nin_every_day_is_exactly_the_same.jpg Il faut bien être honnête, au rayon maxi, EP's et autre single promotionnels, Nine Inch Nails n'a pas toujours été à la hauteur de l'évènement. Un titre (le single tourne sur les radios nord-américaine), un ou deux remixes, le tout pour une poignée de dollars... Alors oui, le cours du billet vert a beau être en chute libre, ce genre d'objet est forcément destiné au collectionneur invétéré. Sauf cet Halo, 21 du nom. Every day is exactly the same, compte en effet pas moins de six pistes dont 5 remixes certes, mais quelques uns très réussis. Car une fois le passage obligé mais tellement réussi du morceau titre, petit bijou de rock industriel à très haute teneur émotionnelle, on a droit à deux relectures de "The hand that feeds" signés par des pointures électro/house/drum'n bass que sont DFA et Rupert Parkes, alias Photek. Le premier est un remixe assez banal surtout destiné au soirées clubbing dans les caves des grandes capitales européennes pour se la jouer hype, mais le second dynamite la version originelle du single. Electrisant, turgescent, il enflamme le dance-floor, atomise le 5.1 et nous clash entre les tympans. Dense et addictif.
Si la version d'"Only" signée Richard X (producteur entre autres de New Order, Sugababes et Jarvis Cocker) paraît insignifiante au possible, c'est sans doute qu'est venu s'intercaler au milieu le remix du même titre signé El-P. Groove nonchalant, brume narcotique, tempo ralenti, catatonie sensorielle, la révision du tube enfanté par Trent Reznor entre les mains du pape hip-hop de Brooklyn prend une tonalité plus lascive et distille une sensualité qui incendie la platine CD. Un must absolu pour un maxi qui n'a définitivement plus rien d'anecdotique une fois que Sam Fog et Calos D lèvent le voile sur la version réarrangée d'"Every day is exactly the same". Nappes old-school, basses lourdes, rythmiques lancinantes, atmosphères chargées en effet, on acquiesce et on se laisse hypnotiser...