Lycosia - Midnight rock celebration Mine de rien, ça fait déjà 5 ans qu'Apokalipstik est sorti... Le moins que l'on puisse dire de ce nouvel opus, c'est qu'il est bien moins glam que ce dernier ! Certes, on conserve une grosse présence des claviers (ils les ont racheté à Type O Negative ?) et une envie de transmettre du rythme et de l'énergie sur pas mal de titres ("A way through the stars", "Dancing corpse", "Burn da bitch"...) mais le quatuor a saupoudré une couche de poussière sur ses paillettes rouillées. A se frotter à Midnight rock celebration, on risque plus de choper le tétanos qu'une trace de rouge à lèvres... Attention à ne se pas se méprendre tout de même, si on retrouve une bonne dose de riffs métalliques (avec une panoplie d'harmoniques artificielles sur le morceau venu de l'Est "Stareïe kachtane") à la place du strass, Lycosia kiffe toujours autant les mélodies (parfois un peu trop faciles) qui sonnent comme des hymnes (le refrain de "Midnight rock celebration" ou le slow langoureux "Love"). Parfois, le mélange des synthés, du chant clair et de la guitare fonctionne moins bien ("When the sun disappears"), à d'autres moments, quand ça bastonne plus, la sauce prend carrément et on se retrouve avec un parpaing industriel en travers de la gueule ("Swarm of needles" et son New world order scandé qui n'est pas sans rappeler Ministry qui eux aussi chantaient "N.W.O"... il y a presque 20 ans). Comme le morceau qui suit est de la même trempe (dans la gueule toujours), comme le suivant "Steppes reflection" intègre assez habilement leurs amours orientales et comme le dernier "Burn da bitch" est ultra groovy, je préfère nettement la deuxième partie de l'opus qui comme d'habitude part un peu dans tous les sens...
Midnight rock celebration est une belle collection des goûts de Lycosia qui ne sait toujours pas vraiment à quel saint se vouer mais qui a fait d'énormes progrès quant au choix artistique pour leur artwork (il faut dire qu'il ne pouvait pas faire pire qu'Apokalipstik !), perso, je préfère quand il tète côté indus bien sombre et je suis en parti servi... Mais bon, si tu es un cybernaute averti consommateur du présent autant que du futur, tu sais déjà tout ça vu que l'album est sorti numériquement depuis le mois de mai...