Side-project commun de Colin Edwin (bassiste de Porcupine Tree) et du saxophoniste/flutiste Geoff Leigh, maître es-musique d'avant-garde (Henry Cow, Mirage...), Ex-Wise Heads est une entité à géométrie variable, plusieurs musiciens dont Rick Edwards (Porcupine Tree lui aussi) y participant au gré des enregistrements et prestations scéniques.
Le groupe voit officiellement le jour en 1997 du côté de Brighton lorsque Geoff & Colin décident de composer, à quatre mains, une musique qui serait potentiellement aux antipodes de ce qu'ils avaient l'habitude de faire dans leurs projets respectifs. Un troisième larron, le percussionniste Julian Franks se joint alors à eux et, après plusieurs années à façonner une identité musicale propre, le groupe enregistre un premier album, Everything is hear, qui restera longtemps dans les tiroirs avant d'être publié confidentiellement. Entre-temps, le groupe redevient duo, en se recentrant sur ses fondateurs, puis de nouveau trio et enregistre alors ce qui sera "officiellement" son premier effort discographique (No grey matter, 2000).
Un peu moins de trois ans passent avant qu'Ex-Wise Heads ne sorte un second disque, Time and emotion study, le groupe se concentrant à cette époque, surtout sur le live. Entre 2006 et 2007, le projet publie 3 efforts, Holding up the sky (2006), l'EP Grounded et Liquid assets, avant de se mettre en retrait relatif... et de refaire surface en 2010 avec Celestial disclosure sorti chez le toujours exigeant Tonefloat (Fear Falls Burning, 3 Seconds of Air, Final...).
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Liens pour Ex-Wise Heads
exwiseheads.co.uk: site officiel (218 hits)
Ex-Wise Heads discographie sélective
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Celestial disclosure
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Liens Internet
- The HardCore Source : Webzine HardCore
- adrenalyn.net : webzine rock
- Sefronia : des tonnes de chroniques !
Indus > Ex-Wise Heads
Biographie > EWH
Ex-Wise Heads / Chronique LP > Celestial disclosure
Chez Tonefloat, on ne fait rien comme tout le monde... ou alors d'une manière bien différente de la normale, sinon en dehors des concepts de base de la logique économique en la matière. Car là où de plus en plus de labels veillent à travailler avec des groupes et artistes leur offrant un minimum de rentabilité, le label néerlandais n'hésite pas à prendre des risques presque inconsidérés, osant toujours plus sans jamais négliger le contenant... comme le contenu. Evidemment, il sort des versions vinyles limitées de Porcupine Tree donc il assure quand même un peu le coup, mais à côté de cela, ses productions "maison" versent dans l'expérimental à tendance jusque-boutiste. Fear Falls Burning, 3 Seconds of Air, Final, Bass Communion ou Theo Travis), les gens du label Tonefloat aiment les sculpteurs de sons, ceux qui cultivent une certaine idée de la création bruitiste, qui sortent résolument des sentiers battus quitte à élever le niveau d'exigence à un niveau tel que le risque de perdre l'auditeur en route se doivent d'être parfaitement assumé.
Free-jazz, drone/ambient, prog, musique ethno-world, les productions de la maison néerlandaises aiment brouiller les pistes et c'est dans ce dernier registre qu'Ex-Wise Heads qu'oeuvre, avec une certaine conception de l'expérimentation et une apparente volonté de faire de ce Celestial disclosure une sorte de bande-son pour un film fictif. Très percussives les compositions présentes sur cet album "long-play", trois pistes pour quelques cinquante de minutes de musique tout de même, oscillent en permanence entre ethno-world tribale et fusion free-jazz organique. Zéro chant à l'horizon, on évolue ici sur des territoires exclusivement instrumentaux et, pour peu que l'on accroche à ce que font les musiciens ci-présents, le résultat se suffit à lui-même sans apport vocal. Surtout qu'Ex-Wise Heads soigne les atmosphères, passant des tonalités chaudes et africaines d'"Heliosphere" aux ambiances plus nébuleuses et orientalisantes, voire ténébreuses même, de "Solar mass" avant de s'aventurer dans des contrées musicales drapées d'un minimalisme fascinant.