Cipher a soigné son maxi, profitant du home studio pour lécher les moindres sons et ajouter de nombreuses couches de samples (voix, boucles, bidouilles...) à la batterie électronique et à la guitare. Le mixage met en avant la voix de Ludivine, une jolie voix cristaline qui s'exprime en anglais à propos des relations et met en exergue leur fragilité. Tout semble construit autour de cette voix et de ses mélodies, parfois soumises à des effets mais bien souvent pures. Seuls les rythmes, binaires, restent trés présents, bien qu'assez incisive la guitare reste en arrière-plan pour apporter de la densité sans s'accaparer les premiers rôles. Ca permet à Cipher de faire monter l'intensité quand certains de ses éléments montent en puissance sonore...
Dans le résultat comme dans d'autres aspects, les nordistes font écho à MP, l'écoute amène une certaine sérénité, une aire de repos, un calme appréciable, et à la seule écoute de "Fey", on peut dire que les maîtres Massive Attack sont une référence appréciée par Cipher, quelques tempos hypnotiques n'étant pas là totalement par hasard...
Si Cipher réussit à faire vivre sur scène son dosage millimétré et que ses autres compositions sont aussi riches que ces 4-là, alors les prochains concerts seront des rêves éveillés, voyages éthérés dans un monde où la douceur charnelle côtoie se fracasse délicatement sur les angles électroniques...
Cipher
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