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Biographie > Oomph!

L'offensive des allemands dans le monde de l'indus-métal continue de plus belle. Après Rammstein, voici Oomph! qui existait bien avant les autres mais profitent désormais de la notoriété de leurs compatriotes pour faire vraiment parler d'eux. Les trois barjos qui composent Oomph! ne font guère dans la dentelle, autant le dire d'entrée de jeu. Ils assènent des riffs progressifs, des fonds sonores samples sépulcrales, mêlant sans remords ls sampling avec la disto, Oomph! reste dans la tradition indus-metal allemande.

Oomph! / Chronique LP > GlaubeLiebeTod

oomph_glaubelibetod.jpg Après l'excellent Wahrheit oder pflicht, Oomph! revient avec un GlaubeLiebeTod aux titres lissés, délaissant quelque peu les grosses amorces métalliques et les claques de l'album précédent. Continuant dans la même veine lyrique, tous les textes sont en allemand, Oomph! abondonne cependant la grosse artillerie pour y placer des titres plus ouverts et légers, le single "Gott ist ein popstar" en est l'exemple même, sur son fond sonore électro à lalimite du dancefloor et d'EBM, Oomph! y découvre les joies des titres FM, refrain formaté et mélodies faciles. Ne sautons pas aux conclusions faciles, Oomph! ouvre ici son univers musical, lui donne de nouvelles frontières, comme sur le western qui se déroule au cours de "Die schlinge", son harmonica et son simili-banjo, ou sur "Das letze streichholz", titre fluide aux couplets tricottés avec attention, chant calme et accrocheur, avec sa mélodie introductrice hypnotique vrillant lesoreilles, Crap et Flux troquant ici leurs guitares guerrières pour des parties raides et atmosphèriques.
Sur "Träumst du", Oomph! retrouve sa verve originale, celle qui a traversé le temps depuis Unrein, avec des riffs solides et furieux. Glaube, liebe, tod est le programme explicite de GlaubeLiebeTod. Des textes sur des sujets comme la religion avec "Gott ist ein popstar" ou la pédophilie sur "Das letze steichholz". Des titres vivants, exultant, vibrant comme "Dreh dich nicht um" avec son beat addictif, le merveilleux "Eine frau spricht im schalf" avec son piano et surtout son synthé qui parsème le morceau, ou "Mein schatz" avec ses guitares insisives, insistantes, pilonnant le spectre sonore. Dernier élément du programme, des titres mortels et percutant aux racines du mal avec "Zuviel liebe kann dich töten" et son synthé grouillant, le subversif "Land in sicht" et son riff de guitare dégoulinant, lent, gras et orgasmique, et l'explicite "Tanz in den Tod".
Oomph! livre un album plutôt varié mais à l'approche subtile à négocier, des titres introducteurs pas forcément attractifs, un peu trop lissés ou trop pop, mais également des titres condensés, aux confins indus, furieux, et servis soit par des samples ou des synthés aux enveloppes sonores grouillantes (le bouillant "Zuviel liebe kann dich töten" par exemple) ou par des guitares chargées à bloc ("Mein schatz" mérite tellement de monter le son).

Oomph! / Chronique LP > Wahrheit oder pflicht

oomph! : wahrheit oder pflicht Si la petite fille de la pochette cache son couteau, les Oomph! ont eux clairement resorti l'artillerie lourde ! Aprés un Ego plutôt rock indus très dansant, ce Wahrheit oder pflicht ("Vérité ou devoir") distille une cargaison de riffs métal sur des rythmiques à la fois lourdes et groovy. "Augen Auf!", "Tausend neue lügen", "Wenn du weinst", "Dein feuer", "Nichts (ist kälter als deine liebe)", "Tief in dir"... oubliez la dentelle, les allemands vont plus que jamais chasser sur les terres de Rammstein ! Si les berlinois leurs doivent beaucoup (et le clament haut et fort), seule l'Allemagne a jusque là honoré Oomph! à sa juste valeur, avec ce nouvel opus (et des concerts tout feu tout flamme sans pyrothechnie mais avec une énergie bondissante), on peut penser que le trio gagnera -enfin- de nombreux fans. Si tous leurs refrains sont ultra percutants, les allemands ne délaissent pas le reste de leurs compositions, en témoignent les mélodies et sonorités de "Sex hat keine Macht" ou le titre plus posé et très travaillé "Eisbar". Autre morceau atypique : "Brennende liebe", très calme, il a été choisi comme single et on le retrouve en bonus sur le CD (en version studio mais aussi en clip (très goth-romantique avec Frankenstein en guest star)), s'y invite la chanteuse de L'âme immortelle (piteux groupe électro), dommage que le tout reste lisse et conventionnel (serait-ce l'effet Evanescence ?). Quelques titres ("Dein weg", "Diesmal wirst su sehn") jouent plus sur les contrastes et les samples, les intonations aériennes de Dero incitent à reprendre en coeur ses paroles (toutes en allemand cette fois-ci, enfin presque tout puis le titre caché, une sorte de slow, est en anglais), cela permet de ne pas se faire totalement défoncer par les (autres) coups de butoir.Avec Wahrheit oder pflicht, Oomph! livre l'un de ses tous meilleurs albums, à la fois honnête et accessible, il devrait donner un nouvel élan à la carrière de ce groupe précurseur.

Oomph! / Chronique LP > Ego

ego OOMPH Que les langues de Goethe et Shakespeare soient réunies sur le même album, ça peut paraître surprenant, mais depuis prés de 10 ans, Oomph! a pris cette habitude, le trio allemand alternant chant en anglais et chant dans leur langue natale. A l'écoute de leur nouvel opus Ego, on voit que ce mariage tient bien la route et que la musique industrielle est un magnifique support pour cela. Entre mélodies rock et sons métal, les 16 titres coulent doucement, l'auditeur étant de temps en temps encore plus émerveillé à l'écoute de certains titres qui sortent vraiment du lot. Ainsi le "Ego" introductif, le "Supernova" qui suit, "Transformation" sont des tubes en puissance, "Supernova" a d'ailleurs déjà envahi les charts outre-Rhin on peut penser que ce titre en anglais serve de cheval de Troie pour conquérir les pays circumvoisins... Au-delà de ces morceaux imparables, on notera que les goules sont de sortie sur "Drop the lie" ce qui confère au titre une ambiance toute particulière et un peu risible... L'album a quelques titres sans trop de relief et qui semblent assez faciles comme "Atem", "Bitter" ou "Swallow" et des titres très basiques et péchus comme "Willst du frei sein" ou "Viel zu tief". Deux instrumentaux assez calmes sont également de la partie à savoir "Serotonin" qui sert d'intermède avant la seconde partie de l'album et "Dopamin" qui en est la conclusion, le seizième titre "Träum weiter" (un remix de "Ego") en étant ainsi séparé. Si l'on pousse la dissection plus en avant, on trouvera des sonorités Marilyn Mansoniennes sur "Who you are" et du violon sur "Rette mich"... Tu l'auras compris, cet album est riche, même s'il ne marquera pas le monde du métal-indus comme Mutter de Rammstein faute de constance dans l'excellence, certains de ces titres seront bientôt des classiques.

Oomph! / Chronique LP > Unrein

oomph unrein Mélangeant textes en anglais et en allemand, le trio fonce tout droit, sans détour. Apparemment inspirés par les chants gothiques plus ou moins présents en fond sonores, d'une manière détournés ou d'une autre, Oomph! arrive avec cet album à nous livrer quelques morceaux d'anthologie : "Willst du mein" "Leben entern", "Unrein". Cependant l'album comporte quelques morceaux qui n'ont rien à y faire : "My hell" est d'une insipidité affolante, une vraie montagne russe sans attrait. Chargés à bloc d'adrénaline (sans aucune endorphine), Crap, Flux, et Dero arrivent avec leur sabot piétiner vos oreilles : idéal pour se lever le matin, ils ont des arguments de poids... Tendant tantôt coté gros métal ("(Why I'll never be)clean again"), puis indus déchainé. Sortant la grosse artillerie lourde (...). Les chansons de Oomph! vont cherchés loin un son soigné faisant le groove 'Oomph', tel "Anniversary", l'album est une ballade dans la tête des trois allemands. Certain morceaux auraient gagnés à être plus léger, mais si les allemands l'on voulu comme ça, c'est qu'il y a une raison, savoir laquelle est par contre une autre histoire... It's a Fucking anniversary. Niveau 'gentil' morceau : "Foil", d'une sincérité remarquable, avec des lignes de chant qui sortent de la ligne de Oomph!, et c'est tout à leur honneur. Si vous voulez voir ce qui se passe de l'autre coté du Rhin... Oomph! est là pour montrer que la scène allemande remue beaucoup.