Né il y a quelques années seulement, Moshpit est un trio dont les influences n'ont pas réellement de limites (mais principalement Prodigy, Atari Teenage Riot, Pitchshifter, Rob Zombie, Manu Le Malin, Pendulum, ...). Julien (machines/chant), Pat (chant) et Yannick (guiatre) agrègent techno, métal, électro, drum'n'bass, punk (tous suivis du suffixe "core") dans ce qu'il est devenu commode d'appeler "digital hardcore", soutenus par Butagaz en tant que VJ. Le groupe partagera l'affiche avec Tagada Jones, L'Esprit Du Clan, Oomph!, Black Bomb A et participera aux festivals Ososphère, Reperkusound, Astropolis, ...
En parallèle de la collaboration à une pelletée de compilations, Moshpit sort deux vinyls (les 4 titres de Self proclaimed kings of infamity et les 2 titres remixés sur The moshpit remixes) puis produit un EP promotionnel : Listening to this crap won't arrange your erectile problems.
Le 7 mai 2008, ils prennent à contre-pied Korn, avec leur premier album Follow the loser sorti chez IOT Records et distribué via La Baleine. Enregistrée et mixée par le groupe, puis masterisée par Alexis Bardinet (Monsieur Z, Psykup, Uzul Prod., ...) au Globe Audio, la bête s'annonce comme un truc énorme dont on a du mal à se remettre...

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Fans d'appellations contrôlées telles que "digital hardcore", "techno-métal", "breakcore" ou "clash électro-indus", ouvrez grand les écoutilles car derrières ces étiquettes qui sentent (intuitivement) très bon, se cache un des groupes les plus barjots du moment, les plus prometteurs. Une (future ?) référence à suivre de très près.
Nourris aux sons industriels et métalliques de ces deux dernières décennies (on songe à Rob Zombie, Atari Teenage Riot, KMFDM ou Rammstein, Marilyn Manson...), les Moshpit ne cachent pas leurs affinités pour d'autres horizons (reggae, drum'n'bass, punk, ...) et tentent ("tant bien que mal" le concèderaient-ils eux-mêmes) de les incorporer au beau milieu de leur jouissif et bruyant foutoir. Loin de toute nostalgie 80's (ou même maintenant 90's), ce choc électro-métal concocté par les Montpelliérains sonne d'actualité, très XXI^ème siècle (qui à dit XXII^ème ?), propulsé par une production ébouriffante. Tempos remontés à bloc (boîtes à rythmes et loops de fous), saturations à outrances, chant plus ou moins vociférant mais toujours captivant et lignes de basses phénoménales assènent en toute impunité des coups de lattes à chaque coin de rue, balancent des blasts à tous les étages et te passent à tabac pour un rien ! Le tout asservi à une démarche punk-rock, une précision métallique, des beats technos disciplinés et un univers graphique des plus louables : que des bonus pour un trio à mettre absolument entre toutes les oreilles.
Qu'il s'approche du métal extrême façon La Division Mentale ("Despise disdain"), glisse vers le Marilyn Mansonien "Let the sun shine in" ou apporte une séduisante dose rock'n'roll à la LTNO ("Follow the loser"), Moshpit fait mouche à chaque titre et provoque une transe démoniaque de façon quasi-systématique. En effet, une légère redondance du propos (il faut dire que le trio ne relâche jamais la pression) lassera les plus lâches mais les plus mordus resteront jusqu'au bout et en redemanderont.
En ayant signé ce premier album, il est tout bonnement permis d'avancer que la descendance de Punish Yourself est dors et déjà assurée. "Attention Tuerie" pourra-t-on bientôt lire sur les flyers de Moshpit...

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