Fear Factory : Transgression Fear Factory fait partie des dinosaures du métal industriel, ça fait maintenant 15 ans qu'ils usent leurs riffs dans toutes les oreilles, aprés avoir réussi le pari de survivre sans son Dino, il leur fallait un nouveau challenge, ils ont alors engagé Toby Wright pour produire leur nouveau gros bébé. Quel traitement ce producteur plus marqué "métal" (KoRn, MetallicA) voire "gros rock" (Alice in Chains, 3 Doors Down, Stone Sour) allait-il réserver aux sons cliniques de Fear Factory ? Avec les premières notes de Transgression ("540,000 degrees fahrenheit") on a le droit à un son plus lourd, plus rond, plus massif encore; puis le chant caractéristique de Burton C. Bell déboule avec ses tonnes d'effets et on sait que c'est à du bon gros Fear Factory qu'on va avoir le droit durant plus d'une heure... "Transgression" enfonce le clou et défonce l'auditeur, les riffs et les coups de double pleuvent alors que les samples essayent d'amener un peu de calme dans le refrain haineux de Burton... Alors que le groupe avait balancé pas mal de mélodies sur ces dernières productions, ils démarrent là à bloc et il faut attendre le refrain de "Contagion" pour retrouver un semblant d'air... La douceur n'est tout de même pas totalement absente, en témoigne "Echo of my scream", un titre assez surprenant, très atmosphérique, très lent, un changement radical... Le très rock "Supernova" relance l'usine qui après nous avoir fait une "New promise" va à nouveau nous surprendre... Fear Factory qui fait du U2, ça laisse dubitatif non ? "I will follow" débute, on n'y croit toujours pas, le son clair est trop joli, le chant toujours blindé d'effets vient casser le charme mais le titre reste plaisant... Plus dans leurs cordes, la reprise du "Millennium" de Killing Joke alourdit l'ambiance et passe bien mieux que l'anecdotique cover précédente... Si tu croyais en avoir terminé en survivant à "Moment of impact", tu te trompes car l'édition collector offre 3 bonus de choix puisque ce sont 3 live enregistrés à Los Angeles (The house of blues), le son live étouffe un peu le chant sur "Slave labor" mais le public au taquet ("Cyber waste") et la puissance des blasts ("Drones") nous font espérer la sortie d'un DVD live dans les mois qui viennent...