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Biographie > Prononcez "fou"-"mouge"

Le groupe tourangeau Fumuj (qui a dit Ez3kiel ?) s'était fait remarquer en 2005 avec son premier album, Monstrueuse normalité, liant aussi bien son dub à l'électro qu'au rock. Depuis, le trio original Julien/FredBass/Rom1 (guitare/basse/batterie + programmations) est bousculé, avec l'arrivée d'un calviériste (Matthieu) et d'un chanteur, MC Miscellaneous. Au printemps 2008, l'éclectisme est de nouveau de mise chez Fumuj grace à son deuxième album, The robot and the chinese shrimp, sorti le 24 mars chez Jarring Effects (Reverse Engineering, Brain Damage, Karlit & Kabok, L'Oeuf Raide, Revo, High Tone, Picore, R;Zatz ...) alors que la formation est en train de sillonner la France (et y croisera Grosso Gadgetto, Fedayi Pacha, Gravity Slaves, Deni Shaïn, ...).

Review Concert : Fumuj, Fumuj + Furykane @ la Flèche d'Or, Paris 2011

Fumuj / Chronique LP > The robot and the chinese shrimp

Fumuj - The robot and the chinese shrimp Serait-ce un super-groupe ? Un méga-projet rassemblant les talents aussi variés qu'exigeants du label Jarring Effects réunis sur un même disque ? Car, si on oublie de prendre connaissance du pressbook, c'est bien ce type d'interrogation qu'il est possible de se poser à l'issue des premières écoutes de The robot and the chinese shrimp. Certains seront déçus mais je dois vous avouer qu'il n'en est rien : Fumuj est Fumuj et personne d'autre !
Principalement tiraillé entre hip-hop, électro et rock mais intégrant aussi des pointes de reggae et de dub, on est en droit de se demander si Fumuj ne réinvente pas le terme de "fusion" ou, mieux, si il ne le met pas au goût du jour. Le groupe évoque tour à tour l'hybridation sans limite de Ez3kiel ("Killers"), l'ahurissante puissance de Reverse Engineering ("We live in"), des microparticules expérimentales en sustentation de Picore ou B R Oad Way (début de "Hangdog expression") auxquelles il faut ajouter un flow hip-hop (anglophone) de très bonne facture, accrocheur et loin de s'avérer soûlant ("Tic...toc...tic...toc..."). Ajoutez-y un délire funky ("Play my fucking shit"), un bol de tendresse acoustico-électronique ("17 or 18 I guess"), un reggae offert à sa manière ("Full of entertainment") - le tout servi par l'entremise de "vrais" instruments (basse, gratte, batterie) et non seulement avec des claviers et autres séquenceurs - et vous obtiendrez le portrait-robot d'un groupe au sens du groove bien affûté, quelques soient les circonstances.
Fumuj signe un album varié, aux allures de melting-pot, sur lequel s'entrechoquent pas mal d'influences mais il est tellement bien ficelé qu'il ne reste plus qu'à savoir de quelle façon des phénomènes comme "Cell" et son jumeau "Fuck", "Killshot" ou "Killers" seront retranscrits sur scène.
Dans ces circonstances il n'est pas étonnant que les tourangeaux aient intégré le catalogue de Jarring Effects, et ce, à l'occasion de leur campagne printanière d'offensive dans les bacs (avec Ez3kiel, R;Zatz, Brain Damage, Karlit & Kabok, B R Oad Way et Revo).