Orange Blossom : Everything must change C'est après une longue période de voyages, de tournées et de la découvertes de nouveaux horizons sonores qu'Orange Blossom donne suite à son premier album éponyme. La rencontre de musiciens égyptiens, une nouvelle chanteuse en la personne de Leïla, la personnalité d'Orange Blossom se retrouve résolument orienté vers l'Orient, et dévoué à la fusion de l'électro et de la musique orientale. Alors qu'Hugues de Courson s'est penché sur la musique orientale adapté à Mozart avec Mozart l'Egyptien, Orange Blossom ajoute des pointes électro, des samples et une douce voix sur ces instruments envoutants.
Ces dix titres d'Everything must change sonnent comme autant d'étoiles filantes sonores, où se mêlent pêle-mêle, instruments traditionnels, violon, samples, percussions, chant lyrique, chants africains... Version orientale des tziganes de Miss Goulash ou des Parisiens de Paris Combo, Orange Blossom donne des leçons de rythmes et d'ambiances, notamment avec le très vibrant "Maldito" qui oscille des hanches sur une basse électronique, épicé par de courtes guitares électriques aux cocottes inlassables. "Habibi" quant à lui se fait plus enlaçant, une ambiance digne d'un temple de Louxor, qui déambule avec ardeur sur le dos d'un éléphant fait d'une basse clapotante, un violon et une guitare se livrant dans une transe contemplative. Une voix qui s'adapte beaucoup mieux aux influences orientales, notamment sur "Desert dub", Leïla change le registre sonore du groupe et se trouve en adéquation avec sa nouvelle direction musicale.
"Yazaman" et "Denya" déroule leurs épais tapis de samples et de mélodies orientales, de percussions à la fois hypnotiques et énervées, "Nafsi" exulte sur un chant poignant, avec cette voix un peu cassée, si suave, et un violon sanglotant, en écho à "Souffrance". Everything must change a commencé par changer Orange Blossom, où va-t-il s'arrêter par la suite...