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Biographie > Boom-boom, et voilà Jenx !

Tous sous le coup d'influences variées (de Jeff Buckley à Meshuggah en passant par Arcane Device et Alice In Chains.), les membres de Jenx ont appartenus ou collaborés à différentes formations de la région bordelaise (Nihil, WitchCraft, Bristol Meyers Squibb.)
Le line-up se compose de Xav qui pulse des lignes de basse en chantant (juste après avoir effectué quelques programmations), Jessy et Gérald gratouillent leurs guitares respectives et Niko s'empare de sa batterie. En attendant la fin de l'année avec un album qui pourrait être un très bonne révélation pour fin 2005, le groupe a sorti il y a quelques temps déjà cette galette qui se dénomme Unusual.
En attendant d'aller enregistrer l'album tant attendu, et une fois leur forfait accompli, Jenx donnera plusieurs concerts fin 2005 et en 2006, permettant au groupe de partager la scène avec les Zombie Eaters, Psykotic Dreams, Oomph! ou encore Punish Yourself. En décembre 2005, Gérald (guitare) quitte le groupe et c'est Max qui le remplace. L'album enregistré donc en 2006 (au Conkrete Studio) sera masterisé par l'immanquable Jean-Pierre Bouquet à l'Autre Studio en septembre. Le temps de planifier de futurs concerts ainsi qu'une mise en musique d'un film ("The call of cthulhu") pour ce printemps (avec prestations lors de ciné-concerts à la clef) et Jenx déboule avec Fuseless, son premier album (ou plutôt bombe, devrais-je dire) en février 2007 ...

Jenx / Chronique EP > Drift

Jenx - Drift
Ce Drift n'est pas vraiment un album de Jenx, mais un EP qui permet à Lyynk (responsable des machines chez Jenx justement) de revisiter des plages d'Enuma elish en version électro-indus. L'album original étant assez métal, il trouve ici le moyen d'exprimer à loisir ses qualités de trafiqueurs de sons et de rythmes.
Si l'intégralité des six titres est de très bonne facture et propose une lecture bien différente de la version d'origine faute d'être marquée par le chant (sauf pour "Chains of labor (Broken version)"), il faut impérativement que tu écoutes "The element" et "Renewal" qui sont exceptionnels. Lyynk balance de l'électronique à haute dose dans le métal de ses comparses et ça créé quelque chose de nouveau et de super kiffant. Alors ne reste pas sur une première impression (celle d'"Inner view" et son calme parasité par quelques excitations brouillées) et plonge plus profondément dans cet océan de bidouillages, de samples et de machines nerveuses ("The loss (Deeper version)" !) qui fait flirter cette facette de Jenx avec les plus grands (Front Line Assembly, Aphex Twin, Atari Teenage Riot...).

Chronique Compil : Jenx, KlonoSphere MMXII

Jenx / Chronique LP > Enuma elish

Jenx - Enumah Elish Déformation professionelle oblige, avant la qualité du digipak c'est l'écriture cunéiforme que j'ai remarquée sur le nouvel album de Jenx, un album qui déboule 5 longues années après Fuseless. Cette écriture est le symbole du passage de la Préhistoire à l'Histoire et fait entrer l'Homme dans une nouvelle ère... A la recherche d'un concept, Jenx a donc fait des fouilles pour nous déterrer une des premières légendes (si ce n'est la première) de la création du monde, celle d'Enuma elish, un mythe babylonien qui a près de 5000 ans ! Les Bordelais ne sont pas les premiers à travailler avec ces récits anciens qui ont au moins déjà inspiré Marduk et Tiamat (qui étaient des Dieux avant d'être des groupes de métal !). L'album raconte donc (en anglais) cette histoire de combat entre les Dieux pour régner sur le territoire de cette petite création qu'est l'homme, depuis les temps où la Terre était mer ("The flood") jusqu'aux confidences de la fille de Nammu ("Sycamore part I") avec quelques points forts comme l'arrivée de "Nibiru" (le meilleur titre ? En tout cas, un des plus impressionnants...). Cette mythologie a donné de nombreuses idées à la religion juive qui a enfanté toutes les religions chrétiennes et largement inspiré les différents courants de l'islam.
C'est donc la mère des croyances qui sert de toile de fond aux explosions de la batterie, aux attaques de guitare, au travail de sape de la basse et à furie du chant ! Car Jenx a bien compris que tout n'est pas calme lors de la création du monde et en profite pour envoyer du lourd ! Moins industriel que par le passé, le groupe sonne plus métal et devrait ainsi encore élargir son nombre de fans... Pour autant, les rythmiques savent encore jouer au rouleau compresseur (sur le dialogue musclé "Enuma elish" !) et les samples n'ont pas totalement désertés ("Burning pride", "The ordeal") mais dans l'ensemble, l'ambiance est bien plus organique que machinale.
Alors qu'on aurait pu les oublier, les Jenx resurgissent avec d'autant plus de force qu'Enuma elish est une réussite totale ! Il faut désormais les ajouter à la liste des groupes français (Gojira, Klone, Hacride...) capables de manier des concepts et le faire dans les moindres détails avec classe...

Jenx / Chronique LP > Fuseless

Jenx : Fuseless Avec Fuseless, Jenx a (un tantinet) ralenti la cadence par rapport à son maxi, ce, afin de dévoiler des compos plus travaillées en profondeur, et peut-être aussi, pour pouvoir tenir la longueur. Car cette fois-ci c'est bien un album que les Bordelais proposent de s'administrer. Et quel album !
D'un point de vue graphique, il y a une certaine continuité entre Unusual et Fuseless. On retrouve sensiblement le même assemblage de couleurs bien qu'une rotation de 90 degrés s'applique au sens de lecture des zébrures. Musicalement, il y a une légère inclinaison de quelques degrés mais, rassurez vous, les connaisseurs (et amateurs) du précédent maxi ne seront pas déboussolés pour autant. Par "inclinaison", j'entends que Jenx a orienté son album dans les traces de "Unusual" (figurant d'ailleurs à nouveau à la tracklist de ce Fuseless) et de "Compromises" au lieu des deux premiers titres du maxi ("Demonhead" et "Remember") qui (m')avaient fait plus sensation lors des écoutes initiales de la première galette du groupe.
Quoi qu'il en soit, Jenx continue de plaquer des accords qui tuent, de claquer de la batterie et de la boîte à rythmes comme il n'est pas permis, d'enfoncer des lignes de basse là où on ne pense pas qu'elles puissent passer et d'apposer de fabuleuses incrustations digitales ("Lastfuse"). Tout ceci auquel il faut ajouter le chant démoniaque (personnellement, j'adore) de Xav. Même si ce n'est pas une musique très malléable que Jenx envoie dans les tuyaux, on a pas pour autant l'impression de se prendre un cube en pleine face mais plutôt un dodécaèdre (polyèdre à 12 faces) révélant les différents aspects de sa musique écoute après écoute. En témoignent particulièrement les séquences saupoudrées tout le long de l'album qui sont par moments mises en retrait alors qu'à d'autres elles sont plus largement appuyées ("Acht", "Kira").
A mi-parcours, "Mute" délivre (comme son nom l'indique) une piste exempte de paroles, un début quasi-lancinant, qui progresse doucement avant que le groupe ne fasse réapparaître sa vision martiale de la musique. Dans sa quête de confrontations de sonorités organiques à des réalisations plus industrielles, on perçoit aussi des intrusions tribales ("Crawling again", intro de "Falter"). Justement, à la fin du dernier titre ("Falter"), se trouve en piste cachée "Houses of pain", un morceau qui voit l'apparition des Tambours Du Bronx aux cotés de Jenx ! Et comme prévu, ça castagne fort, très fort !
Franchement, je ne vois pas quel titre serait à écarter de l'album, pour quelque raison que ce soit, puisque les Bordelais ont peaufiné leur travail de composition à la perfection. Il en est (évidemment) de même pour le mixage et le mastering, qui offrent un son permettant à Jenx de faire armes égales avec les grands noms de la scène internationale.
Au risque de se répéter par rapport à l'article sur Unusual, Jenx démontre qu'il possède une résistance à la traction très élevée et est tout aussi attirant que les cadors que sont Ministry, Fear Factory, Static-X, Nine Inch Nails ou pourquoi pas Rammstein, Spineshank et Punish Yourself. C'est tout à fait avec ce genre de disque que l'on peut dire que 2007 commence très bien !

Jenx / Chronique EP > Unusual

Jenx : Unusual En 4 titres, Jenx donne le la : une pression métallique confrontée à un indus boom-boom qui dézinguerait l'A380 en plein vol !
La production est monstrueuse, à tel point qu'on si reprend à 2 fois (et même 3) à vérifier les origines de ce groupe. Car Jenx est bel est bien originaire du crû des fromages, du béret et de la baguette de pain sous le bras, nul besoin pour eux de s'acquitter de droits de douane pour jouer dans notre hexagone.
Les compos à l'image de la production sont dévastatrices, une voix arrachée d'outre-tombe, des accords plus profonds que ça tu meurs et une rythmique impartiale vous feront syncoper comme des dingues jusqu'au bout de la nuit. Jenx frappe fort, appui lourdement là où ça fait du bien, mais immisce aussi des séquences assez subtiles qui contribuent à propulser le quatuor tout en haut de nos espérances.
D'emblée avec ce disque, trop court pour être un maxi mais trop bon pour être une démo, Jenx se place aux cotés de Nine Inch Nails, Static-X, Ministry ou autres Fear Factory. Les titres du disque sont accompagnés de 2 vidéos, de fonds d'écran et d'un économiseur d'écran. Vous voilà ainsi équipés pour mettre votre PC aux couleurs et aux sons de ce groupe qui a lui seul semble apte à déclencher un tremblement de terre.
En un quart d'heure, la démonstration par la règle de trois faite par Jenx est infaillible. Alors, merci à eux et merci aussi à leur label Mono Emotional Records de faire émerger des groupes talentueux comme [Discard], Coverage ou E-Breed.