Fondé à Munich en 2008, Herzparasit est une sorte de chaînon manquant entre Oomph! et Rammstein... C'est certainement réducteur mais entre la puissance toute métallique de certains riffs et la volonté de sortir des mélodies en chant clair avec un peu d'électro un peu partout, on est obligé de passer par ces références. Pour autant, le groupe a une approche assez rock des structures et assez goth des sons (ce serait ça le Porn allemand ?) ce qui lui confère une identité personnelle et lui évite de tomber dans les clichés du clone. En allemand la plupart du temps, le combo s'essaye à l'anglais (parfois avec ironie "It must be in english ! ") sans que cela ne soit forcément percutant et plus intéressant. Même chose pour la visite de leur pote munichois Sven Mehrens (chanteur de Defeated, groupe qui n'a pas pensé Googler son nom) sur deux titres. La chorale d'enfants et les chants multiples de "Blut lügt nicht" montrent la volonté d'Herzparasit de créer quelque chose de toujours différent, c'est pourtant sur les morceaux les plus simples qu'ils sont aussi les plus efficaces ("Tastsinn", "Einzelteile"). Vue d'ici, la sortie de ParaKropolis est anecdotique mais elle témoigne de la vitalité de la scène allemande qui voit de temps à autres émerger des poids lourds.
Publié dans le Mag #29