Notre cher ancien collègue et ami Aurelio nous l'a assez répété durant toutes ces années de collaboration au sein du terrier, le label allemand Denovali Records regorge dans son roster de pépites incroyables allant de la simple dream-pop néoclassique à la musique la plus complexe qu'il soit à travers des genres aussi variés que l'électro tarabiscotée ou l'ambient drone monochromatique. L'une de ses dernières sorties concerne le premier album éponyme du quintet de dark-jazz électro strasbourgeois Notilus. Et force et de constater que le point commun de toutes ces formations vient de cette obsédante méticulosité entreprise dans leurs œuvres musicales. Formé d'anciens de La Fanfare En Pétard, ce groupe met les cuivres à l'honneur (sax ténor et soprano, trombone, trompette) à travers un (post ? dark ?) jazz cinégénique finement exécuté autant capable de nous emmener vers des contrées lointaines comme le prog-psyché 70's ("Tangerine") comme de nous faire revenir sur terre avec des rythmes électroniques nu-jazz ("Sapin"), drum & bass ("Orgella") ou carrément hip-hop/trap ("Alien"), ou encore d'avancer dans le temps avec des styles aux accents presque futuristes ("Kuku"). Bref, un voyage spacio-temporel de haut niveau à prescrire comme analgésique.
Publié dans le Mag #31