Punish Yourself (4 Ecluses, 2009) Punish Yourself (4 Ecluses, 2009) Les 4 Ecluses n'affichent pas complet en ce pluvieux vendredi soir de novembre mais la salle est bien remplie quand Dee N Dee monte sur scène, presque dans le noir, avec simplement un peu de bleu et de rouge de temps en temps dans leurs dos, le quatuor livre presque l'intégralité de son album et pour une partie du set, Words est même joué dans le même ordre que sur le CD ! La salle est nettement moins large que le Centre Culturel Gérard Philippe, il y a donc moins d'espace entre les rangs et ça aide à chauffer le public. Malgré la froideur de certains riffs, la température monte grâce aux headbandings. A part quelques mercis, Carl reste muet, assurant maladroitement un peu de promo "on a un album, vous pouvez l'acheter" et préférant empiler les parpaings que de remettre une couche de ciment. Et ça nous convient, on n'est pas là pour écouter un discours !
Ceux qui pensaient que Punish Yourself auraient du mal à faire du neuf pour leurs concerts ou hésiteraient à les revoir peu de temps après leur dernier passage peuvent être rassurés, le groupe n'est pas à cours d'idées... Les mots qui suivent (et les photos qui ont précédé) dévoilent quelques unes des nouveautés alors si tu préfères tout découvrir en live, passe ton chemin ! Pink panther party oblige, la batterie a changé de peau et le rose est un peu plus présent qu'auparavant, deux squelettes encadrent la scène qui est de nouveau fermée par des grilles... Mais exit les grilles de chantier, place à des faisceaux laser qui "séparent" le public du groupe qui ira s'y frotter... Les peintures de guerre sont elles aussi renouvelées avec bien sûr une plus grande surface dédiée au rose... La couleur du dernier album se fait aussi entendre avec quelques titres explosifs qui en ont fatalement évincés d'autres (bye bye "Gimme cocaine", "Primitive", "Come on come"...), outre l'apparition logique des derniers nés, on retrouve avec bonheur quelques oldies ("T4 song", "Blast off siddharta junkie", "No one to talk with") et certains moments remarquables des shows précédents (la pom pom girl qui fait des étincelles, se dandine, joue avec le feu comme avec la neige artificielle...). Tout ça étant carré, propre et impressionnant de maîtrise, ça ça ne change pas... Pas plus que l'humour de Vx qui envoie du "la dernière fois qu'on est venu, vous étiez beaucoup plus chauds ... Ca doit être de notre faute..." mais slam quand même. Après 2 rappels, la salle se rallume, d'ici quelques heures, on reprendra une vie normale, beaucoup moins fluo, eux continueront de mettre de la couleur un peu partout...