JMPZ - Sound asylum Placés sous le signe du voyage, du périple, les précédents albums du combo affirmaient une volonté de mixité et offraient de nouvelles textures aux oreilles de leurs auditeurs. Avec Sound asylum, le groupe ne change pas d'objectifs mais modifie légèrement les moyens utilisés pour y parvenir. En effet, la musique de JMPZ incite toujours à l'exploration de nouveaux territoires (notamment avec l'emploi du didjéridoo, bien que plus en retrait qu'auparavant), mais cette fois-ci, les Mâconnais se sont offerts une belle série de guests vocaux pour donner une autre orientation à leur répertoire, sans pour autant dénaturer son identité. Car, ensemble, tout devient réellement possible (sic) !
Avec l'arrivée du JMPZ saisons 2007/2008/2009, c'est encore une autre facette du groupe qui est dévoilée ; une modification de line-up plus tard et des cartons d'invitations envoyés aux chanteuses de Lo'Jo, Sir Jean (ex-Meï Teï Shô), Zed (ex-Spicy Box), Gil de Missing et même... Reuno ! De surcroît, il suffit de jeter un oeil à ce nouveau visuel pour se rendre compte que JMPZ a axé Sound asylum autour de diverses rencontres puisqu'il a été confectionné par Iradiant (ayant déjà travaillé pour Ez3kiel).
Le JMPZ quasi-instrumental d'autrefois accorde désormais une place de choix au chant, assuré par les interventions des invités et donnant une saveur particulière à chacune d'entre-elles : la world-music ressurgit avec Sir Jean (ex-Meï Teï Shô), le métal fait son arrivée grâce aux "Bizarre"ries de Reuno (frontman de Lofofora, faut-il le rappeler ?) et la sensualité de Missing ne fait qu'éblouir au travers de Gil et "Extinction need". Et Zed, pourtant ex-Spicy Box, contribue à faire passer "Ici nous sommes" pour un inédit de Freedom For King Kong. Bien que l'identité de JMPZ s'imbrique à chaque fois dans celles de leurs hôtes (et vice-versa), le quatuor ne déstabilise pas pour autant. Pour preuves, le groupe envoie dans la pure tradition JMPZienne un "Schizophonic" inaugural de haut vol, une transition des plus léchée ("Heart murmur") ainsi qu'une mise à jour électrique extrêmement fascinante prenant forme avec les assauts de "Gun is not an argument".
Les propensions du groupe à communiquer une certaine transe sont toujours de mise, seuls le procédé à légèrement changé tant il semble difficile de résister à l'envoûtement suscité par ce troisième album... et cette deuxième bifurcation pour le moins réussie.