No one is Innocent - Drugstore Quelle déception ! N'y allons pas par quatre chemins, ce nouvel album de No one is Innocent vient ternir une discographie jusque là sans faille. On pouvait s'interroger sur les raisons qui avaient amené le "groupe" à resurgir du passé par la voix unique de son leader, on pouvait pinailler sur les ressemblances entre Revolution.com et Gazoline, mais au final, on devait bien reconnaître que l'esprit, la force et le talent de No one is Innocent justifiaient ces derniers albums. Avec ce Drugstore, je rends les armes, certes 2-3 titres oscillent entre le correct et le très bon ("Les opposants" sur un des thèmes chers à Kemar) mais la majorité est d'une mollesse affligeante et surtout quelqu'un a joué avec les effets des grattes et a réussi à les rendre insupportables ! Sur les premières secondes de "Cheri moog", lesdists effets et la nonchalance peuvent passer, on se dit que No one is Innocent commence doucement pour mieux mettre le feu ensuite... Mais la suite, ce sont de nouveaux des tonnes d'effets sur les guitares de "Drugs", et rebelote avec celles de "Paris" et ça continue encore et encore. A croire qu'un stagiaire du studio a découvert Amplitube et a fait joujou avec toutes les pistes de gratte pour voir comment ça rendait et a enfumé le groupe qui a laissé sortir le disque en l'état. Merde, c'est quoi ce bordel ? Ceux qui voulaient que No one is Innocent prennent un virage et sortent un peu plus de leur style de prédilection vont être servis, seul souci, ça ne fonctionne pas ! On se fait même chier à l'écoute de "Come on" boursouflé d'effets (oui, encore, je sais mais je ne m'en suis toujours pas remis) et d'un ennui mortel. Même quand on revient sur un terrain connu et maintes fois exploré ("Hurry up (City boys)"), l'énergie et le tranchant ont disparu, la référence à "Johnny Rotten" (leader des Sex Pistols et donc légende vivante du punk) est un peu plus nerveuse mais le feu ne prend toujours pas, No one is Innocent est "K.O.", en état de mort clinique et pas sûr que ce soient les machines qui puissent aider à quoi que ce soit vu le mal qu'elles viennent de faire.
Je suis No one is Innocent depuis presque toujours, je suis fan de ce groupe, j'ai accepté ses évolutions mais dès la fin de cet article (qui est proche), je vais sortir Drugstore de mon lecteur et y foutre Utopia histoire de me persuader que No one is Innocent est immortel et que l'entité survivra à cet album.