final_two.jpg Comme s'il avait ressenti un malin plaisir à s'amuser des difficultés qu'auraient les journalistes et mélomanes avertis à retranscrire exactement les titres des morceaux du deuxième album de Final, Justin Broadrick, les a signalés par des suites de signes de ponctuation, histoire d'enlever tout superflu au contenu musical du disque. Des noms de morceaux que l'on ne retranscrira donc pas ici, par souci de lisibilité, le reste étant déjà assez nébuleux comme ça. Dans cet ordre d'idée, il a également réduit la notion d'artwork à sa plus simple expression, la rendant délibérément inexistante pour se concentrer sur l'essentiel... Et là problème. Car si, musicalement, Two, repousse allègrement les limites de son prédécesseur, après quelques 72 minutes d'écoute, le résultat laisse pour le moins circonspect.
Au-delà des frontières du musicalement accessible, le distillat sonore obtenu par Broadrick joue sur le sentiment de répétition, la peur et/ou fascination du vide. Complètement parti dans ses délires métaphysiques, l'anglais perd peu à peu le fil de ce qui avait fait la réussite du premier album de Final et fini par nous égarer complètement en route, pour peu que l'on sente encore le bitume sous nos pas. Malgré les participations de G.C Green (Godflesh) et Dermot Dalton (Cable Regime) sur trois titres, l'ensemble ne décolle jamais vraiment et suscite au mieux un ennui poli, au pire un rejet viscéral. Plus spécieux que spatial (contrairement à One), abscons au lieu d'être inventif, ce deuxième album de Final voit son maître d'oeuvre s'enferrer dans des circonvolutions ambient électro complètement déconcertantes. Stérile.