Après avoir sabordé volontairement Godflesh un an plus tôt, l'artiste surdoué et protéiforme qu'est Justin K.Broadrick fonde Jesu en 2003. Débordant de projets (Ice, Techno Animal, Final) un peu comme son ami Mike Patton, l'anglais se concentre seul sur cette nouvelle entité qu'est Jesu et livre dès 2004 un premier EP composé de deux titres (pour une quarantaine de minutes tout de même) intitulé Heart ache. Un brillant préambule à un premier album éponyme (chez HydraHead Records) qui mettra critique et public à genou l'année suivante et pour lequel, Broadrick décide de s'entourer du batteur Ted Parsons (ex-Swans, ex-Prong, ex-Godflesh), du bassiste Dermott Dalton (ex-Cable Regime, ex-Godflesh) et plus occasionnellement du guitariste Paul Neville (ex-Godflesh). 2006, Jesu ne baisse pas de rythme, Justin Broadrick sortant l'EP Silver avant d'annoncer pour l'année suivante le débarquement dans les bacs d'un deuxième album studio Conqueror, toujours via HydraHead Records.