Les origines de La Division Mentale remontent à 1998 et la volonté de Cypher de se faire croiser les univers des musiques électroniques et du métal extrême. Officiant en solo, Cypher enregistre une première démo ([Syndrôme]), sans prétention, révélatrice des ses intentions et monte Guérilla Underground, unité de soutien à de jeunes formations underground. Laissant au second plan La Division Mentale pour un temps, Cypher pilote Guérilla Underground en y faisant entrer Horrid Flesh, Hymen, DsM ou encore Wolok et Absent tout en participant à ces divers projets soit en faisant partie du line-up et/ou en passant de l'autre coté de la table de mixage. C'est en 2004 que Cypher décide de relancer la machine LDM, tout d'abord en effectuant quelques remixes, collaborant à des compils' et en rééditant [Syndrôme]. Puis Cypher, s'investit davantage dans son projet en enregistrant les parties de guitares avant de s'atteler à la partie électronique de la musique : samples, batterie électronique, synthés, arrangements électros. Enfin, ce sont les textes que Cypher décide d'écrire les textes. Des textes qui seront mis en forme (= chantés) par une connaissance de Cypher, un certain Naggaroth (Devilish Era, Wolok) qui prendra le pseudo de Mriik au sein de La Division Mentale. Mais ce n'est pas tout, si Mriik semble être l'associé au long terme pour LDM, il faudra compter sur les interventions d'autres activistes comme Bk (Babylone Chaos), Yd (1/2 Absent) aux parties électroniques ainsi que de Mg au chant. C'est donc le 4 mai dernier qu'a vu le jour, L'extase des fous, premier album de La Division Mentale, collision d'un nouveau genre, entre black métal et élans électroniques expérimentaux.
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Si PHC est le radicalisme exacerbé de BIZ, qu'est-ce que LDM ? Non ce n'est pas un des sujets de philosophie qui vient de tomber au baccalauréat ni une équation à résoudre le plus rapidement possible mais plus simplement une manière d'aborder la démarche et l'univers de La Division Mentale. Une sorte de réaction chimique à expliciter si vous préférez. Et une réaction chimique peu courante qui permet à un couple inattendu de produits de provoquer étincelles, nuages de fumée opaque, émanations de gaz asphyxiants et variations de température à en faire perdre la tête à l'instrumentation du laboratoire.
Pour ceux qui ont zappé la bio du groupe et afin de paraître plus parlant, je vous (re)dirai que les produits que Cypher et Mriik (et leurs invités) ont décidé de manipuler sont black métal et musique électronique à tendances industrielles. Vu (et entendu) de loin, une telle association d'idées peut faire craindre le pire mais La Division Mentale a osé et réussi à installer une position avancée entre deux univers pas aussi facilement enclins à une telle promiscuité. Certes, le chant provoqué par les cordes vocales déchiquetées au scalpel de Mriik en forcera quelques-uns à rebrousser chemin mais la qualité de la production est telle que l'on peut passer outre cette légère déconvenue voire même y succomber totalement !
L'entité n'a peur ni de la saturation à outrance ni de pousser les BPM à fond les manettes ("Illusions décharnées") et aime autant concentrer son énergie sur des phases de jeu intenses que de laisser redescendre la pression. "La gale de mon passé" et "Illusions décharnées" en sont les exemples typiques. Les morceaux encadrant l'album ("La voix des ombres" et "L'extase des fous", de surprenants instrumentaux), "En mon âme et conscience"et les interludes jouent sur un autre registre, celui de l'élaboration d'ambiances cérébrales, sortes de sacs de noeuds inextricables et d'une fausse douceur apparente. Ces interludes ("L'abandon au réel" et "Retour à l'onirique") permettent de respirer quelques instants et de s'extirper d'un univers crasse de noirceur, où le lugubre côtoie le glauque et où on se demande à chaque instant quelle arme viendra nous achever, car la violence est bien le maître mot de L'extase des fous.
Conjuguant habilement des passages purement black métal (parfois banals comme sur "Satan inside") à des intrusions électros ("Discipline"), en consacrant intégralement une piste ("En mon âme et conscience") à une expérimentation électro-bruitiste, La Division Mentale dévoile diverses facettes de son visage et va jusqu'à pousser la confrontation du digital et de l'organique à son paroxysme sur "... le tout indivisible" et "Satan inside", juxtapositions de séquences ultra-violentes au délicat chant féminin.
Aux antipodes de la féerie de OMR, plus proche de la noirceur de Techny-Call X et de la synthèse que s'applique à déployer Lucky Striker 201, La Division Mentale est un duo à ranger dans le même meuble que Bëat In Zën ou Pneumatic Head Compressor, mais sur une autre étagère puisque la mixture qu'il propose est d'un tout autre ordre...