Porn - From the void to infinite En fait là, du Porn des débuts, il ne reste plus que la tête pensante Philippe D. et 'Ug (bassiste) autour desquels on trouve depuis plusieurs mois Step R (gratte et percus), MD (gratte) et Didier Q (batterie), et après un simili best-of (A decade in glitter and danger) sorti l'an dernier pour réveiller les fans lassés d'attendre une suite au Call me superfurry qui datait de 2005, voilà l'entité bel et bien de retour avec du frais : From the void to the infinite. Et si le personnel a changé, la petite entreprise Porn travaille toujours avec la même base : des machines, des guitares et un chant mélodique à souhait pour faire groover les corps. On note cependant la fin du glam à outrance, le visuel et les titres laissent moins de place à la fourrure et à l'in(can)décence, ce Porn est un plus sombre et plus sérieux (en témoignent les plages instrumentales "Nothing like you" et "Same old story"avec ses inquiétants bruits de bottes !) même si les dynamiques et l'ambiance générale restent proches de ce que faisait Orgy (ou comment se rendre compte que je n'ai aucune référence dans ce style depuis Orgy à la fin des années 90 !) ou de ce que fait encore Lycosia. Le son de batterie est froid et contraste avec un chant qui lui invite chaleureusement à pénétrer dans l'univers du groupe et à le suivre indéfiniment. Les guitares sont elles assez polissées, quand la musique se durcit ("We are weapons (Shoot your leaders)"), elles gagnent des points d'attaque tout en restant propres et laissant de l'espace aux samples. Enfin, habitués aux covers, le groupe s'est attaqué à l'une de leurs plus cultes sources d'inspiration : The Cure ! C'est le litre "Lullaby" (auquel est ajouté un "X") qui trouve du mordant dans cette version et se trouve suffisamment remanié pour que la reprise ait du sens.
Compact et assez homogène, From the void to the infinite relance la carrière de Porn et pourrait servir de bande son à ta prochaine skin (pas head) party...