marilyn manson holy wood L'antéchrist est de retour ! Titre et pochette en adéquation avec le Marilyn Manson provocateur qui nous avait pour un temps abandonné au profit du Marilyn Manson animal. IL est donc de retour sur le plan médiatique, musicalement, le retour "en arrière" est moins évident, c'est plus un compromis, un mix des deux précédents opus que nous livrent ici le groupe. Des compos d'inspiration plus gothique, plus batcave ("Godeatgod", "Target audience ", "Valentine's day"), d'autres rageusement métal industrielles et qui rappellent un peu trop le "Beautiful people" ("Disposable teens", "Burning flag"). Malgré ce qui pourrait sembler comme un écart entre ces deux styles, l'album s'écoute comme une histoire, celle de la chute d'Adam ou de la victoire de l'Omega sur une société puritaniste qui fournit toujours autant de sujets de chansons ("The fight song", "President dead"). Le livret (superbe) est là pour tout expliquer et relancer de vaines polémiqes... On regrettera le foirage de la piste CDRom mais bon, Marilyn Manson, c'est d'abord de la bonne zic ! Et John 5 s'amuse toujours autant avec sa guitare, s'entendant de mieux en mieux avec le petit MW Gacy, ressortant même la guitare sèche pour un très beau "In the shadow of the valley of death". De leurs côtés (le gauche sur scène), Twiggy Ramirez et Ginger Fish s'éclatent toujours autant ("The nobodies", "The death song"). Quant au frontman, pas grand chose à redire, sauf qu'il semble encore avoir progresser, les parties chantées étant de plus en plus mélodieuses, les "Lamb of god" ou "Coma black" étant des perles noires à l'état pure. Au final, l'album est merveilleux, tous les fans de Marilyn Manson y retrouvent ce qu'ils aiment, et à nouveau, on se demande quelle sera la prochaine étape...