Cela fait un an que cette interview aurait du être réalisée. Un an à attendre pour rencontrer l'imposant Will Brooks aka MC Dälek car l'échange questions/réponses via Internet ne semblait pas être une sinécure pour lui. Et tout porte à croire qu'on a bien fait d'attendre puisque le bonhomme a été invité en avril dernier à se produire à Glazart à l'occasion de l'OTB Fest Nights. À peine arrivé devant la salle, le rappeur nous embarque d'emblée sur les bancs de l'Alpage, son bar éphémère équipé d'enceintes rediffusant le concert d'à côté (youpi !), pour parler de son dernier album (et du prochain !) et bien évidemment de hip-hop. C'est parti !
L'année dernière, Dälek revenait avec un nouvel album Asphalt for Eden après six ans d'absence, que s'est-il passé pendant tout ce temps ?
Le truc, c'est que ça faisait quinze ans qu'on était à fond dans Dälek avec Oktopus, entre les albums et les tournées partout, on avait vraiment besoin de prendre un bon break. Ce sont des choses qui arrivent, ce n'était pas forcément prémédité. En réalité, on ne s'est pas vraiment arrêté pendant cette période d'absence. Je suis retourné en studio pour bosser avec différents MCs sur le projet Deadverse Massive, j'ai produit des artistes comme Oddateee et D.L.E.MM.A., j'ai aussi débuté le projet IconAclass avec lequel j'ai tourné pendant quelques années. À vrai dire, durant tout ce temps, j'ai commencé à rejouer ci et là des titres de Dälek, notamment sur la tournée avec IconAclass, et me suis rendu compte que jouer ce son en live me manquait terriblement. Il y a encore tellement de choses à exploiter, à faire et à dire avec Dälek que ça me semblait naturel de redémarrer le truc. On a fait une paire de dates à New-York et puis une tournée en Europe, on s'est bien senti, ça nous a poussé à écrire de nouveaux titres qu'on a jugé bons de sortir par la suite. En ce qui me concerne, tant que j'aurai quelque chose à exprimer par le biais de Dälek, ce groupe ne mourra pas, c'est aussi simple que ça.
As-tu encore de bonnes relations avec Oktopus, qui a donc décidé de ne pas continuer l'aventure Dalek ?
Absolument, c'est mon frère. C'est marrant, les gens me posent souvent cette question, comme si c'était une sorte de drame. Honnêtement, il n'y a rien de tout ça. Comme je te disais, on a bossé et partagé la route ensemble non stop pendant quinze ans. Il avait d'autres envies musicales à explorer de son côté avec différents projets, il est parti vivre à Berlin. Quand j'ai voulu redémarrer Dälek, je suis allé lui demander ce qu'il en pensait, et il m'a répondu en toute franchise que son cœur était là-bas. Je respecte son choix et je suis heureux qu'il fasse ce dont il a envie artistiquement. C'est pas plus compliqué que ça, tu vois, il n'y a pas de grande histoire à raconter autour de ça. Oktopus mène désormais un projet musical intitulé Background Audio qui est une sorte d'électro aux basses lourdes typé un peu "club" et "world", et essaie en quelque sorte de conquérir de nouveaux territoires musicaux.
Vous avez sorti ce dernier album via le label Profound Lore Records, connu pour sortir plutôt du métal extrême. Pourquoi ne pas avoir sorti Asphalt for Eden sur votre label Deadverse Recordings, comme le précédent ? Et au sujet d'Ipecac Recordings, est-ce votre collaboration est terminée ?
Non (rires), puisque notre prochain album sort en septembre chez Ipecac Recordings. Le fait est que si Asphalt for Eden est sorti sur Profound Lore Records, c'est tout simplement parce que le contact qu'on a eu avec ce label est juste tombé au bon moment, c'est à dire au moment où nous avions déjà quelques nouveaux titres de prêts qu'on pensait mettre sur un EP. Profound Lore Records nous a proposé de faire plus de morceaux pour sortir un véritable album. Nous étions heureux d'aller vers cette idée. Pour être honnête avec toi, je ne connaissais pas bien ce label et son roster. J'ai vraiment apprécié les gars qui bossent là bas, ils sont très pros, sortent des albums très intéressants et, surtout, ils nous ont réellement bien traités. J'ai eu cette chance depuis que je fais de la musique d'avoir toujours travaillé avec des labels qui respectent profondément les artistes, qui les laissent faire ce qu'ils veulent artistiquement parlant. Que ça soit avec Profound Lore Records ou Ipecac Recordings, ils n'ont jamais écouté mes disques avant qu'ils ne soient totalement finis, ils me font confiance et savent que mes disques seront de bons disques. La relation que j'ai avec Ipecac Recordings n'est pas du tout terminée. Quand nous voulions sortir ce fameux EP dont je parlais, Ipecac nous a dit qu'il fallait qu'on attende l'année suivante car ils étaient très occupés et étaient dans l'incapacité de le faire pour 2016. Du coup, cette année on va sortir un plus long format chez eux. Ipecac Recordings, mec, c'est la famille ! Comme je dis toujours, ce label est comme une mafia, tu ne peux pas en sortir comme ça (rires).
J'ai trouvé ce nouvel album plus aéré et lumineux que vos précédents albums, autant que puisse l'être un album de Dälek. T'es d'accord avec cette analyse ?
Ouais, pareil, je suis plutôt d'accord avec ça. Tu sais, depuis le début de Dälek, j'ai toujours voulu faire évoluer les sonorités de ce groupe en repoussant ses limites et en lui apportant de nouvelles directions. Voilà, le but étant de rendre ça extensible. J'ai des potes qui me demandent des fois de refaire un nouvel album dans la veine d'Absence, mais le truc c'est que j'ai fait Absence ! S'ils veulent écouter un album qui lui ressemble, autant qu'ils écoutent l'original. Il existe et ils ne seront pas déçus. Moi, je ne veux et ne peux pas refaire Absence, refaire la même musique, le même son, j'ai besoin d'expérimenter de nouvelles choses et de trouver une voie qui me permette de poursuivre Dälek dans le bon sens. Je ne veux pas d'un retour en arrière ! Asphalt for Eden est un disque qui représente ce qu'était Dälek en 2015, au moment où on l'a fait, mais ça représente aussi notre son au moment où je te parle car c'est le dernier en date. Écoute, si je faisais la même musique que celle que je faisais quand j'avais 21 ans, je crois que je me sentirais terriblement mal de l'intérieur, mais aussi vis-à-vis de mon public. On évolue tellement vite dans une vie, j'apprends tous les jours à devenir meilleur, j'expérimente, que ce soit dans l'écriture, dans ma façon de m'exprimer, d'écrire de bons morceaux. Ça fait un peu égoïste de dire ça comme ça, mais j'espère que les gens ressentent mon évolution à travers mes albums et mes collaborations, tu sais, je fais vraiment tout ça pour moi avant tout. Je ne vais pas en studio en me disant que je vais concevoir un album pour telle ou telle personne à la manière d'une commande, c'est complètement ridicule. En tout cas, j'aime vraiment notre nouvel album, celui qui va sortir chez Ipecac Recordings, il est très différent d'Asphalt for Eden, ce n'est plus le Dälek de 2015, mais bien celui de 2017. Que l'aventure continue !
D'une manière générale, qu'est-ce qui différencie Asphalt for Eden des précédents ?
Je pense que c'est en raccord avec ce que je te disais avant, ce sont des sonorités et des atmosphères différentes. Je vais te dire une chose : je suis co-producteur de nos albums depuis le début, avant avec Oktopus, maintenant avec Mike Manteca, et avoir un co-producteur différent avec moi donne une dynamique complètement différente dans la façon de travailler, et d'une façon évidente, ça se ressent dans le résultat aussi. C'est génial car c'est tout nouveau pour moi. Cela influe énormément, même dans ta façon de réfléchir, d'amener les choses, c'est comme de nouvelles sensations. Et ça, ça renforce encore plus l'idée de la direction dans lequel je veux aller avec Dälek maintenant. C'est drôle parce que les morceaux d'Asphalt for Eden ont subi pas mal de superpositions de pistes, on l'a mixé de façon à ce qu'on les ressente bien, ce qui fait que quand tu écoutes une première fois un titre, les autres fois tu vas entendre de nouveaux éléments différents. Ça donne une espèce d'illusion sonore qui plus est renforcée par un rendu très profond et ample. J'ai toujours été obsédé par la manière de mixer une œuvre musicale, savoir comment la musique doit sonner, d'avoir de beaux arrangements. Tu sais, je ne suis pas juste un MC qui rentre dans un studio pour faire des rimes sur des chansons. Chaque chanson est ma chanson, ma création, même si je suis en co-production, je vois ça comme un tout, les textes, l'instru, le mixage, les arrangements, tout ! Je suis toujours en quête de la meilleure chanson que j'ai jamais écrite, je cherche toujours à être le meilleur possible dans ce que je fais, quoi qu'il arrive, je suis quelqu'un qui est habité par la passion, et tant que ce sera comme ça, je continuerai mon petit bonhomme de chemin.
Je trouve que vous avez souvent de longs morceaux pour un style qui s'apparente au hip-hop. Il y a-t-il une explication à cela ? Est-ce que tu prêtes une attention au temps des morceaux dans ta composition ?
Je n'écris pas de musique pop, donc je ne vois aucun intérêt à m'imposer uniquement des formats de morceaux courts. Ces derniers ne concernent finalement que les radios, ce genre de choses, pour garder l'attention du public. Faut pas que ce soit trop long, tu comprends, sinon l'impact diminue. Ma musique est faite pour des gens qui veulent vivre une expérience sonore, qui veulent s'asseoir, se concentrer uniquement sur le son, et écouter ça fort au casque. Par conséquent, elle ne peut ni être jouée en radio, ni être imposée par un format ou une durée. Je m'en fous si ma voix est surmixée, ce qui m'importe c'est que les chansons sonnent bien. Je n'écris pas pour n'importe qui, j'écris pour les gens qui ont décidé de nous écouter de leur plein gré.
Le titre Asphalt for Eden semble être à la fois de l'ironie et un hommage à l'environnement urbain ? J'ai faux ?
Non, mais je n'aime pas discuter sur le sens qui a derrière un titre d'album parce que ça ouvre à de multiples interprétations, je préfère laisser les gens se faire leurs propres avis sur la question. Mes textes ont un sens précis pour moi mais en ont sûrement d'autres pour ceux qui les écoutent. Je ne pense donc pas que ce soit à moi d'expliquer le sens de chaque chose écrite sur cet album, y compris le titre, bien entendu.
Selon toi, dans la musique de Dälek, est-ce que l'instrumental et les paroles forment un tout indissociable ?
Je pense que les deux font partie d'un tout mais, même si je suis un MC, selon moi la chose la plus importante reste quand même le son, l'impact sonique que procure la musique. Je sais que ça paraît ironique de dire ça mais, en tant que groupe dont le son est électronique, j'ai toujours voulu faire la compétition avec des formations jouant avec des instruments comme les Melvins, ils jouent fort et ont un impact sonore considérable. C'est vraiment difficile en France, par exemple, car vous imposez des limitations en décibels, donc on fait de notre mieux pour vous imposer notre force sonore.
Ici, en France, vous êtes plus connus par le public rock/métal que par le public hip-hop. Comment vous expliquez cela et quel est le lien entre votre univers et celui du rock/métal ?
Je pense que ça s'explique simplement par le fait que nous avons souvent tourné avec des groupes rock et métal, en France, mais pas uniquement. On a joué justement avec les Melvins, pas mal de groupes de Mike Patton dont Fantômas, Tool, Jesu, Isis, The Young Gods, The Dillinger Escape Plan, bref que des formations qui envoient du gros son, comme nous. Donc, c'est absolument pas anormal pour nous de jouer avec eux, d'autant plus que Dälek a des arguments séduisants à faire valoir au public métal et rock. Je dirais qu'il nous aime bien en général, bon, on ne fait pas toujours l'unanimité, c'est certain. Si on joue avec des gros headliners avec une audience énorme, tu peux être sûr que 75% ne va pas accrocher. Mais si les 25% qui restent nous aiment bien, ça reste juste un nombre pas négligeable si on joue devant plusieurs dizaines de milliers de personnes. C'est tout bénéf' ! J'aime le fait qu'à chaque fois qu'on tourne avec ces groupes, le public n'est jamais le même, c'est un vrai challenge qu'on apprécie. J'aime l'idée qu'on soit un challenger aux yeux de ce public, de leur montrer de quoi on est capable avec deux platines et un MC. Quand je croise les gens après un show, certains me disent souvent qu'ils n'aiment pas le hip-hop sauf nous, et je leur réponds qu'en fait s'ils nous aiment bien, alors c'est qu'ils aiment le hip-hop, qu'ils le veuillent ou non. C'est bizarre pour eux car il n'y a pas eu à ma connaissance de formations hip-hop noise comme nous avant. Certains sont troublés par ça, mais on a toujours fait ce qu'on a voulu jusqu'à présent, et ce n'est pas des frontières musicales qui vont nous stopper. Dans tout ça, il ne faut pas oublier qu'on a partagé aussi la scène avec des groupes et artistes de hip-hop, et non des moindres : Grandmaster Flash, KRS-One, The Roots avec qui on a enregistré un peu en studio, The Pharcyde, De La Soul, Prince Paul. On ne s'est jamais senti mieux à une place plus qu'à une autre. Ce que je constate juste c'est que pendant notre break de six ans, tu as des formations hip-hop expérimentales noisy proches de la nôtre dans l'intention artistique qui sont apparues progressivement comme Death Grips, Clipping, Moodie Black ou Blackie. Les gens les comparent à nous mais elles ont toutes leur propre univers en réalité. Et depuis qu'on est revenu avec Asphalt for Eden, il y a désormais progressivement un sentiment de compréhension de ce mouvement là dans les audiences, et ça c'est juste cool.
Vous êtes clairement à part dans le paysage musical hip-hop. Quel est l'état de cette scène aujourd'hui, selon toi ?
Le hip-hop est un genre qui se divise en un nombre important de sous-genre. Il évolue constamment. On est pas vraiment à part, on prend juste les influences qu'on aime, c'est tout. Tu as tous les trucs commerciaux qui tournent en radio, c'est de la pop music, et puis tu as des crews ou des MCs plus underground qui passent leur temps à se produire partout. Je peux dire que je suis fier dans la façon dont le hip-hop a évolué. Mec, quand j'ai commencé, le hip-hop c'était encore un truc New-Yorkais très localisé, il y avait bien des trucs qui tournaient à Los Angeles mais c'était de la variété pop. Depuis, le mouvement s'est mondialisé, c'est incroyable quand on sait que tout ça vient du Bronx. Si tu me demandes ce que j'écoute en hip-hop en ce moment, je te répondrais Ka, mon MC favori actuel, le producteur MC Roc Marciano avec qui il a joué, c'est tout un crew en fait, il a même produit un de mes potes. Si tu veux te pencher du côté de l'expérimental hip-hop, tu as Moor Mother, qui se produit sur différents types de festivals dans le monde, j'écoute aussi Jungle Pussy qui est vraiment incroyable, et je finirai avec John Morrison, un DJ producteur de Philadelphie que j'ai signé sur mon label Deadverse Recordings. Ce garçon a une culture musicale hallucinante, je n'avais jamais rencontré auparavant un type capable de te parler à la fois aussi bien de My Bloody Valentine, de Miles Davis, et de n'importe quel style. Et ses productions sont tellement bien foutues. Voilà, il y a plein de bonnes choses dans le hip-hop aujourd'hui. Je ne supporte pas ceux qui prétendent le contraire, j'ai envie de leur dire de commencer par faire un petit effort et d'essayer de trouver des bonnes choses, ils seraient surpris. C'est juste qu'ils n'ont surement pas le temps pour ça et te disent ça par pure fainéantise. Regarde, j'ai 41 ans, et je découvre encore chaque jour de nouveaux groupes, de nouvelles musiques, des trucs bluffant. La musique est vraiment partout maintenant, il n'y a aucune excuse à avoir.
En France, la culture hip-hop est encore souvent stigmatisée par les hommes politiques comme étant un nid à criminels et à délinquants. Qu'en est-il aux USA ?
Peut-être que la différence entre nos deux pays se situe dans le fait que très tôt, chez nous, le hip-hop est devenu une musique commerciale. Ça me semble compliqué de stigmatiser quelque chose qui est considéré comme un produit de vente, un produit marqueté. Le gouvernement ne va jamais stigmatiser ou critiquer un concert de Jay-Z, ce n'est pas son rôle. Tu sais, les politiques ne dérangent pas les mecs qui font du business légalement, ils ont d'autres choses à faire. Mais sinon, oui, historiquement le hip-hop a bien évidemment été stigmatisé aux USA au début, comme toutes les musiques de noirs. Ce n'est pas un secret, tu connais l'histoire des États-Unis. Quand le jazz est arrivé, les musiciens étaient considérés comme des criminels qui fumaient des joints, ce sont des stéréotypes complètement ridicules. Le climat politique aux States n'est pas meilleur qu'avant, ça pourrait arriver qu'un homme politique foute sa merde, mais en toute honnêteté, je crois que ce mouvement est tellement un divertissement maintenant qu'il n'est pas dangereux pour les politiques. Il y a eu il me semble quelques cas comme ça, notamment Kendrick Lamar, que je considère comme étant un excellent artiste mainstream, qui a de vrais messages à faire passer, des choses qui ont du sens qui atteignent un large panel de personnes, toute une génération. Il devrait y avoir plus de personnes comme ça, qui provoquent des controverses, mais j'ai bien peur que cela ne vienne bien plus du milieu underground qui se sent surement plus libre que ceux qui ont des gros contrats avec des majors.
On parle aussi beaucoup de déclin de l'industrie du disque, avec les téléchargements considérés comme illégaux et le développement du streaming. En tant qu'artiste, comment tu te positionnes par rapport à ce phénomène ?
Je pense que l'industrie musicale a subi un changement énorme avec les nouveaux modes de diffusions comme le streaming sur Internet, la plateforme Youtube, ça devait finir par arriver. Mais on voit bien par des études qui rapportent que, comparé à d'autres industries de divertissement, la musique ne s'en sort pas si mal que ça : les ventes de vinyles se portent plutôt bien, les salles de concerts sont remplies. Mais les artistes sont conscients de ça, ils savent qu'ils perdent de l'argent avec les téléchargements, c'est un fait, ils vivent avec et sont déjà convaincus depuis longtemps qu'ils ne peuvent rien faire contre ça. Pareil pour le streaming, la rétribution financière est tout à fait scandaleuse, ce n'est même pas un centime par titre joué. Je ne crois pas que l'industrie musicale décline comme tu le signales, c'est juste la rémunération des artistes qui merde, tout est à revoir. Si l'industrie musicale ne fonctionnait pas, on ne te vendrait pas de casques d'écoutes, pas de système hi-fi, il n'y aurait plus de discothèque, plus de salles de concert, plus de magasin de musique. On voit bien que l'humain a besoin quotidiennement de musique, il aura toujours cette envie d'écouter et de découvrir des artistes... Voilà, je crois qu'on peut conclure avec ça... (rires).
Merci à Lauren de Rarely Unable et Adrien de l'OTB Festival
Merci à Elie pour ses questions.
Photos : © Guillaume Vincent / Studio Paradise Now
Publié dans le Mag #28