fear factory : archetype On a bien cru que Fear Factory ne se remettrait pas du départ de Dino Cazares, et pourtant Burton C. Bell, Christian Olde Wolbers ((re)devenu guitariste) et Raymond Herrera ont réussi à formater Byron Stroud (intégré comme bassiste), l'absence de Dino ne se fait pas sentir sur ce nouvel opus qui arrive aprés l'album de raretés Hatefiles et le cadavre de Concrete (là, on a vraiment cru que le groupe ne s'en reléverait pas !). Il faut se faire une raison, le Fear Factory génial de Obsolete ne refera jamais surface, et si on compare ce qui est comparable, alors Archetype est la suite logique (un peu trop peut-être ?) de Digimortal. Herrera est toujours dingue de la double qui fracasse sur place ("Slave labor", "Act of god", "Corporate cloning"...), le son clinique des guitares est le même, les intonations, les mélodies et les textes (la machine, l'homme, la machine et l'hommme, l'homme-machine...) de Burton sont tout à fait Fear Factoryens, bref, l'album ne surprendra pas l'auditeur averti, sauf peut-être celui qui s'attendait à une révolution chez les ouvriers de l'usine de la peur... On a toujours et encore le droit à une balade bien puissante même si "Bite the hand that bleeds" ne devrait pas s'inscrire dans la (longue) liste de tubes du groupe. Outre les singles "Archetype" et "Cyberwaste" aux riffs très avenants, des titres plus "discrets" comme "Drones", "Undercurrent" ou "Bonescraper" raviront les amateurs du combo qui n'a plus rien à prouver...
Au moment de faire les comptes, l'addition n'est pas évidente, Archetype semble être un bon album "de série" alors qu'il devrait marquer un nouveau tournant dans l'histoire du groupe qui a perdu l'un de ses piliers... Du Fear Factory 2004, on retiendra donc qu'il peut survivre au Dino et qu'il est toujours capable de pulvériser leurs fans à coups de riffs et de rythmiques dévastateurs, leurs fans mais aussi le "School" de Nirvana qui vaut son pesant de cacahuètes...