Après un Demanufacture qui aura fait date dans l'histoire du metal et plusieurs opus de remixes dont la raison d'être est souvent uniquement mercantile, Fear Factory revient en 1999 avec un nouvel album intitulé Obsolete. Ce nouvel effort, Burton C.Bell, Dino Cazares, Ray Herrera et Christian Olde-Wolbers l'ont voulu très légèrement moins métal que les précédents. Si Demanufacture avait été un virage dans la carrière du groupe, celui-ci abandonnant notamment le chant death pour s'orienter vers un metal plus industriel, Obsolete sonne plus électronique. Cela est dû notamment à la présence accrue, pour cet album, de Rhys Fulber aux claviers.
S'ouvrant sur un "Shock" au titre de circonstance, ce nouvel album de Fear Factory met les choses au point, le groupe est en forme et ça s'entend. Passé ce premier choc (elle était facile celle-là...), Fear Factory nous envoie dans les oreilles le puissant "Edgecrusher" (single de l'album) puis un "Smasher-Devourer" aux refrains très mélodiques. L'évidence s'impose d'elle-même, la musique du groupe a légèrement évolué vers quelque chose de plus cybernétique qu'auparavant, les vocaux de Burton ont été retravaillés mais le son très lourd et massif qui était la marque de fabrique de Fear Factory est toujours présent. Et qu'elle vitesse de frappe hallucinante de Raymond Herrera ! A croire que cet homme a quatre bras !
Le groupe ne s'est pas contenté de nous offrir un banal clone de l'excellentissime Demanufacture, il propose quelque chose de nouveau… et se rate avec un "Securitron" somme toute assez quelconque ou un "Resurrection" au final terriblement mielleux, un comble chez Fear Factory ! Mais le groupe se rattrape avec "Descent", titre qui sonne légèrement néo-metal, mais de manière très efficace. Avec les deux rouleaux compresseurs "Hi-tech hate" et "Freedom or fire", Fear Factory nous fait oublier les petits moments de faiblesse de cet Obsolete. Massifs, rageurs, ces deux morceaux sont à l'image de ce que le groupe sait faire de mieux. Encore une fois, mention spéciale à Ray Herrera qui se lâche derrière ses fûts pendant que Cazares et Olde-Wolbers exécutent leurs parties avec une précision hors du commun.
"Timelessness", titre final d'Obsolete est la surprise du chef, il n'y pas de gratte, ni de basse et encore moins de batterie… juste Burton C.Bell, sa voix et notamment des violons. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que si l'on est très éloigné du metal, Burton s'en sort avec les honneurs.
Avec Demanufacture, Fear Factory avait mis un pavé monumental dans la figure de chaque amateur du genre, avec Obsolete, le groupe enfonce le clou. Pour preuve les 500 000 copies écoulées de l'album. Un score digne des plus grands, Fear Factory en fait partie. A noter que l'édition collector d'Obsolete contient 5 titres supplémentaires dont les excellents "Messiah" et "Concreto".
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