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MXD est un groupe industriel qui se présente comme à l'intersection des Chemical Brothers, des Young Gods (référence obligatoire !), de Rammstein et de Depeche Mode. Commencé en 1998, l'aventure réunit 4 helvètes dont 2 spécialistes des samples et de la programmation (Alex et Solex), un guitariste (Drop qui a remplacé Olivier aprés le premier opus) et un chanteur (Patrick), ils sont tous bidouilleurs et n'hésitent pas à batifoler hors de cette formation (Solex en solo ou accompagné d'un belge pour créer de la musique via le web sous le nom de Founkey Freaks, et l'expérience Phreakers Syndicate pour la moitié du combo). Leur album Musicogenic est sorti il y a déjà pas mal de temps en Suisse, il arrive en France via le label Equilibre Music.
A l'automne 2005, l'album Frustation is fuel suit la voie du précédent et débarque en France presque directement...

Interview : MXD, MiXeD InTervieW (déc. 2005)

MXD / Chronique LP > Frustration is fuel

mxd : frustration is fuel Tel un rongeur dans sa roue, MXD continue d'avancer sans quitter son environnement... Dopé à la frustration, ils envoient à nouveau un paquet de titres métal-indus qui ont de quoi faire trémousser les dance floors les moins frileux... Alliant production très fine et son très massif, les Suisses envoûtent avec une voix et fracassent avec des samples, des guitares et des rythmes surpuissants... La voix harmonieuse de "B-Trial" monte un autre visage dès "Fuel" (titre dont les paroles donnent son nom à l'album) où accompagnée de quelques samples bien sentis, la voix se fait intriguante et pesante, comme le tempo s'est endiablé, on ne sait plus trop dans quelle direction regarder... Seulement plus haut avec "Ictus", excellent morceau, très ample où là, le chant est passé à travers des filtres très mécaniques. Il fallait bien un "Urban desert" pour calmer le jeu, un registre où MXD se sent à l'aise, en témoigne le "A meaning of life" final.
Frustration is fuel est superbement varié dans les ambiances alors qu'a priori, il n'y a rien de plus binaire... Le groupe a clairement joué cette carte et s'est bonifié par rapport à son album précédent Musicogenic. Nouvelle surprise avec "Hockenheim", un titre en allemand où l'on se rapproche logiquement de Oomph (plus que de Rammstein)... Après un instrumental très techno-électro "Megadrive", on a le droit à une reprise améliorée de Killing Joke ("Pandemonium"), le quatuor n'a pas hésité à y intégrer un sample en français du plus bon goût (avec un texte à la Maurice G.Dantec)... Pump up the volume réclame "Sweet & sour" mais on est déjà à fond et les voisins du dessus ont poussé leurs meubles pour se mettre à danser, idem dans la gothcave à l'écoute de "W.I.D.K.W"...
MXD me régale et régalera les fans de Collapse ou Deep Metal Mechanic, des groupes méconnus mais qui filent une patate d'enfer, il ne tient qu'à toi d'en profiter !

MXD / Chronique LP > Musicogenic

mxd : musicogenic MXD a de quoi faire trembler tous les dance-floors de la terre ! La Suisse est une terre de métissage où le métal aime se marier aux musiques électroniques, on avait l'option finesse avec les Young Gods, l'option frissons avec 7tone, voici l'option frictions avec MXD, car ça va frotter sévère à l'écoute de ce Musicogenic.
Soit prés de ses congénères sur une piste de dances ou les beats d'enchaînent et se déchaînent (avec la samba "Escalator", le glam "Power mind" ou l'explosive version de "Pump" You got to pump it up - You got to pump it up - You got to pump it up - Put your hands up in the air). Soit prés des parois (murs, plafonds, sols) sur lesquels l'auditeur inaverti ira se projeter victime des assos punk-métal surpuissants de certains loops ("Veloce (no song)", "Marius"). Le chant est toujours agréable, les rythmes assez variés ("Bad boy"), les ambiances trouvent le temps de s'installer ("Extra balls"), Musicogenic ne comporte, d'aprés moi, qu'une seule fausse note, "Le pire" est une chanson en français qui ressemble à une version un peu plus sexuelle du "Rap tout" des Inconnus ! C'était largement dispensable !
On préférera zapper ce titre et se démener comme de beaux diables sur les autres où par moment il nous semble que les incontournables Young Gods croisent le fer avec Punish Yourself.