mxd : frustration is fuel Tel un rongeur dans sa roue, MXD continue d'avancer sans quitter son environnement... Dopé à la frustration, ils envoient à nouveau un paquet de titres métal-indus qui ont de quoi faire trémousser les dance floors les moins frileux... Alliant production très fine et son très massif, les Suisses envoûtent avec une voix et fracassent avec des samples, des guitares et des rythmes surpuissants... La voix harmonieuse de "B-Trial" monte un autre visage dès "Fuel" (titre dont les paroles donnent son nom à l'album) où accompagnée de quelques samples bien sentis, la voix se fait intriguante et pesante, comme le tempo s'est endiablé, on ne sait plus trop dans quelle direction regarder... Seulement plus haut avec "Ictus", excellent morceau, très ample où là, le chant est passé à travers des filtres très mécaniques. Il fallait bien un "Urban desert" pour calmer le jeu, un registre où MXD se sent à l'aise, en témoigne le "A meaning of life" final.
Frustration is fuel est superbement varié dans les ambiances alors qu'a priori, il n'y a rien de plus binaire... Le groupe a clairement joué cette carte et s'est bonifié par rapport à son album précédent Musicogenic. Nouvelle surprise avec "Hockenheim", un titre en allemand où l'on se rapproche logiquement de Oomph (plus que de Rammstein)... Après un instrumental très techno-électro "Megadrive", on a le droit à une reprise améliorée de Killing Joke ("Pandemonium"), le quatuor n'a pas hésité à y intégrer un sample en français du plus bon goût (avec un texte à la Maurice G.Dantec)... Pump up the volume réclame "Sweet & sour" mais on est déjà à fond et les voisins du dessus ont poussé leurs meubles pour se mettre à danser, idem dans la gothcave à l'écoute de "W.I.D.K.W"...
MXD me régale et régalera les fans de Collapse ou Deep Metal Mechanic, des groupes méconnus mais qui filent une patate d'enfer, il ne tient qu'à toi d'en profiter !