 3 semaines), son énergie, ses sons électroniques, ses refrains inspirés, son côté lancinant, sa basse chaleureuse perdu au milieu de froides machines, ses rythmes dansants... ont pris le pas sur la comparaison générale avec Orgy (notamment le chant et les intonations) ou sur quelques passages ("The fee") au Marilyn Manson posé et intriguant de Holy Wood (in the shadow of the valley of death). En 4 titres impeccables, même si les influences sont nettes, Porn s'impose comme un groupe à suivre de très prés, ils ne sont ensemble que depuis quelques mois et une fois éloigné des aspirations de leurs aînés, il y a fort à parier qu'ils se forgeront une identité bien à eux et rejoindront (dépasseront ?) les Y Front dans le coeur des fans de mellow-dance-indus français.