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Quintet nantais évoluant ensemble depuis 2003, Dub Orchestra est comme son nom l'indique un groupe de deathcore apocalyptique dub/rock inspiré par les précurseurs du genre dans l'hexagone (High Tone, Kaly Live Dub, Lab°, Ez3kiel et autres Zenzile). Après avoir passé plusieurs années à écumer les scènes du grand Ouest, notamment aux côtés de Guns of Brixton et Sayag Jazz Machine, le groupe sort en 2008 son premier album : Warming.

Dub Orchestra / Chronique LP > Sonic deviance

Dub Orchestra - Sonic Deviance On le sait tous, la scène dub en France est fournie et tend à le rester au vu du nombre de productions sortant régulièrement des bonnes crèmeries. Il est difficile alors de trouver le bon angle pour ne pas tomber dans le déjà-vu, le surfait ou, pire, dans le médiocre. Nombreuses formations représentant ce style usent de méthodes alternatives pour donner du sens à leur projet artistique et n'hésitent pas, pour les plus vieilles d'entre elles, à faire évoluer grandement leur style (du roots à l'électro énervé pour Kaly Live Dub, à titre d'exemple). Les Nantais de Dub Orchestra, ont trouvé une formule étonnante qui risque d'éveiller la curiosité des plus gros consommateurs de fusion des genres. Je vous rassure, il ne s'agit pas là d'une énième tentative "Pattonesque" où le dub viendrait rencontrer le black métal et la polka, n'exagérons tout de même pas. Non, ce quartet élabore plutôt une alliance savante de dub-rock atmosphérique et cinématique où les samples extraits de films flirtent avec les scratchs, le melodica et autres notes et nappes de claviers. Parce que dub-rock rime aussi avec guitare, Matthieu donne dans des influences post-rock aux effluves shoegaze et part sans prévenir vers des contrées beaucoup plus énergiques rappelant les riffs de la fusion 90's (Oneyed Jack, Rage Against The Machine...). Un bel exemple de musiciens complets et polyvalents qui n'hésitent pas à sortir des sentiers battus sans coup férir, le tout sans se marcher dessus laissant à chacun le soin de colorer chaque morceau à sa convenance. Dub Orchestra arrive donc à éviter tous les pièges précédemment cités même si, dans le fond, la manière d'exécuter les structures dub reste non-éloignées des groupes ayant l'honneur de figurer parmi ceux qui font avancer la scène dub vers la fusion (citons, au hasard, Ez3kiel, Idem ou Dub Trio). Le quartet n'a visiblement pas oublié d'où il venait, se fait plaisir et par là même nous plonge dans son univers truffé d'ambiances à la fois fulgurantes et progressives. Faites tourner le nom à vos amis, si jamais Dub Orchestra passe jouer près de chez eux (ou vous), cela ne devrait pas être une soirée de perdue.

Dub Orchestra / Chronique LP > Warming

Dub Orchestra - Warming Alors que la grisaille automnale et les matinées pluvieuses ont, depuis quelques semaines, envahi notre quotidien, Dub Orchestra résiste aux caprices de la météo en distillant les atmosphères dub/rock/fusion chaleureuses et envoûtantes de Warming, son tout premier album studio. Si la mise en route est de facture sommes toutes très classique, le groupe dévoilant ici un dub léthargique et nonchalant, aux influences évidentes et au groove narcotique ("Puzzle"), la suite voit le groupe proposer quelque chose qui sort régulièrement des sentiers battus. "Court-bouillon" puis le fougueux "Enolast" voient les Nantais s'échapper des chemins habituels du genre et s'ouvrir vers de nouveaux horizons, des sillons musicaux où le dub fusionne littéralement avec le rock, où les sons s'agglomèrent pour ne plus former qu'un tout, malléable et organique, que les Dub Orchestra s'appliquent à faire évoluer dans une direction ou dans une autre selon l'inspiration du moment.
Hypnotique, saturé, comateux ou plus turgescent, le groupe refuse de se laisser enfermer dans les cases pour laisser parler son groove fulgurant et ses scratches puissants sur l'efficace "Biomecanic". Définitivement indomptables, les nantais lorgnent vers les contrées du rock psychédélique "Floydien" lorsqu'ils quittent les rivages du dub plus classieux inspiré par les High Tone et Zenzile ou Improvisators Dub. Un substrat musical entêtant ("Psy"), des mélodies synthétiques délicieusement apathiques, un petit coup de scratch hip-hop fugitif pour sortir l'auditeur de sa torpeur, quelques fulgurances électriques avec les guitares ("Pinocchio", "Red alert") et Dub Orchestra affine son style, sans pour autant rendre son album plus difficile d'accès. Car l'une des forces du groupe réside également dans sa capacité à rendre son album easy-listening tout en continuant de triturer les sons au fil des morceaux, notamment sur l'excellent "Combustion", ou le plus romantique "Mineral". Warming, dix morceaux et soixante minute d'une fusion dub/rock fiévreuse et envoûtante... une belle réussite.