klymt_the_comfort.jpg Dans quelle "case musicale" ranger Klymt ? Rock ? Métal ? Indus ? Premier problème, lorsque l'on découvre pour la première fois les quatre titres composant le premier essai discographique des Rouennais, car la musique du groupe tape consciencieusement dans les trois genres sans pour autant que l'un ne prédomine vraiment sur les deux autres. Finalement, étant donné que la musique de Klymt n'était pas trop massive, ni rock'n roll et assez chargée à textures éléctro-indus les plus variées, la "case" indus semblait la plus appropriée. Problème suivant : certains vont sans doute attaquer cette chronique à la roquette mais à mon humble avis, il est évident que la pire chose qu'aie réalisé Trent Reznor dans la musique, c'est d'avoir découvert un certain Marilyn Manson. Evidemment, "Fool you", premier titre très 80's de The comfort in being lost part I possède quelques accents "mansoniens" qu'il m'est difficile de supporter dans cette approche pseudo gothique qu'évoque ce morceau introductif signé Kymt. Une partie tout du moins, car il me faut reconnaître égalemment que le combo normand a également un certains talent dans sa mise en place d'ambiances torturées et une énergie purement rock bienvenue malgré une production un peu trop légère. Morceau suivant.
Deuxième acte de cet EP, "Ripper". A la croisée des chemins entre le screamo, le rock abrasif et la cold-wave, le groupe y livre là une performance de haute volée entre arrangements soignés et rage brute. Efficace, puissant et méthodiquement destructeur. "Everybody needs a whore ?" déboule sur la platine avec son rock indus saturé et sa section rythmique qui défouraille, on en prend dans les mirettes, le morceau (comme le suggère sans finesse son titre) est assez primaire mais démontre encore une fois, que Klymt a suffisamment de cordes à son arc pour jouer avec les clichés sans s'enfermer dedans. A un détail près, le final de ce The comfort in being lost part I, un quatrième et dernier morceau ("The storm walks on my heart") quasiment instrumental, baignant dans des atmosphères oppressantes mais sommes toutes très basique. Des nappes instrumentales sombres, cliniques et décadentes, des choeurs murmurés surmontés par les sonorités glaciales d'un respirateur artificiel... pour un final qui n'évite pas les poncifs du genre. A moitié convaincant donc...