Indus Indus > Lycosia

Biographie > petits mots

Le groupe fait parler de lui dans le Nord à partir de la fin des années 90 avec la sortie du maxi Land of tears (1998), les locomotives locales comme SUP et Loudblast les font jouer avec eux, Lycosia prend confiance et envoie ce maxi et des préprods à Kit Woolven (producteur de grosses cylindrées comme Cradle of Filth, Cathedral ou Anathema !!!). Ils ne se faisaient pas trop d'illusions et pourtant Kit accepte de les produire, ensemble ils vont enregistrer deux albums No love lost (1999) et Unisex (2001). En perpétuel mouvement, les fans ont du mal à suivre, certains membres également... C'est avec un nouveau line up composé de Don Ragno (batteur, un des fondateurs du groupe et du label Araknid Records), Christi Scythe (chanteur, autre fondateur du groupe), Shanka 777 (guitariste) et Kschatriya (bassite, ex-Madjik) que Lycosia défend à l'automne 2003 un album éponyme enregistré par Stéphane Buriez au LBLAB et sorti chez Next Music.
Shanka parti chez No One Is Innocent, en 2004, Lycosia mue et intègre Vy puis Ilhan à la basse et Vice aux claviers (il officie également chez Sin !) alors que Christi Scythe s'occupe seul de la guitare. Ils enregistrent un nouvel albume en 2005, Apokalipstik sort en novembre 2006 chez Equilibre Music (MXD, Zuul FX, Crack ov Dawn...).

Interview : Lycosia, Apocalinterview (fév. 2007)

Lycosia / Chronique LP > Midnight rock celebration

Lycosia - Midnight rock celebration Mine de rien, ça fait déjà 5 ans qu'Apokalipstik est sorti... Le moins que l'on puisse dire de ce nouvel opus, c'est qu'il est bien moins glam que ce dernier ! Certes, on conserve une grosse présence des claviers (ils les ont racheté à Type O Negative ?) et une envie de transmettre du rythme et de l'énergie sur pas mal de titres ("A way through the stars", "Dancing corpse", "Burn da bitch"...) mais le quatuor a saupoudré une couche de poussière sur ses paillettes rouillées. A se frotter à Midnight rock celebration, on risque plus de choper le tétanos qu'une trace de rouge à lèvres... Attention à ne se pas se méprendre tout de même, si on retrouve une bonne dose de riffs métalliques (avec une panoplie d'harmoniques artificielles sur le morceau venu de l'Est "Stareïe kachtane") à la place du strass, Lycosia kiffe toujours autant les mélodies (parfois un peu trop faciles) qui sonnent comme des hymnes (le refrain de "Midnight rock celebration" ou le slow langoureux "Love"). Parfois, le mélange des synthés, du chant clair et de la guitare fonctionne moins bien ("When the sun disappears"), à d'autres moments, quand ça bastonne plus, la sauce prend carrément et on se retrouve avec un parpaing industriel en travers de la gueule ("Swarm of needles" et son New world order scandé qui n'est pas sans rappeler Ministry qui eux aussi chantaient "N.W.O"... il y a presque 20 ans). Comme le morceau qui suit est de la même trempe (dans la gueule toujours), comme le suivant "Steppes reflection" intègre assez habilement leurs amours orientales et comme le dernier "Burn da bitch" est ultra groovy, je préfère nettement la deuxième partie de l'opus qui comme d'habitude part un peu dans tous les sens...
Midnight rock celebration est une belle collection des goûts de Lycosia qui ne sait toujours pas vraiment à quel saint se vouer mais qui a fait d'énormes progrès quant au choix artistique pour leur artwork (il faut dire qu'il ne pouvait pas faire pire qu'Apokalipstik !), perso, je préfère quand il tète côté indus bien sombre et je suis en parti servi... Mais bon, si tu es un cybernaute averti consommateur du présent autant que du futur, tu sais déjà tout ça vu que l'album est sorti numériquement depuis le mois de mai...

Lycosia / Chronique LP > Apokalipstik

lycosia : apokalipstik Les modifications de line-up sont monnaie courante chez Lycosia et le départ de Shanka qui avait donné une touche très métallique à Lycosia est largement compensé par l'arrivée de Vince (Sin) qui s'est également chargé de la production de ce nouvel opus. Apokalipstik est dans l'ensemble plus chargé d'électronique que de guitares lourdes, "moins de métal et plus de glam" pourrait être stické sur la pochette de l'album, qui soit dit au passage est tout simplement immonde, le jeu de mot Apocalypse / Lipstick (rouge à lèvre pour les non anglophones) est assez marrant mais sa mise en image est plus que maladroite, dommage. La prod très travaillée nous rappelle aux bons souvenirs de la nu-cold wave californienne (Orgy, Spineshank, Adema...) quand les mélodies se mettent en avant ("Follow me", "Leftover", "Light years"...). Armé de samples qui sonnent (l'intro de "Last splash" !) et de mélodies impeccables, Lycosia n'en oublie pas pour autant leur côté groovy capable de faire suer un dance floor ("All these worlds" ou le remix final "Don't say a word (Make up mix)"), pas plus que leur facilité à le faire exploser, un titre comme "Kiss me hard" ayant les couleurs fluorescentes de Punish Yourself... Quand tout se mélange, on a des morceaux un peu plus ovniesques tel ce "Hard dressed bitch" totalement imprévisible et quand en plus, ils ajoutent de la saturation on a "Ymhae depaka" qui ravira les amateurs des sources de la musique industrielle...
La richesse de Lycosia est sa marque de fabrique : varier les sons et les ambiances avec une touche bien à eux, Apokalipstik ne déroge pas à la règle et fournit comme toujours son lot de petites bombes...

Lycosia / Chronique LP > Lycosia

lycosia Métal industriel gothique, voilà trois mots pour résumer Lycosia en 2003, métal pour le son d'ensemble, assez massif, très travaillé, extrêmement bien produit, industriel pour l'utilisation quasi permanente des machines et gothique pour les ambiances qui rappellent les époques new wave et batcave... Si les trois ingrédients se mélangent, certains morceaux sont plus marqués que d'autres par les influences du groupe, "Velveteen kiss" très énergique et massif ou "Scythia" font la part belle aux guitares agressives et plombées. Les "Rise up" ou "Travelling throuh our love" fourmillent de repères gothiques voire électro avec des samples omniprésents, un chant très clair et une douceur tout droit venu des années 80', si on se recentre sur les productions plus actuelles, c'est du côté de Y Front qu'on retrouve ce genre de choses. Et pour ce qui est des machines, elles se chargent entre autres de poser des ambiances ("Cold summer", "Trade in your hate"), elles jouent sur le tempo, offrent des temps de respiration ... quand elles ne cherchent pas à dynamiter les morceaux par des loops bien plus nerveux... Le rythme est peut-être ce qui importe le plus sur ce Lycosia, l'album fait danser et pour ceux qui en douteraient, je préconise l'écoute d'"Altaï" où des percus viennent suppléer la batterie et se mélanger à des instruments zarbis venus de loin (Asie centrale). Tout cela se mélange sans heurts (sauf quand des breaks ("Glitter for tears") nous immobilisent), les effets chants sont bien trouvés ("Velveteen kiss"), les sonorités sont à la fois douces et massives... Lycosia est très accessible malgré un travail très fin, qu'on apprécie les dancefloors ou les salles sombres, leur album éponyme doit faire mouche, en tout cas, avec des titres de la trempe de "Elegy" (qui me rappelle Collapse qui sait également marier électronique et organique), le groupe a de quoi vivre une renaissance flamboyante.