Marilyn Manson - The high end of low Avec le retour de Twiggy Ramirez dans les rangs, on espérait quelque chose de grand avec un Eat me, drink me qui n'avait pas laissé beaucoup de bons souvenirs (et encore, il est sorti il y a à peine 2 ans), hélas, trois fois hélas, The high end of low est assez désespérant. Après la rupture avec Dita Von Teese (divorce début 2007), c'est sur le dos de celle d'avec Evan Rachel Wood qu'il faudrait mettre la platitude mélancolie dénuée de toute envie d'en découdre de cet opus. Un album très long (15 titres) mais sans aucun moment fort, sans guitares abrasives, sans ligne de basse destructrice, avec des rythmes qui pourraient être construits avec une boîte à rythme préprogrammée et des samples anodins. Ne reste que la voix et la capacité de Marilyn Manson à nous toucher par ses mélodies douces et insidieuses. Malheureusement, là où par le passé, il se servait de cette arme pour nous amener à baisser notre garde pour mieux nous taillader, ici, il n'y a pas d'après. Juste l'impression que le grand méchant Marilyn Manson a besoin d'un petit câlinou pour qu'il puisse faire de beaux rêves... Brian Warner semble faible et dominé par des sentiments, on l'imagine même dépressif, manipulé par la facilité d'écrire des titres évidents, lui qui aimait tant conceptualiser, explorer des univers et affirmer sa maîtrise sur les gens, les fans et les médias. A lire la nouvelle typo (vendue par un graphiste peu inspiré ou offert par un de ses petits neveux ?), on voit qu'il essaye de faire ressortir son côté "homme" (MAN étant écrit plus gros, ce sont aussi les lettres communes aux extrémités des deux noms Marilyn Manson) mais pas forcément la face virile... Musicalement The high end of low n'a que très peu d'intérêt et on vient vite à rechercher depuis quand Brian Warner ne nous a pas vraiment fait plaisir... Et on se trouve forcé de réhabiliter The golden age of grotesque comme un bon album au vu des suivants... Pour celui-ci, on retiendra peut-être "I want to kill you like they do on the movies" et ses quelques références sonores (comme ce son de bande super 8 qui défile, la même sérigraphiée sur le CD) ou le "Four rusted horses" avec son côté western lugubre (Everyone will come to my funeral / To make sure that I stay dead) et son mini gimmick de guitare claire... D'ailleurs je me demande pourquoi Marilyn Manson n'a pas profité de sa détresse pour nous pondre un album acoustique, là au moins il aurait pu faire mouche...