digimortal Fear Factory avait toujours été synonyme jusqu'à présent d'évolution avec des disques toujours plus ambitieux et conceptuels les uns que les autres depuis leurs débuts dans les early 90's avec le death Soul of a new machine jusqu'au superbe et mature Obsolete. 2001 : Fear Factory revient avec Digimortal et un seul mot d'ordre : simplicité. Burton C. Bell a d'ailleurs déclaré : "Nous avons pris toutes les meilleures parties de Fear Factory et retiré tout ce qu'il y avait de superflu afin de faire des titres courts, compacts, précis et directs. C'est cette partie du son Fear Factory qui a toujours été la meilleure. Dans le passé, nous avions des titres de 6 ou 7 minutes. Ils ne marchaient pas en live aussi bien que des titres comme "Replica" ou "Edgecrusher". En composant cet album, nous avons donc pensé au live car Fear Factory est essentiellement un groupe de scène." Là où Obsolete impressionnait par sa diversité et sa complexité, Digimortal se contente de nous proposer des riffs étonemment similaires accompagnés des parties de batterie du monstre Raymond Herrera certes efficaces mais identiques tout au long des 11 pistes dont la plupart n'atteignent pas les 4 minutes. "Invisible wounds (dark bodies)", le titre mélodique et posé présent au milieu de chaque opus des Californiens, vient tout de même faire respirer le tout ainsi que la très bonne collaboration sur "Back the fuck up" avec leur ami de Cypress Hill : B-Real. "(Memory imprints) never end", dans la grande tradition de Fear Factory, clôt l'album avec une grande envolée musicale. Dommage cependant que celle-ci ne soit qu'une nouvelle mouture de "Will there never be an end ?" figurant sur la bande son de Demolition racer. Digimortal, au final est donc un bon album de métal, mais un album moyen pour Fear Factory qui nous avait habitué à beaucoup mieux...