nin_closer_to_god.jpg Le génie de Trent Reznor a-t-il des limites ? Après le choc The downward spiral, monument d'indus sombre et de rock torturé, le maître à penser de Nine Inch Nails nous démontre que finalement oui... surtout quand les obligations contractuelles liées à la signature du clou de neuf pieds chez une major s'en mêlent. Comme la "marque" NIN est de plus en plus lucrative, les gens de chez Atlantic n'hésitent pas à tirer la corde encore et encore histoire de pousser le consommateur dans ses retranchements. Et un jour, les pros du marketing eurent l'idée de génie : pourquoi ne pas faire vibrer le tiroir-caisse en capitalisant à fond sur le succès du tube "Closer" ?
Et là, évidemment, partant de ce postulant, les gens du label américain ont décidé de passer la surmultipliée pour finalement nous livrer un maxi composé de neuf titres (ce qui est pas mal...) parmi lesquels six versions différentes de "Closer" (ce qui est tout de suite moins sympa). Où comment passer le concept du remix à but lucratif à son paroxysme... pour atteindre le point de non-retour artistique. Reste quand même que la version "Precursor" de "Closer" est du genre à faire trembler un catatonique par ses ambiances malsaines et ses quelques bidouillages éléctro-indus assez flippant. Au passage, une petite précision pour ceux qui auraient déjà entendu ce remix quelque part, sans précisémment se souvenir où, c'est cette version du single qui a été utilisée comme générique du très glauque mais cultissime Seven de David Fincher. Mais au final, malgré les qualités intrinsèque de ce tube absolu qu'est "Closer", six versions différentes frisent l'indigestion sonore et ne rendent sans doute pas justice à l'oeuvre de NIN. Un objet à réserver en priorité aux collectionneurs (que l'ont peut comprendre...) ? Closer to God l'est assurément. D'autant que pour ce qui concerne les trois autres morceaux de ce maxi grand luxe, seule la tectonique version alternative d'"Heresy" (un "Blind" qui défonce brutalement les cloisons auditives) parvient à véritablement sortir son épingle du jeu. Avis aux inconditionnels donc...