final_fade_away.jpg Sorti fin mai 2008 en téléchargement exclusif via le label de Justin Broadrick, Avalanche Inc., Fade away fait suite aux 4 efforts expérimentaux publiés six mois auparavant (Infinite guitar Vol. I& II et Guitar & bass improvisations Vol. I& II) et précède de quelques petites semaines la sortie du LP Afar. Quatre titres au programme et quatre nouvelles pièces fleuves (de 8 à plus de 18 minutes) qui marquent une petite rupture dans l'oeuvre de Final, ou plutôt un retour aux débuts discographique du projet et à l'album One. Après plusieurs efforts très (trop ?) expérimentaux qui avaient su repousser les limites de son concept pour finalement nous perdre un petit peu en chemin, dès "Old soldiers", le morceau le plus long de ce Fade away, c'est l'impression d'être revenu quelques quinze années en arrière à l'époque de la sortie du tout premier essai discographique de Final qui prédomine. Les nappes synthétiques qui jouent avec les limites temporelles, semblent étendre l'espace qui s'ouvre dans l'imaginaire pour mieux instiller des esquisses mélodiques qui traversent les méandres de notre psychée. "Never die" accentue cet effet. Minimal, il évoque des territoires désertiques encore quasi inexplorés. Des terres arides c.f : l'artwork de cet effort), des panoramas étranges illustrés par l'énigmatique "They just". Les sons s'agglomèrent et ne forment plus qu'un ensemble "onvi-esque", aussi déroutant qu'énigmatique. Sybillin, Justin Broadrick semble de nouveau reparti dans les délires bruitistes abscons de Two et Solaris avant de se reprendre sur l'éponyme "Fade away" et son atmosphère ambient industrielle distillée sans retenue. Deux morceaux particulièrement réussis, deux autres un peu moins aboutis, Fade away est un EP qui peine parfois à garder une ligne de conduite claire et précise, mais qui, quand il le fait, parvient dans la nébuleuse ambient spatiale, à créer des ambiances hypnotiques à souhait.